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Jonathann Daval condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa femme

Jonathann Daval condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa femme, a avoué avoir battu et étranglé sa femme après avoir signalé sa disparition.

Jonathann Daval en 2017, apparaissant en larmes lors d’une conférence de presse après la mort de sa femme. Photographie : Sébastien Bozon/AFP/Getty Images

Le tribunal condamne samedi Jonathann Daval à 25 ans de prison pour avoir tué sa femme puis brûlé son corps, dans une affaire qui a choqué le pays.

Agé de 36 ans, il était impassible lors de la lecture du verdict. Il s’est tourné vers les membres de sa propre famille qui étaient présents. Auparavant, il avait dit « Désolé, désolé » sur le banc des accusés, en regardant les parents de sa femme.

Daval a finalement avoué avoir battu sa femme, l’avoir étranglée et avoir brûlé son corps dans les bois après avoir initialement signalé sa disparition.

Les restes carbonisés d’Alexia Daval ont été retrouvés cachés sous des branches près de leur ville de Gray-la-Ville, dans l’est de la France, en octobre 2017. Daval a d’abord déclaré qu’Alexia, une employée de banque de 29 ans, était partie faire son jogging et n’était jamais revenue.

Jean-Pierre Fouillot, le père d’Alexia, a passé un bras autour des épaules de son épouse Isabelle lors de la décision de justice. Quelques minutes plus tard, la mère, Isabelle Fouillot, est sortie pour parler aux journalistes, comme elle l’avait fait tout au long du procès.

Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia Daval, quitte le tribunal de Vesoul, dans l’est de la France, après la condamnation de Jonathann Daval. Photographie : Sébastien Bozon/AFP/Getty Images

« C’est une très bonne décision, exactement ce que j’espérais, au plus fort de nos souffrances. Cela nous permettra de tourner une page », a-t-elle déclaré.

L’avocate de la défense Ornella Spatafora a rapidement indiqué qu’il n’y aurait pas d’appel contre la sentence. À l’extérieur du tribunal, des dizaines de personnes ont été pressées contre les barrières qui en bloquaient l’accès. Les procureurs avaient demandé une condamnation à vie, qualifiant le meurtre de 2017 de « crime conjugal presque parfait ».

De gauche à droite, la mère d’Alexia Daval, Isabelle Fouillot, son mari Jonathann Daval, son père Jean-Pierre Fouillot, sa sœur Stéphanie et son demi-frère Gregory Gay à côté d’une affiche d’Alexia en 2017.
Photographie : Sébastien Bozon/AFP/Getty Images

Après la mort de sa femme, Daval avait fait une apparition bouleversante, apparaissant en larmes lors d’une conférence de presse avec ses beaux-parents et dirigeant l’un des nombreux événements organisés dans tout le pays à sa mémoire.

Trois mois plus tard, les procureurs ont déclaré que l’informaticien avait avoué le meurtre – admettant qu’il avait battu sa femme lors d’une violente dispute, l’avait frappée au visage contre un mur de béton et l’avait étranglée.

Il a d’abord nié avoir mis le feu à son corps, mais a finalement avoué cela aussi, en juin de l’année dernière. Daval a changé son histoire à plusieurs reprises, retirant à un moment donné ses aveux, blâmant son beau-frère et admettant finalement tout à nouveau.

Lundi, lorsque le juge lui a demandé s’il reconnaissait « être la seule personne impliquée dans la mort » de sa femme, Daval a répondu « oui », apparaissant au bord des larmes.

Le crime a profondément choqué la France et près de 10 000 personnes se sont rendues dans la ville tranquille du couple pour une marche silencieuse à sa mémoire.

Le meurtre a mis en évidence le fléau de la violence contre les femmes, au plus fort de la campagne mondiale #MeToo contre les abus et le harcèlement sexuels des femmes.

Lundi, les autorités ont déclaré que 125 840 femmes ont été victimes de violence domestique en 2019. En outre, 146 ont été assassinées par leur partenaire ou ex-partenaire – 25 de plus que l’année précédente.

David SCHMIDT

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