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Le Mali expulse l’ambassadeur de France

Thousands join a government-sponsored rally in Mali's capital Bamako Friday Jan. 14, 2021 to protest new regional economic sanctions and growing pressure from former coloniser France, after Mali's military ruler pushed back promised elections by four years. Sign reads: "France Out" , "Mali is proud of its sons" and "Thank you Colonel Assimi Goita." (AP Photo/Harandane Dicko)/MAL102/22014766628376//2201142226

Le Mali expulse l’ambassadeur de France

La diplomatie malienne a décidé de convoquer l’ambassadeur de France à Bamako pour entendre son explication sur des critiques françaises concernant la junte.

Le ministère malien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué ce 31 janvier l’ambassadeur de France à Bamako pour qu’il s’explique sur des critiques de la France contre la junte.

“Suite aux propos tenus par les autorités françaises à l’endroit des autorités de la Transition, Joël Meyer, ambassadeur de la République française au Mali, est convoqué ce lundi”, a indiqué le ministère sur Twitter.
Le diplomate devra quitter le pays sous 72 heures, sur décision de la diplomatie malienne.

Situation “intenable”

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a estimé vendredi que la situation au Mali était devenue “intenable” et que la junte au pouvoir à Bamako était “hors de contrôle”.

La France et ses alliés européens se sont donné deux semaines pour décider de l’évolution de leur engagement militaire contre les groupes djihadistes au Mali alors que la junte au pouvoir à Bamako manifeste une hostilité croissante à leur égard.

La France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix, dit Parly

La France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix, a déclaré le 29 janvier la ministre française des Armées, Florence Parly, sur France Inter, au lendemain de la décision de Paris et de ses alliés de se donner deux semaines pour décider de l’évolution de leur engagement militaire.
Le torchon brûle entre Bamako et ses partenaires occidentaux depuis les deux coups d’État successifs qui ont porté les militaires au pouvoir et le refus de ces derniers d’organiser comme prévu des élections le mois prochain.
“Nous devons constater que les conditions de notre intervention, qu’elle soit militaire, économique et politique sont rendues de plus en plus difficiles, bref, on ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix”, a-t-elle déclaré.
“Nous voulons tous poursuivre ce combat (contre le terrorisme, ndlr.), nous sommes unis par rapport à cet objectif, il nous faut donc désormais en déterminer les nouvelles conditions”, a-t-elle poursuivi.

Jean-Yves Le Drian, son homologue aux Affaires étrangères, a considéré vendredi que la situation au Mali était devenue “intenable” en raison notamment de l’attitude de la junte militaire au pouvoir vis à vis de la présence militaire danoise.

La CEDEAO suspend le Burkina Faso de ses instances sans adopter d’autres sanctions

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu le Burkina Faso de ses instances dirigeantes à la suite du putsch militaire du 24 janvier.

Le Burkina Faso a été suspendu ce vendredi 28 janvier de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest à l’issue d’un sommet virtuel de cette organisation, a-t-il été indiqué vendredi de deux sources diplomatiques.
La CEDEAO, qui réclame la libération du Président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés, n’a pas adopté d’autres sanctions contre ce pays, selon l’agence France-Presse. Les dirigeants ouest-africains ont décidé de se rencontrer le 3 février à Accra, au Ghana, pour évaluer à nouveau la situation dans ce pays.

Coup d’État au Burkina Faso

Les militaires se sont mutinés au Burkina Faso le 23 janvier. Le lendemain, ils ont annoncé avoir destitué le Président Roch Marc Christian Kaboré. L’armée a suspendu la Constitution, dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale et fermé les frontières du pays. Un couvre-feu de 21h00 à 5h00 a été instauré dans l’ensemble du pays. Le média local Faso a annoncé dans la nuit du 27 au 28 janvier que les heures de couvre-feu avaient été réduites de 0h00 à 4h00.

Le pouvoir est actuellement entre les mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), mis en place par les militaires et dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Les militaires ont promis de présenter prochainement un calendrier pour le retour du Burkina Faso à l’ordre constitutionnel.

Ce putsch est une nouvelle secousse au Sahel, où les Européens, en premier lieu la France, s’efforcent de lutter contre des groupes islamistes armés qui déstabilisent les pouvoirs en place. Le Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest malgré son activité dans la production d’or, a été le théâtre de nombreux coups d’État depuis 1960, date de son indépendance.

La Suède quittera cette année la force Takuba au Sahel

Les militaires suédois quitteront cette année la force Takuba qui regroupe des forces spéciales européennes au Sahel à l’initiative de la France, a annoncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étrangères.
“Nous avons d’ores et déjà décidé que nous quitterons cette année la force Takuba”, a déclaré Ann Linde à la presse en marge de la réunion à Brest, dans le Finistère, des ministres européens des Affaires étrangères.

“La question qui se pose est celle de savoir ce que nous allons faire avec la MINUSMA [mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, ndlr], a-t-elle ajouté.

Le parlement suédois avait approuvé en 2020 le déploiement de 150 membres des forces spéciales dans le cadre de l’opération Takuba et de 250 soldats supplémentaires au sein de la MINUSMA.

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