David SCHMIDTFlashPsychologie

Affronter ceux qui vous font du mal

« Pour obtenir quelque chose que tu n’as jamais eu, tu dois faire quelque chose que tu n’as jamais fait. »Un ami me demanda un jour, pourquoi je tolérais le comportement de certaine personne ?

Comme d’habitude, quelques excuses me traversaient l’esprit : l’autre personne traversait une période difficile ; je sentais que je devais être là pour elle ; elle ne réagirait probablement pas à ce que je ressentais, alors je devrais m’efforcer d’être la « meilleure personne ».

J’ai laissé ces excuses s’user pendant près d’une décennie, jusqu’au jour où j’ai réalisé que j’avais besoin de faire un changement.

Il ne servait à rien de souhaiter silencieusement que cette personne aille mieux, ou d’espérer qu’elle finisse par reconnaître que je méritais le même respect et le même soutien que je lui ai accordés.

Après quelques années sans changement, je me suis demandé à quoi je m’attendais. Est-ce que je pensais que cette personne aurait soudainement une révélation ? Doucement, lentement, j’ai commencé à réaliser que je devais faire quelque chose que je n’avais jamais fait.

J’ai décidé de les confronter à ce sujet, sans agressivité ni colère. La prochaine fois qu’ils m’ont traité d’une manière que je trouvais inacceptable, je dirais quelque chose. Je leur faisais savoir qu’ils étaient injustes ou méchants. Je n’essaierais pas de l’enrober de sucre, mais d’être honnête sur ce que je ressens.

Le moment est venu et j’ai dit ce que j’avais à dire. J’étais prêt à accepter qu’ont ne soient jamais d’accord avec moi ou que l’ont ne s’excusent jamais, mais je devais être honnête envers moi-même. Je devais dire quelque chose, sans aucune attente, juste un engagement, me défendre quand c’était nécessaire.

« L’intégrité, c’est se dire la vérité. Et l’honnêteté, c’est dire la vérité aux autres. » Spencer Johnson

Des excuses … Je peux m’en passer,  j’en étais arrivé à la conclusion que le simple fait de défendre mes opinions et ma fierté me suffisait. J’ai réalisé à quel point j’avais sacrifié inutilement ma vie et mes besoins.

Je ne suggère pas que nous disions tout le temps à tout le monde ce que nous pensons exactement d’eux ; je ne préconise pas non plus de générer de la négativité dans vos relations au sujet d’événements mineurs.

Ce que je veux dire, c’est que si vous vous sentez vraiment lésé par quelqu’un d’autre, vous êtes la personne responsable de lui faire prendre conscience. Cela nous aide tous quand nous sommes prêts à apprendre les uns aux autres à être meilleurs, et à ne pas avoir peur de cela parce que c’est douloureux ou embarrassant.

La prochaine fois que vous aurez l’impression d’avoir été traité injustement par une autre personne, prenez les mesures suivantes pour y remédier :

1. Réfléchire.

Avant de confronter cette personne, réfléchissez à la situation;
Avez-vous vraiment été traité de façon injuste ?
Y a-t-il autre chose qui pourrait contribuer à vos émotions ?
Faites rebondir la situation sur un ami en qui vous avez confiance, sans autre but que de l’explorer. Prenez le temps de comprendre vos sentiments. Si vous ressentez toujours la même chose, c’est que vous êtes probablement sur quelque chose.

2. Pensez aux déclencheurs.

Si vous décidez que vous êtes lésé et que vous souhaitez vous exprimer, pensez aux situations et aux rencontres avec cette personne qui ont tendance à vous contrarier.

Qu’est-ce qui vous déclenche un ressenti habituellement ?
Comment vous sentez-vous quand ils/elles vous contrarient ?
Avez-vous une sensation de sensation de chaleur ou de serrement dans la poitrine ?
Il est important d’explorer cette question, car lorsque vous les confrontez, vous devez être prêt à le faire de façon calme et rationnelle.

Si vous choisissez de parler lorsque vous vous sentez émotif, vous risquez de miner votre point de vue. Soyez conscient des déclencheurs en vous afin de pouvoir les ressentir sans les laisser vous contrôler. Plus vous êtes calme, moins vous avez tendance à paraître irrationnel ou mélodramatique.

3. Établissez des attentes raisonnables.

Avant d’approcher l’individu, préparez-vous à la possibilité que vous disiez votre morceau et qu’il ne soit pas d’accord avec vous.

Si vous vous lancez là-dedans avec l’espoir d’obtenir des excuses ou la reconnaissance d’être dans l’erreur, vous aurez peut-être l’impression de dire que votre esprit n’a pas « fonctionné ». Souviens-toi, tu te défends d’être fidèle à toi-même. C’est la partie importante, ce qui signifie que vous devez être ouvert aux conséquences potentielles. Et vous devez savoir comment vous réagirez si cela ne se passe pas comme vous l’espériez.

Soyez également prêt à recevoir de nouveaux renseignements qui pourraient vous amener à reconsidérer votre position. Entrez dans la situation avec le cœur ouvert, le désir de communiquer clairement et la volonté de trouver une solution, si possible.

4. Choisissez vos mots avec soin.

Sachez ce que vous allez dire à l’avance. Soyez honnête et direct. Il n’est pas nécessaire de faire remonter les incidents précédents ; ils ne sont pas pertinents ici. Concentrez-vous précisément sur ce qui s’est passé qui vous a contrarié et expliquez votre raisonnement.

Écoutez leur réponse. S’ils sont prêts à vous y engager, soyez ouvert à cela. Il y a peut-être quelque chose à apprendre pour vous. S’ils réagissent avec colère ou agressivité, soyez doux mais ferme dans votre position. Souviens-toi, c’est l’occasion de défendre ta vérité. Vous serez fier de vous si vous pouvez être clair et honnête, même si le résultat n’est pas ce que vous espérez.

Les relations peuvent être difficiles. Je comprends la douleur, l’inquiétude et l’anxiété que vous pouvez ressentir lorsque vous communiquez vos besoins à quelqu’un que vous aimez.
Cela peut sembler un défi impossible, mais rappelez-vous :
« Chaque fois que nous faisons face à une peur, nous gagnons de la force, du courage et de la confiance dans ce que nous faisons. »

David Schmidt

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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