Par David SCHMIDT le 22/10/2024. Il n’a peut-être que 15 ans, mais Badis Le Van Cau, alias BL Beat, a déjà réussi à glisser un pied dans le monde du rap... et pas n’importe comment ! Imaginez : Kaaris, l’un des poids lourds du game, qui a flashé sur sa musique pour la bande originale de Quatre Zéro, un film qui débarque en salle ce mercredi 23 octobre. Pour ce jeune beatmaker de Farébersviller, c’est un peu comme si on lui avait annoncé que son voisin allait devenir président. Un mail qui change tout « Franchement, j’ai cru que c’était une blague », confie Badis avec un sourire mi-sceptique, mi-hébété. Le scénario est presque trop beau pour être vrai : le lycéen balance régulièrement ses sons à droite, à gauche, envoyant ses créations à une liste impressionnante d’artistes, parfois dans le vent. Et là, boom, un jour, Kaaris lui-même lui écrit : "Garde-moi ce son au chaud". Autant dire que Badis a vérifié trois fois que c’était bien l’authentique rappeur du titre "Or Noir" qui lui parlait. Mission : attendre le film pour entendre le titre Le suspense est à son comble : pas question pour Badis (ni même pour son père-manager Yannick) de poser l’oreille sur la version finale avant la sortie du film. « On ira au ciné pour le découvrir comme tout le monde ! », lance-t-il avec philosophie. En même temps, dans le monde du rap, garder un secret, c’est un peu une règle d’or. Faut bien éviter que les petits curieux de l’internet ne fassent tout capoter avant l’heure. Autodidacte, et un peu touche-à-tout L’histoire de Badis commence bien avant cet épisode rocambolesque avec Kaaris. Depuis l’âge de huit ans, il bidouille de la musique comme un passionné, avec un clavier d’un côté et une guitare de l’autre. Tout cela dans la petite chambre qu’il partage avec son frère. Pas besoin de conservatoire pour lui : tout s’apprend à l’oreille, à force de passion. Ses influences ? Un vrai melting-pot : PNL pour la vibe, Bob Marley pour le chill, et Johnny Hallyday pour la légende (oui, on est aussi surpris que vous). A l'école le jour, beatmaker la nuit Mais même si Badis vit actuellement un rêve éveillé, il ne se repose pas sur ses lauriers. Entre deux créations musicales, il continue son alternance en plomberie, une manière pour lui d’assurer ses arrières. « C’est bien d’avoir une autre corde à son arc », dit-il, tout en espérant que ses beats finissent par lui faire vivre de sa passion. En tout cas, que ce soit dans un studio d’enregistrement ou avec une clé à molette, il est clair que Badis est un jeune qui ne manque pas de talent… et de détermination. David SCHMIDT