France

Florian Philippot retire sa candidature à la présidentielle

La raison : un système de parrainages qualifié de «vicié»

Figure de l’opposition aux restrictions sanitaires et plus généralement à Emmanuel Macron, le fondateur des Patriotes a annoncé le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle en raison du système de parrainages, qu’il qualifie de «vicié».

Florian Philippot, figure des manifestations anti-restrictions sanitaires, a annoncé ce 18 février qu’il retirait sa candidature à la présidentielle, en raison d’un «système de parrainages totalement verrouillé et vicié».

Dans un communiqué il précise qu’il continuera à œuvrer «à la défaite» d’Emmanuel Macron. Celui qui avait fait de la lutte contre le pass vaccinal le cheval de bataille de sa campagne, explique ainsi prendre acte de «l’impossibilité d’aller au bout» de sa candidature à l’élection présidentielle, «annoncée en juillet dernier, au lendemain de la terrible intervention du président Macron sur le “pass sanitaire”».

«Il est profondément consternant pour notre démocratie que le système en vigueur ne permette pas la pleine expression d’un courant aussi fort et représentatif que celui de Florian Philippot, reposant sur un projet politique global autour du Frexit et de la défense des libertés», peut-on lire dans le communiqué partagé sur les réseaux sociaux par le fondateur des Patriotes.

«Le système de parrainages est à bout de souffle», a déclaré Florian Philippot au micro de RT France ajoutant qu’il souhaitait la mise en place d’un «parrainage citoyen».

S’il s’est activement investi ces deux dernières années dans l’opposition à la gestion gouvernementale de la crise sanitaire, Florian Philippot est par ailleurs un fervent défenseur d’une sortie de la France de l’Union européenne et a été l’ancien bras droit de Marine Le Pen, avant de quitter le RN en septembre 2017.

Plusieurs candidats dénoncent le système actuel des parrainages Le constat ici dressé par le parti de Florian Philippot n’est pas sans rappeler la position d’autres candidats particulièrement critiques à l’endroit de certains rouages du processus de l’élection présidentielle.

Les formations politiques de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour ou encore de Jean-Luc Mélenchon ont ainsi toutes trois appelé à une réforme du système actuel qui ne permet pas l’anonymat des parrainages en raison d’une décision poussée en 2016 par le gouvernement de Manuel Valls.

Selon le candidat insoumis par exemple, la fin de l’anonymat des parrains a rendu possible le fait d’«exercer des pressions» sur certains élus. Même constat au RN qui considère que «les noms des élus doivent rester anonymes». «Certains maires se demandent s’il n’y aura pas de conséquences.

On ne peut pas empêcher les candidats légitimes d’être présents à l’élection présidentielle», a en effet déclaré en décembre 2021 Laurent Jacobelli, porte-parole du RN. Egalement favorable au rétablissement de l’anonymat des parrainages, Eric Zemmour pense aussi que des pressions découlent du système actuel, qu’il a qualifié de «scandale démocratique». «Il y a eu une perversion de la loi originelle par François Hollande dans le mandat précédent. Il a rendu publics les noms des maires», a déclaré l’ancien éditorialiste début janvier sur Europe 1.

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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