David SCHMIDTFrance

La chloroquine, pas pour tous les Français !

Des Médecins annoncent depuis leurs page Facebook que la chloroquine ne sera pas distribué à tous les Français. A l’heure où l’Allemagne teste en masse sa population, la stratégie de notre gouvernement nous fait penser à une sélection naturel.

Une sélection naturel sous couvert d’un prétexte de crise sanitaire pour diminué la population. Nos retraités en première ligne ce qui arrange bien les affaire d’États.

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Serge Weinberg est le président du conseil d’administration de Sanofi (il a été directeur général par intérim du 29 octobre 2014 au 1er avril 2015 ). Paul Hudson est directeur général du groupe depuis le 1er septembre 2019.

En , il est promu officier de la Légion d’honneur puis commandeur le . Cette nomination a été critiquée par François Ruffin à l’occasion d’un discours à l’Assemblée nationale.

Paul Hudson, actuel PDG de Novartis Pharmaceuticals, prend ses fonctions à la tête du numéro un français de la pharmacie. Jeudi 6 juin, il avait été désigné à l’unanimité par le conseil d’administration du groupe. Olivier Brandicourt a quitté quant à lui l’entreprise pour partir en retraite.


La France va lancer des tests cliniques à grande échelle sur la chloroquine, un médicament antipaludéen établi de longue date, considéré par certains comme un remède possible pour les patients gravement malades après une infection par le Kovid -19. L’utilisation apparemment réussie de ce médicament dans un hôpital de Marseille a suscité une pétition en ligne pour son lancement.

Des politiciens et des personnalités connues sont parmi ceux qui demandent que le médicament et son dérivé, l’hydroxychloroquine, soient mis à la disposition de tous les patients infectés présentant des symptômes graves.

La députée française Valérie Boyer, interviewée dimanche sur BFMTV, a déclaré qu’elle avait reçu le traitement après avoir signé une sorte de décharge de responsabilité et qu’elle se sentait maintenant suffisamment bien pour poursuivre son rétablissement à domicile.

Le Pr. Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses au Centre Hospitalier Universitaire de Marseille. Il a annoncé dimanche qu’il allait traiter ses patients avec un mélange de médicaments comprenant de l’hydroxychloroquine.

Raoult était membre du comité scientifique spécial du président Macron chargé de conseiller sur le Kovid-19, mais il s’est retiré du comité dans les jours qui ont suivi et s’est dissocié de sa décision de ne pas procéder à des tests à grande échelle et d’imposer un verrouillage national.

Au départ, la chloroquine ne faisait pas partie des médicaments antiviraux choisis par le gouvernement pour les essais cliniques, si bien que Raoult a mené ses propres essais limités. Le ministre de la santé Olivier Véran a depuis qualifié les résultats de « prometteurs » et a ordonné samedi des essais cliniques à grande échelle sur la chloroquine « aussi rapidement que possible ».

Les études critiquées

Cependant, plusieurs scientifiques ont critiqué les études de Raoult et ont souligné que son groupe de patients était très restreint. Son étude se concentre également sur le niveau de virus dans le nez et la bouche, sans détails sur l’état général du patient.

Le Pr. Jean-François Timsit, responsable des soins intensifs pour les maladies infectieuses à l’hôpital Bichat, a déclaré que chez certains patients qu’il avait traités, bien que le virus ne puisse pas être détecté dans le nez et la gorge, il pouvait être vu dans les poumons.

Le chef de l’unité de pharmacologie de l’université de Bordeaux, le Pr. Mathieu Molimard a déclaré que démontrer que le médicament réduit les niveaux du virus n’est pas suffisant. Il a déclaré qu’il doit être clair qu’un médicament a un impact sur le rétablissement du patient.

Les experts sont également préoccupés par les effets secondaires possibles.

« Il y a toujours un désir de sauter des étapes dans la procédure de test des médicaments », a déclaré le Pr. Bernard Bégaud de l’Unité de pharmacologie de l’Université de Bordeaux », mais il a ajouté que « la chloroquine n’est pas un médicament inoffensif ».

Le Pr. Raoult souligne qu’elle est déjà fréquemment utilisée pour traiter le paludisme.

Le Monde rapporte que le nombre officiel d’infections à Covid-19 dans le monde est maintenant proche d’un demi-million, avec près de 21.000 personnes décédées en conséquence, et que la moitié de ce demi-million de cas se trouve en Europe, l’Italie et l’Espagne étant les plus touchées, ces deux pays ayant maintenant dépassé le nombre total de décès signalés en Chine.

L’Iran souffre également terriblement, avec un bilan officiel de 2 234 morts ce matin. Selon les dernières informations de l’Université Johns Hopkins aux États-Unis, la France a enregistré 25 600 infections confirmées ce matin, et 1 333 morts. Mais ces statistiques cachent probablement plus que ce qu’elles nous disent.

La France met les malades dans le train

L’histoire principale du Figaro, par exemple, concerne un train spécialement commandé qui, au moment où nous parlons, transfère 20 patients infectés de la région nord-est de l’Alsace vers la vallée centrale de la Loire.

Il s’agit d’un autre effort des autorités pour redistribuer les patients de la zone la plus touchée et la plus médicalement débordée proche de la frontière allemande vers des régions de France où les services d’urgence des hôpitaux ne sont pas encore inondés.

Ici à Paris, selon un autre article du Monde, les hôpitaux sont très proches du point de rupture. Sur les quinze cents lits disponibles en soins intensifs dans la capitale française, onze cents ont été occupés la nuit dernière. Et les ambulances délivrent chaque jour plus de cent nouveaux patients gravement malades.

La question cruciale est de savoir si le confinement à l’échelle nationale aura un impact suffisamment rapide sur le taux d’infection, et ainsi réduire cette pression croissante sur les établissements de santé et sur le personnel médical, lui-même souffrant terriblement.

À Londres, certains hôpitaux signalent que jusqu’à 50 % de leur personnel médical est incapable de travailler parce qu’il est lui-même infecté. Dans les régions les plus touchées d’Italie, plusieurs patients en danger sont maintenus en vie par le partage d’appareils respiratoires.

Le président Macron envoie l’armée

Hier, le président français Emmanuel Macron a lancé l’opération baptisée « Résilience » dans le cadre de laquelle l’armée se joindra à la lutte contre Covid-19.

Nous avons déjà vu la construction d’un hôpital de campagne de l’armée en Alsace. Des navires de la marine ont été envoyés dans l’océan Indien et les Caraïbes, pour apporter une aide aux départements français d’outre-mer. Et, à part cela, l’armée semble être en attente avec un large mandat pour réagir aux besoins locaux comme demandé.

Une bonne nouvelle concerne la réaction à l’appel à volontaires. Le site « Je veux aider » a reçu plus de 100.000 offres, dont 40.000 de formation médicale. Et l’appel lancé hier pour des volontaires qui aideraient les agriculteurs et les maraîchers à récolter les cultures vivrières, un travail normalement effectué par des travailleurs migrants, a suscité une énorme réaction. Ils sont bien sûr confinés dans leur propre pays par la crise sanitaire. Ainsi, 40 000 citoyens français se sont portés volontaires pour retrousser leurs manches et donner un coup de main.

Tester ou ne pas tester…

On a critiqué la lenteur du gouvernement à organiser des tests de masse. Bien sûr, lorsque vos services de santé nationaux risquent de s’effondrer, il est difficile de dépasser la réaction d’urgence qui consiste à essayer de sauver le plus grand nombre de vies possible. Et les tests sont coûteux en termes de temps et d’installations de laboratoire. Ils ne peuvent pas être administrés en respectant la distance de sécurité hygiénique. Vous avez besoin d’un échantillon de sang, et cela signifie un contact étroit.

La France effectue 9 000 tests par jour.

L’échelle des tests va bientôt changer, avec 30 000 tests par jour promis. Cela aura le double avantage de libérer ceux qui sont déjà immunisés de l’enfermement et de donner une idée plus précise de la proximité de la France par rapport au pic de l’épidémie.

Les traitements expérimentaux en cours d’évaluation

Enfin, nous ne sommes pas plus avancés sur la voie d’un éventuel « remède » ou vaccin contre le Covid-19. Le délai de développement d’un vaccin fiable est d’environ 20 mois. Mais quatre traitements différents sont actuellement testés sur des volontaires dans sept pays européens.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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