David SCHMIDTNature et environnement

2019, l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées

Climat: 2019, l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées

Sécheresse, incendie, canicules et ouragans… Selon les mesures de l’ONU, l’année 2019 devrait s’inscrire parmi les trois plus chaudes enregistrées depuis 1850 dans le monde. Une année record qui vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », a annoncé l’organisation l’ONU à l’occasion de la COP25 à Madrid.

En outre, selon les statistiques rassemblées par l’OMM et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, on a enregistré de nouveaux déplacements de population à hauteur de 10 millions d’individus entre janvier et juin 2019. Ce phénomène est la conséquence directe de catastrophes liées au climat, notamment des cyclones et des inondations. Les rapports concluent que le nombre de nouveaux déplacements liés aux conditions météorologiques extrêmes pourrait plus que tripler (et atteindre environ 22 millions de personnes) d’ici la fin de 2019.

À l’occasion de la COP25 à Madrid, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’est fendue d’une déclaration inquiétante concernant le climat. Selon ce rapport complexe et ses auteurs, 2019 conclut une décennie de chaleur exceptionnelle et de conditions météorologiques extrêmes. Et l’année 2019 elle-même est sur le point d’accéder au triste podium des trois années les plus chaudes jamais enregistrées.L’étude finale portant sur les dérèglements et évolutions du climat, contenant l’intégralité des données pour 2019, sera publiée en mars 2020. En attendant, les conclusions provisoires de l’OMM constituent une référence essentielle pour quiconque se préoccupant des effets du réchauffement de la planète et des changements climatiques.Parcourez nos images pour obtenir la synthèse des conclusions établies par cet inquiétant rapport.

Climat: 2019, l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées

L’étude finale portant sur les dérèglements et évolutions du climat, contenant l’intégralité des données pour 2019, sera publiée en mars 2020. En attendant, les conclusions provisoires de l’OMM constituent une référence essentielle pour quiconque se préoccupant des effets du réchauffement de la planète et des changements climatiques.

L’élévation du niveau moyen de la mer s’accélère, l’océan devient plus acide, la banquise arctique recule, la calotte glaciaire du Groenland fond. Ce réchauffement s’est aussi accompagné de phénomènes climatiques extrêmes, comme les inondations en Iran, les sécheresses en Australie et en Amérique centrale, les canicules en Europe et en Australie ou les feux de forêt qui ont touché la Sibérie, l’Indonésie et l’Amérique du Sud. « Les aléas météorologiques et climatiques ont fait de lourds dégâts », souligne le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, cité dans un communiqué.

Selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), plus de 10 millions de personnes ont été déplacées dans leur propre pays au premier semestre, dont 7 millions à cause de catastrophes climatiques. Les inondations en sont la première cause, devant les tempêtes et les sécheresses. Les régions les plus touchées sont l’Asie et le Pacifique. « Le nombre de nouveaux déplacements liés à des phénomènes météorologiques extrêmes pourrait plus que tripler pour atteindre environ 22 millions (de personnes) à la fin de 2019 », relève l’OMM.

Une planète plus chaude de 2,9°C à 3,4°C d’ici 2100

Dans l’état actuel des engagements des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète sera plus chaude de 2,9 à 3,4°C d’ici 2100.

Il en ressort que les efforts anti-carbone des pays doivent être multipliés par cinq pour contenir le réchauffement à +1,5°C, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015. Ou au minimum par trois pour s’en tenir à +2°C, la limite maximale stipulée par le texte.

Et 7 °C de plus en 2100, ça changerait quoi en France ?

Le thermomètre ne devrait donc pas s’arrêter de grimper. Alors que la France a vécu l’une de ses plus importantes canicules cet été, une centaine de chercheurs et d’ingénieurs français, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de Météo-France, ont travaillé à élaborer deux modèles climatiques, prévoyant pour le plus pessimiste, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7 °C en 2100. Avec des conséquences très concrètes en France.

En réalité, le réchauffement réel pourrait être encore plus important, selon des modélisations climatiques plus récentes, comme celle d’une équipe française qui prévoit +7°C dans un scénario du pire.

David SCHMIDT, 17/12/2019

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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