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Ahed Tamimi, la résistante Palestinienne

Ahed Tamimi, devenue une icône de la résistance contre l’occupation israélienne pour avoir giflé deux soldats elle a passé huit mois passés en prison.

La résistance populaire pacifique est la meilleure arme pour faire face à l’arrogance de l’occupation et montrer sa barbarie au monde.

 

Tout a commencé quand …

Deux soldats Israéliens, appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh, très vite les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles. Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet.

Les Israéliens eux considèrent en revanche que l’adolescente est instrumentalisée par sa famille, la jeune fille ayant déjà été impliquée auparavant dans une série d’incidents avec des soldats, dont les images avaient fait le tour du monde.

La veille, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés après avoir peint le visage de l’adolescente aux longues boucles blondes sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie.

Maintenant, il est temps de regarder au-delà de l’icône, au-delà du symbolisme, pour comprendre la véritable nature de la lutte du peuple palestinien, car Ahed Tamimi ne sera libre et ne vivra dans la dignité que lorsque tous les Palestiniens vivront dans la dignité.

Un jour, nous venions d’évoquer le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions : l’appel palestinien au boycott complet d’Israël sur le modèle d’un appel similaire en Afrique du Sud), et j’ai indiqué à mes étudiants que, tout au long des années 1980, pendant la lutte contre l’apartheid, les militants sud-africains à Londres projetaient une image géante de Nelson Mandela sur les façades de l’ambassade d’Afrique du Sud – commodément située face à Trafalgar Square, place célèbre pour ses rassemblements politiques et ses mouvements de protestation.

Elle mérite absolument l’admiration et l’attention qu’elle reçoit, tandis qu’elle languit derrière les barreaux d’une prison israélienne, « coupable » d’avoir défendu le caractère sacré de sa maison. Après près de trois mois de détention et plusieurs reports de comparution, le procès d’Ahed a commencé le 9 mars, à huis clos.

L’important, c’est que le monde entier regarde de toute façon ce qui est en train de se passer, car cette jeune femme est devenue le symbole d’un peuple tout entier. Ahed nous rappelle en effet qu’elle ne livre pas là un combat personnel.

Son frère d’armes, son cousin Mohammed, qui a reçu une balle dans la tête, a été battu jusqu’à ce qu’il avoue s’être blessé en tombant de vélo. Ses deux parents, en fait, tout son village (Nabi Saleh) et les millions de Palestiniens de la Palestine historique, ainsi que la diaspora mondiale, souffrent des violations des droits de l’homme et du droit international palestinien commises par Israël.

Des centaines d’enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d’aucune attention

Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l’issue d’un accord dit de « plaider coupable », l’adolescente a fêté ses 17 ans en prison. Sa cousine avait elle été libérée en mars. Ahed Tamimi s’est vu infliger une peine presque aussi lourde que le soldat israélien Elor Azaria condamné à neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé. L’adolescente et sa mère ont été libérées trois semaines en avance, une pratique fréquente du fait de la surpopulation des prisons, selon son avocate.

Ahed Tamimi a été harcelée sexuellement par un interrogateur israélien, selon son avocate

Sur les images vidéo d’un interrogatoire, un officier israélien dit à Ahed Tamimi : « Tu as les yeux d’un ange ». L’avocate de l’adolescente dénonce l’absence d’officier femme lorsque sa cliente était interrogée.

L’avocate d’Ahed Tamimi a accusé un interrogateur israélien d’avoir harcelé sexuellement la jeune Palestinienne de 17 ans, arrêtée en décembre dernier dans sa ville natale du village de Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, pour avoir giflé un soldat israélien devant une caméra.

Gaby Lasky a déposé une plainte auprès du procureur général israélien lundi, affirmant que l’un des interrogateurs avait interrogé Tamimi d’une manière inappropriée, en particulier compte tenu de son statut de mineure, et a inclus des remarques sur son apparence.

Gaby Lasky a décrit le comportement de l’interrogateur, officier de l’unité de renseignement militaire Aman, comme une « violation flagrante de la loi », qualifiable de harcèlement sexuel. L’avocate s’est plainte à deux reprises au procureur général, mais aucune enquête n’a été ouverte sur le comportement des enquêteurs des services de renseignement israéliens à l’époque.

Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré mercredi au site d’information hébreu Ynet qu’une enquête avait été ouverte sur cette affaire.

Gaby Lasky a dénoncé le fait que, malgré son âge, Tamimi a été interrogée simultanément par deux hommes, sans la présence d’une femme officier dans la pièce ou d’un professionnel spécialisé dans l’interrogation des mineurs.

Cela prouve que le système d’application de la loi [israélien] porte atteinte aux droits des mineurs palestiniens.

Gaby Lasky, avocate

Alors que les forces israéliennes doivent présenter une femme lors d’un interrogatoire de femmes, d’anciennes prisonnières palestiniennes ont affirmé à Middle East Eye que les policières n’étaient pas toujours présentes et servaient souvent de couverture pour les abus verbaux et physiques pendant les interrogatoires.

Tamimi avait 16 ans lorsqu’elle a été arrêtée pour avoir giflé un soldat israélien qui ne voulait pas quitter le domicile de sa famille, le jour même où les forces israéliennes ont tiré une balle en acier recouverte de caoutchouc sur son cousin Mohammed Tamimi, âgé de 15 ans. Son procès a bénéficié d’une couverture médiatique internationale et des groupes de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, ont fait campagne pour sa libération.

Malheureusement de jeunes filles meurt sous les balles de l’occupant Israélien, parfois pour des raisons inconnus.

Israël a oublié que ces ressortissants juif fut il y a 70 ans l’objet d’un génocide. Il se rendent aujourd’hui coupable de colonisation, d’expulsion et d’assassinat de Palestinien.

David SCHMIDT

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