Site icon David SCHMIDT

Comment les médias mainstream font plus de bruit que d’information

BFM, la chaine qui te donne des acouphènes !

Si l’on en croit les grandes chaînes d’info en continu et les journaux à gros tirages, le Français moyen passe ses journées à trembler devant son écran, entre deux bouchées de son sandwich triangle, terrifié par les soubresauts de la planète et les sautes d’humeur de ses dirigeants. Les médias mainstream ont cette étonnante capacité à transformer un fait divers anodin en un véritable blockbuster de la peur, comme si chaque émission devait faire exploser le box-office des angoisses nationales.

L’art de la panique quotidienne

Prenons l’exemple qui m’a bien fait rire : « Alerte, invasion de punaises de lit ! » il y a peut, il ne se passait plus une journée sans qu’on nous informe que ces horribles petites bestioles se faufilent dans nos maisons, dans nos écoles, nos cinémas, et bientôt, à l’Assemblée nationale qui avouons-le grouillait déjà d’autres parasites avant leur arrivée. Que l’on se rassure, ces nouvelles venues ne seront qu’un énième prétexte pour affoler les citoyens avant d’être remplacées, dès demain, par une autre menace.

Le problème avec les médias mainstream, c’est qu’ils souffrent de ce que l’on pourrait appeler le syndrome de  apocalypse. Si ce n’est pas une invasion de punaises, c’est une canicule meurtrière ou une crise économique cataclysmique. Les chaînes d’information en continu ont ce don de nous plonger dans une spirale anxiogène, où l’exception devient la règle, et où le commun des mortels, bercé de sinistres prophéties, finit par avoir la conviction que le ciel est en train de lui tomber sur la tête.

La recette secrète des chaînes d’info

Mais ne vous y trompez pas, derrière ce déferlement de titres alarmistes, il y a une méthode bien rodée.
Voici, rien que pour vous, la recette des médias mainstream pour traiter une information :

  1. L’inflation des chiffres
    Prenons un simple fait divers : une hausse de 0,5 % du prix du beurre. Pas de quoi fouetter un chat. Mais dans le monde merveilleux des médias, ce chiffre sera transformé en un drame national. Attendez-vous à voir des reportages dignes d’un film catastrophe sur des mères de famille en larmes, à genoux devant leur frigo vide et des boulangers affolés, désespérés de ne plus pouvoir tartiner. Le chiffre est modeste, mais l’impact émotionnel est colossal.
  2. Le défilé des experts autoproclamés
    Dès que la panique est lancée, place aux « spécialistes ». En plateau, défilent des experts en tout, des économistes qui n’ont jamais tenu un porte-monnaie aux scientifiques qui viennent de découvrir que le beurre fond au soleil. Leur rôle ? Entretenir la peur, tout en balançant des analyses fumeuses qui rassurent autant qu’un pistolet à eau lors d’un incendie.
  3. L’emballement social
    Les réseaux sociaux entrent en scène. Les internautes, déjà bien chauffés par l’avalanche d’informations contradictoires, partagent des vidéos de leurs tartines au beurre déformées ou des photos de punaises qu’ils n’ont jamais vues en vrai. L’affaire prend une ampleur nationale, et voilà comment, en quelques heures, on passe d’un banal fait divers à une crise qui occupe tous les JT.

Le citoyen désinformé mais surinformé

Résultat : une population qui ne sait plus à quel média se vouer. Parce que le Français moyen, bombardé de titres choc et de reportages anxiogènes, finit par croire que chaque nouvelle information est la plus importante de sa vie. Et c’est ainsi qu’il passe d’un sujet à l’autre sans jamais rien comprendre réellement, emporté dans un tourbillon de panique orchestrée. Le voilà qui change de chaîne en espérant trouver une information « plus fiable », mais en tombant sur le même flot de bêtises prémâchées. Par simple analyse personnelle, je trouve que C-news reste encore le seul endroit de liberté d’expression, bon, tu tomberas toujours sur un connard qui dit de la merde, c’est les aléas du direct, mais mieux cette chaine que tout le reste !

Les médias mainstream se sont transformés en un fast-food de l’information : rapide, facile à consommer, et terriblement indigeste. En quelques minutes, ils servent des plats de news bien grasses, dégoulinant de sensationnalisme, qui rassasient sur le moment mais laissent le consommateur d’info avec une indigestion intellectuelle à long terme. Le citoyen finit par devenir sceptique, méfiant, et… perdu. À force d’entendre tout et son contraire, il ne croit plus en rien.

L’expertise noyée dans le brouhaha médiatique

Parce qu’au milieu de ce brouhaha, les vraies informations se noient. Qui, par exemple, se rappelle qu’au milieu des cris d’alerte sur la hausse des prix du beurre, on nous a aussi parlé d’un petit sujet nommé réchauffement climatique ? Ah, mais celui-là n’est pas vendeur. Il ne provoque pas d’audiences record comme les scandales du jour. Pourtant, il est bien là, avec des effets bien réels.

Les vraies questions passent à la trappe

La vérité, c’est que les médias mainstream préfèrent les sujets vendeurs aux sujets importants. Parler des inégalités sociales, du climat, de l’insécurité, de l’éducation ou de la santé publique ? Trop compliqué. Mieux vaut un bon buzz sur la dernière bourde d’une célébrité ou un « scandale » sans lendemain. Et pendant que les Français sont hypnotisés par ces non-sujets, les vraies questions passent à la trappe.

Changer de canal mental

Il est temps de rendre hommage aux quelques irréductibles journalistes qui continuent de faire leur travail avec sérieux et profondeur, en creusant au-delà des apparences. Mais pour la grande majorité des médias, il serait peut-être temps de lever le pied sur l’effet dramatique. À force de nous plonger dans une perpétuelle crise, ils nous font perdre de vue l’essentiel : notre capacité à réfléchir par nous-mêmes.

David SCHMIDT : Une presse libre informe les citoyens de la nation sur les faits dont ils ont besoin pour décider des affaires civiques et politiques. Mais une presse libre n’assure pas la prospérité, et il est difficile de l’avoir sans démocratie.

Là où il n’y a pas de presse libre, la corruption prospère, souvent sans contrôle. Avec des médias libres, les journalistes peuvent présenter des faits au public pour lui permettre de comprendre les enjeux et de prendre toutes les mesures possibles pour redresser la situation.

Derrière les portes closes, il y a des cas d’abus à l’échelle industrielle. Ces abus ne disparaissent pas d’eux-mêmes. Il faut que la lumière soit faite pour que les gens puissent voir de quoi il s’agit. Il faut espérer qu’ils feront, mais surtout, il faut être lu et entendu.

Nous avons le droit de dire à une personne si elle est bonne ou mauvaise.
La transparence est importante dans les systèmes démocratiques. Elle est peut-être plus importante dans les systèmes de tyrannie, mais les tyrans n’autorisent pas les médias libres. Lire mon article sur : Je suis un média libre, je dis ce qu’il me plait !

En résumé, le peuple est aujourd’hui pris au piège d’une manipulation médiatique savamment orchestrée, où la peur et le sensationnalisme remplacent la vérité. Les grands médias, motivés par l’audience et le profit, distillent une information déformée, au service des puissants. Mais nous, journalistes libres, sans autre ambition que celle de révéler la réalité, sans rémunération ni intérêts cachés, restons les derniers remparts contre cette désinformation galopante. C’est notre devoir de mettre en lumière ce qui est vrai, sans fioritures, pour que la population puisse enfin reprendre le contrôle de son jugement.

Alors cher lecteur, débranche ton poste quelques minutes, respire un bon coup et essaie de lire entre les lignes. Parce que dans cette cacophonie médiatique, il est peut-être temps de changer de canal. Ou mieux : d’éteindre la télé. Ainsi tu verras, les punaises de lit et le beurre retrouveront leurs justes proportions dans ta vie.

David SCHMIDT

Quitter la version mobile