Forbach (57)

Forbach : Carrefour récupère Cora, la facture explose

Quand Carrefour dépouille les pauvres !

C’était l’époque bénie où les Forbachois poussaient leur caddie chez Cora sans avoir l’impression de devoir vendre un rein à la sortie … Quoi que parfois …

Un changement prometteur ?
Pas vraiment !
Depuis le rachat, un phénomène étrange s’est produit : les prix ont pris l’ascenseur… sans jamais redescendre.

Carrefour est arrivé et avec lui une inflation soudaine à faire rougir les étiquettes. Ce qui devait être une fusion commerciale s’est transformé en un hold-up sur le porte-monnaie des plus modestes, une cure d’amaigrissement des cabas pour les pauvres. Dans les allées, les clients errent avec un paniers vides, caddies déserts, jetant des regards nostalgiques aux promos d’antan.

Les plus aisés se permettent rôti, pavé de saumon et soyons fous, champagne !
Le petit ouvrier compte sa monnaie, hésite entre une boîte de haricots et un sachet de pâtes premier prix.
Triste réalité.

Carrefour n’a rien inventé, il suit la grande tradition du capitalisme : racheter, monopoliser, et rentabiliser au détriment du consommateur. Après tout, si les petites bourses souffrent, ce n’est qu’un dommage collatéral. Et tant pis si pour certains, l’inflation est devenue un jeu de roulette russe chaque passage en caisse.

« Avant, je pouvais encore me permettre un steak une fois par semaine. Maintenant, j’hésite entre un paquet de pâtes et une boîte de sardines », nous confie Josiane, retraitée et cliente désespérée.

Car oui, les prix ont explosés plus vite que Mélenchon devant une question embarrassante.
Pendant que les actionnaires se frottent les mains, les consommateurs comptent les centimes et les jours avant leur prochain plein de courses.

Bien sûr, Carrefour n’est pas le seul à faire grimper les prix. L’inflation, la guerre en Ukraine, la déforestation de l’Amazonie, la position de Mercure dans le ciel… tout est bon pour justifier un ticket de caisse plus salé qu’un plat de nouilles instantanées.

Mais ici à Forbach, on se demande surtout si la seule solution à la précarité ne serait pas un exode collectif vers une réserve naturelle où l’on pourrait manger des racines et chasser le pigeon à main nue.

Après tout, si nous les pauvres nous disparaissons tous, il ne restera qu’un peuple de riches qui pourront enfin faire leurs courses sans être dérangés par la misère humaine, heureux d’être enfin débarrassés de ces gueux qui râlent à chaque étiquette, riant au champagne sur les ruines de notre existence.

En attendant, certains consommateurs commencent à envisager une alternative radicale :
– Troquer leur panier contre un potager
– Faire la queue devant le frigo anti-gaspi dès 9h et à 19h55 …

« Si on doit payer 3€ le kilo de pommes de terre, autant les cultiver soi-même », résume Michel, un Forbachois qui songe à convertir son balcon en ferme bio.

Un avenir fait de courgettes et de tomates, voilà peut-être la véritable solution à la flambée des prix.

D’ici là, on peut toujours espérer une réaction de nos dirigeants nationaux … ou attendre que les promotions du Black Friday surprise pour nous permettent enfin de nous alimenter à prix raisonnable.

En attendant chers Forbachois, apprenez à savourer les joies d’un panier percé, d’une économie en déclin et d’un futur où même l’eau du robinet pourrait finir par devenir un luxe.

David SCHMIDT: Bienvenue dans l’ère du pillage !

Une mise à mort, une exécution publique du peu de dignité qu’il restait au consommateur.

Depuis l’arrivée du géant de la grande distribution, les prix s’envolent comme des vautours sur un cadavre encore chaud. Le pauvre, déjà à genoux sous l’inflation se retrouve désormais couché, écrasé par la raison qui n’est celle de devoir remplir encore plus, les coffres dorés de ceux qui dirigent d’en haut.

Dans les rayons, l’ambiance est lourde. Des mères de famille comptent et recomptent les centimes, les yeux humides devant un litre de lait devenu un luxe. Des retraités errent comme des fantômes entre les promotions truquées et les illusions de bons plans. Et puis il y a ce père, devant les yaourts, hésitant entre nourrir ses gosses ou payer ses factures. une nouvelle réalité : celle où l’on doit choisir entre manger et survivre. Fini le superflu, fini même le nécessaire. 

Bientôt, même l’air sera taxé, et le soleil privatisé.
– On dira que la pauvreté est un choix, que si certains crèvent de faim, c’est qu’ils ne savent pas gérer leur argent.
On leur répondra que l’argent, nous en avons plus depuis bien longtemps.

Carrefour n’a pas seulement racheté un magasin.
Il a mis aux enchères le dernier souffle de ceux qui n’ont déjà plus rien.
Je vais m’arrêter là, sinon je vais devenir grossier  …

 

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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