David SCHMIDTPsychologie

Violences conjugales/domestiques

Tout le monde peut être victime

Qu’est-ce que la violence domestique ?

La maltraitance également appelée « violence conjugales » ou « violence entre partenaires intimes », peut être définie comme un modèle de comportement dans toute relation qui est utilisé pour obtenir ou maintenir le pouvoir et le contrôle sur un partenaire intime. L’abus est une action ou une menace d’action physique, sexuelle, émotionnelle, économique ou psychologique qui influence une autre personne.

Cela inclut tout comportement qui effraie, intimide, terrorise, manipule, blesse, humilie, blesse, blesse ou blesse quelqu’un.

La violence conjugales peut toucher toute personne, quels que soient sa race, son âge, son orientation sexuelle, sa religion ou son sexe.
Elle peut se produire dans toute une gamme de relations, y compris les couples mariés, vivant ensemble ou se fréquentant.

La violence domestique touche le foyer des personnes de tous les milieux socio-économiques et de tous les niveaux d’éducation.

Tout le monde peut être victime de violence domestique, indépendamment de l’âge, de la race, du sexe, de l’orientation sexuelle, de la religion ou de la classe sociale. Les victimes de la violence domestique peuvent également être un enfant ou un autre parent, ou tout autre membre du ménage.

La violence domestique se manifeste généralement par un comportement abusif envers un partenaire intime dans le cadre d’une relation amoureuse ou familiale, où l’agresseur exerce un pouvoir et un contrôle sur la victime. La violence domestique peut être de nature mentale, physique, économique ou sexuelle. Les incidents sont rarement isolés, et leur fréquence et leur gravité augmentent généralement. La violence domestique peut aboutir à des blessures physiques graves ou à la mort.

Êtes-vous victime de mauvais traitements ?

Examinez les questions suivantes pour réfléchir à la manière dont vous êtes traité et dont vous traitez votre partenaire.

Reconnaître les signes de la violence domestique, est-ce que votre partenaire…

  • Vous embarrasse ou se moque de vous devant vos amis ou votre famille ?
  • Dévalorise vos réalisations ou façon d’être et de pensées ?
  • Vous donne l’impression d’être incapable de prendre des décisions ?
  • Utilise l’intimidation ou les menaces pour se faire obéir ?
  • Vous dire que vous n’êtes rien sans eux ?
  • Vous traiter durement – vous attraper, vous pousser, vous pincer, vous bousculer ou vous frapper ?
  • Vous appeler plusieurs fois par nuit ou se présenter pour s’assurer que vous êtes là où vous avez dit que vous seriez ?
  • Utilise la drogue ou l’alcool comme excuse pour dire des choses blessantes ou pour te maltraiter ?
  • Te blâmer pour ce qu’il ou elle ressent ou agit ?
  • Fait pression sur toi sexuellement pour des choses auxquelles tu n’es pas prêt(e) ?
  • Te donne l’impression qu’il n’y a pas d’issue à ta relation ?
  • Vous empêche de faire ce que vous voulez, comme passer du temps avec vos amis ou votre famille ?
  • Essaie de vous empêcher de partir après une dispute ou vous laisse quelque part après une dispute pour vous « donner une leçon » ?

Est-ce que vous…

  • Vous avez parfois peur de la façon dont votre partenaire peut se comporter ?
  • Vous trouvez constamment des excuses aux autres pour le comportement de votre partenaire ?
  • Croyez que vous pouvez aider votre partenaire à changer si seulement vous changez quelque chose en vous ?
  • Vous essayez de ne rien faire qui pourrait causer un conflit ou mettre votre partenaire en colère ?
  • Vous faites toujours ce que votre partenaire veut que vous fassiez au lieu de faire ce que vous voulez ?
  • Vous restez avec votre partenaire parce que vous avez peur de ce qu’il ferait si vous vous sépariez ?

Si l’une de ces situations se produit dans votre relation, parlez-en à quelqu’un. Sans aide, la violence continuera. Faire le premier appel à l’aide est une démarche courageuse.

N’oubliez jamais…

PERSONNE ne mérite d’être maltraité. La violence n’est pas votre faute. Vous n’êtes pas seul.
Ne vous inquiétez pas des menaces qui pèsent sur votre vous, la justice dispose d’options adaptées à votre situation au cas ou l’éloignement s’impose.

Ne vous inquiétez pas si vous ne parlez pas la langue locale. Nous pouvons vous aider dans de nombreuses langues.

Roue du pouvoir et du contrôle

Les agressions physiques et sexuelles, ou les menaces de les commettre, sont les formes les plus apparentes d’abus et de violence domestiques et sont généralement les actions qui permettent aux autres de prendre conscience du problème. Cependant, l’utilisation régulière d’autres comportements abusifs par l’agresseur, lorsqu’elle est renforcée par un ou plusieurs actes de violence physique, constitue un système d’abus plus large. Même si les agressions physiques ne se produisent qu’une fois ou occasionnellement, elles suscitent la crainte de futures attaques violentes et permettent à l’agresseur de prendre le contrôle de la vie et des circonstances de la victime.

La roue du pouvoir et du contrôle est un outil particulièrement utile pour comprendre le schéma général des comportements abusifs et violents utilisés par l’agresseur pour établir et maintenir le contrôle sur son partenaire ou sur toute autre victime du foyer. Très souvent, un ou plusieurs incidents violents peuvent être accompagnés d’un ensemble de ces autres types d’abus. Ils sont moins faciles à identifier, mais établissent fermement un modèle d’intimidation et de contrôle dans la relation.

La violence psychologique

Elle consiste à saper l’estime de soi d’une personne en la critiquant constamment, en dépréciant ses capacités, en l’injuriant ou en l’agressant verbalement, en nuisant à la relation du partenaire avec les enfants ou en l’empêchant de voir ses amis et sa famille. Vous pouvez être dans une relation de violence psychologique si votre partenaire :

  • Vous insulte, vous donne des noms ou vous critique continuellement.
  • Ne vous fait pas confiance et agit de manière jalouse ou possessive.
  • Essaie de vous isoler de votre famille ou de vos amis.
  • Surveille où vous allez, qui vous appelez et avec qui vous passez votre temps.
  • Ne veut pas que vous travailliez.
  • Contrôle les finances ou refuse de partager l’argent.
  • Vous punit en vous privant d’affection.
  • S’attend à ce que vous demandiez la permission.
  • Menace de vous faire du mal, à vous, aux enfants, à votre famille ou à vos animaux domestiques
  • Vous humilie de quelque façon que ce soit.

La violence psychologique :  consiste à provoquer la peur par l’intimidation et à menacer de se faire du mal physiquement, de faire du mal à son partenaire ou à ses enfants,  à détruire les animaux domestiques et les biens, à jouer à des jeux d’esprit ou à forcer l’isolement des amis, de la famille, de l’école et/ou du travail.

Abus financier ou économique : consiste à rendre ou à tenter de rendre une personne financièrement dépendante en exerçant un contrôle total sur ses ressources financières, en lui refusant l’accès à l’argent et/ou en lui interdisant de fréquenter l’école ou de travailler.
La violence physique : il s’agit de blesser ou d’essayer de blesser un partenaire en le frappant, en lui donnant des coups de pied, en le brûlant, en le saisissant, en le pinçant, en le bousculant, en le giflant, en lui tirant les cheveux, en le mordant, en lui refusant des soins médicaux ou en le forçant à consommer de l’alcool et/ou des drogues, ou en utilisant d’autres formes de force physique.

Vous pouvez être dans une relation de violence physique si votre partenaire :

  • Endommage les biens lorsqu’il est en colère (jette des objets, frappe les murs, donne des coups de pied dans les portes, etc.)
  • Vous pousse, vous gifle, vous mord, vous donne des coups de pied ou vous étouffe.
  • Vous abandonne dans un endroit dangereux ou inconnu.
  • Vous effraie en conduisant de façon imprudente.
  • Utilise une arme pour vous menacer ou vous blesser.
  • Vous oblige à quitter votre domicile.
  • Vous enferme chez vous ou vous empêche de partir.
  • Vous empêche d’appeler la police ou de demander des soins médicaux.
  • Fait du mal à vos enfants.
  • Utilise la force physique dans des situations sexuelles.

Abus sexuel : consiste à forcer un partenaire à prendre part à un acte sexuel sans son consentement.

Vous pouvez être dans une relation d’abus sexuel si votre partenaire :

  • Vous accuse de vous tromper ou est souvent jaloux de vos relations extérieures.
  • Veut que vous vous habilliez de manière sexuelle.
  • Vous insulte de manière sexuelle ou vous donne des noms sexuels.
  • Vous a déjà forcé(e) ou manipulé(e) pour avoir des rapports sexuels ou accomplir des actes sexuels.
  • Vous retient pendant les rapports sexuels.
  • Exige des rapports sexuels lorsque vous êtes malade, fatigué ou après vous avoir battu.
  • Te fait mal avec des armes ou des objets pendant les rapports sexuels.
  • Fait participer d’autres personnes à des activités sexuelles avec toi.
  • Ne tient pas compte de tes sentiments en matière de sexe.

Le harcèlement implique un comportement qui n’a aucun but légitime et qui vise à harceler, ennuyer ou terroriser la victime. Les activités typiques de harcèlement comprennent des appels téléphoniques répétés, des lettres ou des cadeaux importuns envoyés par courrier, la surveillance au travail, à la maison et dans d’autres endroits que la victime est connue pour fréquenter. Le harcèlement s’intensifie généralement.

Pour les survivants

Personne ne mérite d’être maltraité. La violence n’est pas votre faute. Vous n’êtes pas seul.

Comment pouvez-vous aider les victimes de violences domestiques ?

  • Écoutez et croyez la personne maltraitée pour lui faire savoir qu’elle n’est pas seule.
  • Encouragez-la à chercher un soutien par le biais d’une ligne d’assistance confidentielle pour entrer en contact avec un professionnel du domaine.
  • Exprimez votre inquiétude à son égard, montrez-lui votre soutien et orientez-la vers les ressources disponibles.
  • Si vous n’avez pas été approché directement mais que vous avez des raisons de croire qu’un collègue est peut-être dans une relation abusive, consultez le bureau du conseiller ou du médiateur de votre organisation.

Note : N’oubliez pas qu’un survivant fait souvent plusieurs tentatives pour quitter la relation abusive avant d’y parvenir.

Êtes-vous un agresseur ?

Si vous reconnaissez que vous maltraitez votre partenaire, il existe peut-être des ressources dans votre ville pour vous aider. Bien qu’il existe une ligne d’assistance, les conseils et les informations peuvent être utiles où que vous viviez. Comprenez que les violences domestiques ne sont pas seulement contraires au code pénale, mais que vous pouvez faire l’objet de poursuites en vertu de la loi applicable sur le lieu d’affectation où vous travaillez.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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