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Agression de Samara devant son collège à Montpellier

Trois mineurs mis en examen pour tentative d’homicide

Alors que la jeune Samara, 14 ans, est sortie mercredi du coma dans lequel elle était plongée suite à sa violente agression devant son collège à Montpellier, la justice annonce que trois mineurs ont été mis en examen pour tentative d’homicide. Les trois jeunes avaient été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur, selon un communiqué du parquet de Montpellier (Hérault).

La jeune Samara a été rouée de coups mardi 2 avril vers 16 heures devant le collège Arthur-Rimbaud, situé dans le quartier de La Mosson – La Paillade au nord-ouest de Montpellier. L’une des personnes interpellées, âgée de 14 ans, est elle aussi scolarisée dans le même établissement.

« J’avais appelé plusieurs fois le collège »
Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, avaient ensuite été arrêtés et entendus sous la même qualification de « tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans ». L’un d’entre eux était déjà connu de la justice, toujours selon la même source.

« J’avais appelé plusieurs fois le collège pour leur demander de ne pas laisser Samara sortir après les cours car le professeur principal m’avait appelé à 12h30 pour me prévenir. J’avais appris qu’un groupe de jeunes l’attendaient à la sortie », a déclaré Hassiba, la mère de la jeune fille, au Parisien.

« D’après ses copines, ça fait trois ans que le harcèlement dure, toujours de la part des mêmes personnes», témoigne la grand-mère de la victime (Dailymotion)

Pas de saisie pour faits de harcèlement auparavant
Le parquet a par ailleurs fait savoir que la justice « n’avait pas été saisie de signalement de faits de harcèlement à son égard ». Pour l’académie de Montpellier, l’enquête « permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont », selon un communiqué publié mercredi soir.

La mère de Samara a de nouveau pris la parole ce jeudi sur BFMTV, expliquant que sa fille était encore « très fragile psychologiquement » et souffrait d’une hémorragie cérébrale.

Sur RMC, la femme avait aussi évoqué le harcèlement récurrent dont Samara faisait l’objet selon elle, affirmant que l’adolescente à l’origine du phénomène aurait déjà « été exclue deux jours pour un appel au viol ». Le collège a de son côté affirmé de ne pas avoir été mis au courant de faits de harcèlement.

L’impact d’une agression terrifiante

La violence de l’attaque a laissé des séquelles durables, notamment une hémorragie cérébrale, témoignage de l’extrême brutalité subie.

La jeune fille, autrefois pleine de vie, se trouve maintenant face à un combat continu, tant sur le plan physique que psychologique. Son état à son réveil, marqué par une amnésie partielle, illustre les profondes traces que l’agression a gravées dans son esprit. Sa mère, Hassiba, se montre déterminée à l’aider à recoller les morceaux de sa vie brisée.

Un harcèlement implacable

La racine de cette brutale agression semble être un harcèlement acharné que Samara a subi de la part d’une camarade jalouse depuis l’année précédente. Cette jalousie a pris une forme extrêmement violente, menant à l’agression commanditée qui a brisé la vie de Samara. Cette tragédie s’inscrit dans un contexte de harcèlement scolaire grandissant, où la différence est souvent moquée et punie par les pairs.

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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