David SCHMIDTForbach (57)

Nos commerces en difficultés doivent redémarrer

Les petits commerçants sont les grands oubliés de cette crise. Si les grandes surfaces profitent de la crise sanitaire pour rester ouvert, ce n’est pas forcément le cas des petits commerçants.

Qu’importe d’où ils viennent, commerçants et artisans sont nombreux à se retrouver en difficultés financières à cause de la crise liée à l’épidémie. Ils racontent leur quotidien et leurs inquiétudes sur les réseaux sociaux, parfois, il vous brise le cœur par des témoignages poignants et un avenir jonché d’incertitude.

J’ai commencé cette journée du samedi 16 mai en me promenant dans les rues de Forbach.

Certains commerçants me confient qu’entre les démarches administratives pour obtenir des aides ou placer leurs salariés au chômage partiel, la gestion des fournisseurs, les relations avec les banques ou les propriétaires des murs de leurs boutiques, ces commerçants me décrivent un quotidien emprunté d’inquiétude pour l’avenir.

Je ne sais pas comment je vais redémarrer, me confie l’un d’entre eux.

J’ai fait une halte devant une boutique « Le Green Shop » qui venait juste d’ouvrir avant le confinement. Pour lui c’est une réouverture et une incertitude de revoir des habitants fréquentés sa boutique car nos habitudes doivent reprendre.

Mais qu’en sera-t-il des autres qui ne pourront pas rouvrir ?

Je me suis déjà attardé sur des écris concernant le marasme économique du centre-ville.

L’après-crise enfonce encore le couteau dans une plaie qui ne cicatrise pas et qui était l’enjeu du nouveau candidat à prendre ces fonctions de maire de la ville.


La tension brûle autour des loyers entre les commerçants et les bailleurs.

Le sujet est crucial, car ils sont la deuxième charge des magasins après les salaires.

D’un côté, les fédérations du commerce et de la restauration demandent l’annulation des loyers pendant le confinement, selon le principe «zéro recette, zéro charge».

De l’autre, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), préconise une suspension des loyers en avril et mai, qui seront donc à régler plus tard, et veut cibler son action pour la suite.

Cette crise créée de nouvelles habitudes chez les consommateurs, les commerçants ne sont pas sûrs de revenir à la situation précédente, donc il faut s’adapter.

Tous regrettent en revanche que le discours du gouvernement en temps de crise tourne essentiellement autour de la grande distribution. Les artisans et petits commerçants reprennent leur travail, mais ils sont oubliés, car on n’entend que parler de la grande distribution.

S’ils espèrent que la sortie de crise ne sera pas trop dure, les petits commerçants gardent l’espoir que la vie de leurs commerces reprend, et compte à ce que les habitants reviennent au centre-ville faire des achats pour sortir de cette morosité.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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