Site icon David SCHMIDT

L’obsession du Woke

Depuis quelques années, un terme s’est immiscé dans nos débats publics :
le « Woke ».

Initialement, le terme était associé à la prudence face à l’injustice, mais il devient rapidement l’emblème d’une nouvelle idéologie dominante, plus intransigeante et solidement implantée. Le mouvement tente de saper les fondements de notre société, tels que la liberté d’expression, les opinions pluralistes et le discours intellectuel, en fusionnant ses revendications en matière de justice sociale.

La dictature de la pensée unique

Le wokisme est passé de la mise en avant des inégalités à d’autres aspects. Il est devenu une véritable police de la pensée, surveillant en permanence tout écart par rapport aux canons de la doctrine de de l’ultra gauche. Ceux qui remettent en question certains dogmes sont rapidement réduits au silence, souvent par l’intimidation ou la censure.

Les universités étaient autrefois considérées comme un lieu de débat et de diversité de points de vue. Elles sont désormais des champs de bataille où seules les identités qui pensent comme eux sont acceptables. Les étudiants et les professeurs qui osent être en désaccord avec le consensus sont qualifiés de réactionnaires, voire exclus. Ces institutions ne parlent pas de choses contradictoires, elles sont juste là pour éduquer, pas pour débattre.

L’inquisition numérique

La situation est encore plus préoccupante dans le domaine en ligne. Les réseaux sociaux sont le nouveau refuge des militants woke, protégeant les idées dissidentes du public. Ces derniers, armés de hashtags et de tweets offensants, lancent des campagnes « de Cancel-culture » pour détruire la réputation de ceux qu’ils estiment coupables de « mauvais pensant ».
Un commentaire déplacé peut ruiner la vie des journalistes, des écrivains, des artistes et des gens ordinaires. Paradoxalement, ces censeurs autoproclamés utilisent des tactiques qui rappellent celles employées par les plus terribles dictatures, prétendant lutter pour la justice et l’inclusivité. Ils imposent une vision déformée du monde, ignorant tous les aspects et considérant le conflit comme une attaque, tout cela au nom du progrès.

La tyrannie de l’émotion

Le mouvement Woke repose sur la conviction que les actions individuelles sont plus importantes que les informations objectives. Les infractions deviennent absolues et si quelqu’un se sent offensé, cette offense ne peut être contestée par leur mouvement. Cette tyrannie de l’émotion mène à une société où l’on ne peut plus aborder certains sujets sans risquer d’être sur un banc d’accusé médiatique. Le problème de cette approche est qu’elle fait obstacle à toute discussion.
Si tout point de vue opposé est immédiatement rejeté comme haineux, comment pouvons-nous engager des discussions sur des questions complexes telles que le racisme, le féminisme ou le transgenre ? Cette logique émotionnelle arrête le débat et aboutit à une sorte d’obscurantisme contemporain.

Une menace pour la démocratie

En imposant ses diktats, le mouvement Woke mine non seulement la démocratie, mais également les piliers de la civilisation même. Finalement, une société libre est celle dans laquelle les gens peuvent débattre et critiquer, contester ou soutenir tout ce qu’ils veulent.

Dès que ces libertés sont retirées, la base de la société s’effondre. Elles doivent être déclarées et affirmées plus fermement: la pluralité des opinions est une force. La censure, à savoir celle de l’État ou des activistes, est un poison. Ce n’est pas à dire que les idées doivent être protégées de tout; c’est le contraire.

Pour un retour au bon sens

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