MondePlanète

La terre pourrait devenir inhabitable plus tôt que prévu

Affirme une récente étude scientifique

La date butoir des scientifiques pour que le réchauffement climatique anéantissent la vie sur la Terre vient d’être dévoilée… Et ce n’est vraiment pas rassurant !

Il y a une trentaine d’années déjà, les scientifiques savaient que la Terre se réchauffait… Et à cette époque, l’horizon de 2100 semblait bien lointain… Mais en 2022, l’horizon 2100 n’est plus si loin puisque les générations nées cette année, n’auront que 79 ans en 2100…

Les experts du rapport du Giec tentent de nous avertir sur les comportements à tenir pour respecter l’Accord de Paris sur le climat. Mais une récente étude d’une équipe de scientifiques internationaux nous révèle l’après 2100. Et c’est peut-être encore plus grave que nous le pensions… Si leurs théories se vérifiaient, alors la Terre ne serait plus habitable en 2500… Un temps très court à l’échelle de notre Planète vieille de 4,543 milliards d’années !

Les prévisions pour 2100

L’accord de Paris vise à ne pas dépasser la barre des 2°C de réchauffement climatique à la fin de ce siècle… Les prévisions actuelles qui seront au centre des débats de la Conférence des Parties 26 (COP 26) qui débutera à Glasgow le 1er novembre prochain. Selon les prévisionnistes du climat, nous nous dirigeons plutôt vers une hausse de 2.7°C à l’aube de l’année 2100… Et ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle.

Et après 2100 qu’en sera-t-il ?

Pour tenter de savoir ce qui se passera après 2100, les chercheurs ont modélisé trois scénarios dans une étude parue dans le magazine Conversation.

Cette modélisation se présente sous la forme de trois courbes. La première (RCP6.0) envisage un scénario d’atténuation faible, la seconde (RCP4.5) une atténuation moyenne. Enfin la dernière (RCP2.6), une atténuation élevée. La dernière courbe correspond à un réchauffement climatique bien en-dessous des 2°C préconisés.

Pour étayer leurs propos, les chercheurs ont aussi travaillé sur la répartition de la végétation. Mais, également sur les problèmes de stress thermique et de croissance que rencontreront les plantes si la température se réchauffe. Rappelons au passage que les végétaux sont notre principale source de nourriture pour la Planète !

Les résultats de l’étude !

Comme nous pouvions nous y attendre, l’étude internationale ne présage rien de très bon… Et bien évidemment, le réchauffement climatique ne pourra pas se stopper comme par magie en 2100 ! Quant aux deux scénarios les plus catastrophiques, il va sans dire qu’il ne vaudrait mieux pas qu’ils se réalisent !

En cas de réalisation des scénarios RCP6.0 et RCP4.5, certaines régions à l’écosystème très riches pourraient devenir complètement stériles. C’est le cas de la région amazonienne évidemment ! Dans certaines autres zones de la Terre, l’humain ne pourrait même plus survivre tant la chaleur y serait insupportable !
Agir tout de suite c’est la seule solution !

Les chercheurs mettent à nouveau garde de l’urgence climatique si l’on ne veut pas voir notre Planète inhabitable dès 2500… Serait-ce alors les prémices de l’extinction de la race humaine et de notre Planète ?

Toujours est-il que les 500 prochaines années changeront radicalement le paysage terrestre, et ses populations. Réduire les émissions de gaz à effet de serre devient vraiment une nécessité vitale… Nous sommes en 2021 et il est tout de même très difficile que dans moins de 500 ans, la Terre deviendra inhabitable… Les scientifiques annoncent donc la fin de « notre » monde et de notre planète pour 2500…

Il va être temps d’agir pour de bon non ?

Le centre de la Terre se refroidit plus rapidement qu’on ne le pensait

De nouvelles mesures de conductivité thermiques suggèrent que la Terre se refroidirait plus rapidement que ce que l’on croyait jusqu’à présent, laissant penser que l’activité tectonique de notre Planète pourrait s’arrêter plus rapidement que prévu.

Depuis sa formation il y a 4,5 milliards d’années, la Terre ne cesse de dégager de la chaleur, et donc de se refroidir. Cette chaleur provient majoritairement de la désintégration radioactive des composants des différentes enveloppes terrestres. Trois autres sources d’énergie peuvent également être citées : la cristallisation progressive du noyau externe, les mouvements gravitationnels des minéraux cristallisant à l’intérieur du noyau liquide, et l’énergie des marées internes à la Terre. L’ensemble produit un important flux de chaleur qui est essentiel à la génération de la convection mantellique, qui sous-tend l’activité tectonique et volcanique de notre Planète. On peut dire que c’est ce flux de chaleur qui fait que la Terre est géologiquement vivante. Cependant, ce flux de chaleur ne sera pas éternel.

En se refroidissant, la Terre épuise petit à petit son stock de chaleur interne. Viendra le jour (très lointain cependant) ou le flux de chaleur ne sera plus suffisant pour supporter la convection mantellique. Il est fort à penser qu’à ce moment-là, la Terre deviendra une planète « morte », et que la tectonique des plaques cessera. Si cette évolution à très long terme ne fait pas de doute, elle reste cependant difficile à quantifier. Car on ne sait actuellement pas exactement à quelle vitesse la Terre se refroidit, ni combien de temps cela lui prendra pour épuiser ses réserves.

La bridgmanite, un minéral plus conducteur qu’on ne le pensait

Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de comprendre comment la chaleur se transmet à l’intérieur de la Terre, jusqu’à la surface où elle est évacuée par l’activité volcanique, entre autres. L’une des zones clés semble être l’interface entre le noyau externe et le manteau. En effet, c’est à ce niveau que la bouillie cristalline liquide du noyau externe, composée d’un mélange de fer et de nickel, est en contact direct avec les roches du manteau. Le gradient thermique entre ces deux niveaux est très élevé et le flux de chaleur très important. À cette interface, le manteau est principalement composé d’un minéral nommé bridgmanite. Connaître la capacité de ce minéral à conduire la chaleur permettrait donc de mieux appréhender la vitesse de refroidissement de la Terre. Une équipe de chercheurs de l’ETH Zürich et de la Carnegie Institution de Washington ont ainsi reproduit en laboratoire les conditions régnant au niveau de l’interface noyau/manteau, afin de mesurer la conductivité thermique radiative des bridgmanites au niveau de la base du manteau inférieur.


Le minéral composant majoritairement la base du manteau est la bridgmanite.

Les résultats montrent que la conductivité thermique moyenne à l’interface noyau/manteau serait 1,5 fois plus importante que ce que l’on estimait jusqu’à présent. Cette nouvelle valeur suggère que le flux de chaleur provenant du noyau pourrait être plus important que ce que l’on pensait. La réévaluation du flux de chaleur a deux conséquences. Premièrement, la convection mantellique générée doit être plus forte que ce que l’on supposait. Il en résulte que le manteau se refroidit plus efficacement, et donc plus rapidement que ce que prévoyaient les précédents modèles.

Vers une accélération du refroidissement de la Terre

Ces nouvelles données pourraient avoir des conséquences sur la durée de vie de certaines activités tectoniques entraînées par la convection mantellique. Un refroidissement plus rapide du manteau pourrait notamment entraîner des modifications des phases minérales à l’interface noyau/manteau. En effet, lorsque la bridgmanite se refroidit, elle se transforme en un nouveau minéral, la post-pérovskite. Or, ce minéral conduit encore plus efficacement la chaleur que la bridgmanite. Ainsi, plus la Terre refroidit, plus la post-pérovskite va devenir le minéral dominant à la base du manteau, accélérant le transfert de chaleur vers la surface et donc accélérant le refroidissement.

Les résultats de l’étude publiée dans Earth and PLanetary Science Letters ouvrent donc de nouvelles perspectives sur l’évolution de la dynamique terrestre. À l’image de Mars et de Mercure, la Terre pourrait ainsi devenir inactive bien plus rapidement qu’on ne le pensait. Mais que l’on se rassure, si nous n’avons encore aucune idée du temps que cela prendra, la tectonique des plaques a encore une belle vie devant elle.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

Articles similaires

Donnez-nous votre avis sur cette article !

Bouton retour en haut de la page