Alimentation

Cuisiner quand on vit seul(e)

Trouver tous les jours l’élan pour cuisiner lorsqu’on est le seul

Pas toujours facile de trouver tous les jours l’élan pour cuisiner lorsqu’on est le seul convive de nos repas…

Pourtant, bien manger est un élément clé du bien-être, et une manière de prendre soin de soi.
Les conseils d’Esther Schmitt, naturopathe, pour se motiver !

Sommaire

1) On revient aux fondamentaux
2) On se concentre sur ses envies
3) On limite le temps passé en cuisine…
4) … ou on l’optimise
5) On s’amuse devant les fourneaux
6) On prend soin de soi au moment de passer à table
7) On voit le résultat, et on l’apprécie

1) On revient aux fondamentaux
Pour être en forme, le corps a besoin de bons nutriments, qu’il trouve dans les légumes, les fruits, les oléagineux, la viande, le poisson… Autrement dit, dans une alimentation simple, variée et équilibrée. Dès lors que l’on comprend que ce que l’on ingère donne de l’énergie, réduit la fatigue, rend plus productif, permet de mieux dormir et travailler, bref, que l’alimentation joue un rôle fondamental dans notre bien-être, on a déjà une bonne raison de faire attention à son alimentation.

Le conseil d’Esther Schmitt : « Souvent, on se dit que le plus simple, c’est de cuisiner de la viande avec des féculents. Mais les légumes, c’est facile à cuisiner ! Une salade composée avec trois couleurs [trois légumes différents, variant selon les saisons – NDLR] et des graines apporte beaucoup de nutriments à l’organisme. Et ça prend moins de 10 minutes à préparer. »

2) On se concentre sur ses envies
Quand on est seul à la maison, sans enfants, sans conjoint, on peut se concentrer sur ce que l’on aime vraiment, sans être influencé par les goûts et les envies des autres. On peut donc se faire plaisir, mais aussi réfléchir en termes de bien-être et se demander si la manière dont on se nourrit nous permet réellement d’être en pleine forme.

Le conseil d’Esther Schmitt : « Soyez au clair sur ce que vous aimez vraiment manger. Faites une liste de vos plats préférés et collez-la sur le frigo pour avoir un réservoir d’idées. En parallèle, assurez-vous d’avoir toujours dans les placards de quoi confectionner la majorité de ces plats. Vous ne serez ainsi pas pris au dépourvu, tout en laissant de la place à l’improvisation et à l’inspiration selon les jours ! »

3) On limite le temps passé en cuisine…
D’un point de vue pratique, cuisiner pour une personne demande moins de logistique et de travail. C’est mathématique : comme on cuisine en plus petites quantités, on a moins de courses à faire (et à ranger) et on a moins d’ingrédients à éplucher et à couper. En somme, on gagne du temps à toutes les étapes !

Le conseil d’Esther Schmitt : « Pas besoin de passer le weekend à se préparer des bons petits plats pour la semaine ! Au quotidien, on peut se nourrir de façon saine et gourmande sans y passer plus de 10 minutes. La clé, c’est la simplicité. Un robot ménager, c’est bien, mais il faut le sortir, l’installer et après utilisation, le laver puis le ranger. Alors que pour éplucher des légumes, un économe, une mandoline, un couteau… ça suffit amplement ! Et pour faire une purée, il suffit d’écraser les pommes de terre à la fourchette. »

4) … ou on l’optimise
Si vous avez envie de vous faire une soupe ou de cuisiner un bon petit plat, comme un curry par exemple, il peut être intéressant de faire le calcul inverse et de passer du temps en cuisine. Autrement dit, quitte à sortir le grand jeu devant les fourneaux, autant que ça serve. Cuisinez pour deux, trois ou quatre, et congelez le surplus en portions individuelles. Vous pourrez ressortir ces plats maison le jour où vous manquerez de temps ou d’inspiration.

Le conseil d’Esther Schmitt : « La congélation, c’est le top. Si on pense à sortir le plat le matin, il a le temps de décongeler seul à température ambiante, c’est mieux qu’un passage au micro-onde. Au moment du dîner, on met le plat au four ou dans une casserole, et on le réchauffe. Il est aussi possible de garder de nombreux aliments au frais quelques jours. Par exemple, des légumes vapeur se conservent bien deux jours au frigo. De même, des carottes râpées non assaisonnées tiennent sans problème trois jours. »

5) On s’amuse devant les fourneaux
Pour vous motiver à cuisiner, oubliez les diktats alimentaires. Si déjà vous avez du mal à vous motiver dans ce domaine, il y a des chances que les injonctions en tous genres que l’on peut lire ou entendre anéantissent totalement votre volonté. Repartez de la base en vous demandant sérieusement ce que vous aimez manger, et commencez par vous fixer un objectif raisonnable, par exemple, cuisiner des plats maison simples (une salade composée, des légumes à la poêle… regardez la liste que vous avez affichée sur votre frigo) deux jours par semaine. Mieux vaut un objectif raisonnable que l’on tient longtemps que de grandes ambitions qui restent lettre morte.

Le conseil d’Esther Schmitt : « Lorsqu’on dit que l’on n’aime pas cuisiner, c’est que l’on ne trouve pas de plaisir dans cette activité. S’écouter et savoir ce que l’on aime manger permet de se demander concrètement combien de temps on est prêt à consacrer à la cuisine pour manger ces plats qui nous font envie. N’oubliez pas : il y a peu de plats qui nous obligent à rester près de la cuisinière. La plupart du temps, on peut faire autre chose pendant que ça cuit, comme mettre la table, lancer une machine, ou, plus sympa, replonger dans sa lecture ! »

6) On prend soin de soi au moment de passer à table
Ce n’est pas parce que l’on mange seul que l’on doit manger directement dans la casserole ou debout dans la cuisine. Au contraire, faire des repas une vraie pause participe de notre bien-être. C’est le moment de dresser la table avec un joli set de table, une serviette en tissu, les couverts du dimanche ou un verre à pied si ça nous fait plaisir. Et si vous avez envie de vous faire un plateau télé, c’est possible, mais mettez autant d’attention à tout installer sur votre plateau !

Le conseil d’Esther Schmitt : « La manière dont on mange reflète le respect que l’on a pour nous-même. Prendre le temps de se mettre à table, après l’avoir dressée et prévu un détail chic qui nous fait plaisir, que ce soit un beau verre, un joli bouquet ou le pliage de sa serviette, ce sont des gestes d’amour envers soi-même, de manière d’honorer la personne que l’on est. »

7) On voit le résultat, et on l’apprécie
Autant adopter un régime alimentaire déséquilibré peut mettre du temps à se répercuter sur votre santé, autant faire le chemin inverse et se tourner vers une alimentation plus saine se voit rapidement. Une sacrée motivation pour continuer !

Le conseil d’Esther Schmitt : « Lorsqu’on modifie son alimentation pour qu’elle devienne plus saine, les résultats sont quasiment immédiats. Au bout d’une semaine, on perçoit déjà des changements, on dort mieux, on est plus en forme en journée… Or, bonne nouvelle, si on donne du bon à notre corps, il en redemandera. On changera donc notre façon de cuisiner et de manger sans que ce soit dur à vivre. »

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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