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France : Un Président en quête d’un Premier Ministre… ou d’un miracle?

Quand le fauteuil de Matignon devient une chaise musicale

En ces temps troubles, la France ressemble de plus en plus à une comédie de Molière, où les protagonistes se livrent à des jeux de dupes, avec pour décor l’Élysée et ses interminables couloirs. Emmanuel Macron, notre cher président, se trouve dans une situation digne d’une pièce de théâtre absurde : il ne parvient pas à choisir un Premier Ministre.

Oui, vous avez bien lu. Le poste le plus important après le sien semble être devenu une patate chaude que personne n’est digne de recevoir.

Un casting digne de The Voice

Imaginez la scène ou le bureau ovale de l’Élysée transformé en plateau de télé-réalité, avec Emmanuel Macron dans le rôle de l’animateur stressé.

Chaque prétendant à Matignon défile devant lui, présentant ses meilleures réformes, son sourire le plus avenant et ses idées les plus novatrices pour sauver le pays du marasme. Mais hélas, chaque prestation se termine par un regard perplexe du Président, suivi d’un « Merci, on vous rappellera ».

C’est à se demander si l’homme ne rêve pas de s’autoproclamer Premier Ministre, histoire de ne plus avoir à chercher. Mais même ça, il semble que ce soit compliqué, tant la Constitution lui met des bâtons dans les roues. Entre les réticences des différents partis, les frondes internes et la grogne des Français, il est fort probable que Macron hésite à appuyer sur le bouton rouge qui activerait son choix.

Le syndrome du choix impossible

On connaissait le syndrome de la page blanche, celui qui frappe les écrivains et journalistes au moment de coucher leurs idées sur papier. Mais voilà qu’un nouveau mal ronge nos dirigeants : le syndrome du choix impossible.

Trop de critères, trop de risques, trop de mécontents… choisir un premier ministre devient un véritable casse-tête. Et pendant ce temps, la France attend, comme un client au restaurant dont le serveur a oublié la commande.

Ne serait-ce pas là le reflet d’un problème plus profond, d’une présidence qui peine à trancher, à décider, à s’affirmer ? Le pays est en quête de solutions, mais son chef semble surtout en quête de quelqu’un à qui refiler la responsabilité des décisions impopulaires à venir.

Un avenir incertain …

Qu’on se le dise, cette situation, bien que sérieuse, inspire déjà les humoristes et les internautes. Les parodies sur les réseaux sociaux fleurissent plus vite que les hausses de prix à la pompe. Certains imaginent déjà le casting de l’émission « Premier Ministre : la quête », avec des épisodes hebdomadaires où chaque candidat est soumis à des épreuves de réforme économique, de gestion de crise et, bien sûr, de popularité. Les perdants repartent avec un lot de consolation : une place au conseil d’administration d’une entreprise publique.

Quand le rideau tombera-t-il ?

En attendant, la France retient son souffle. Le président, lui, temporise, réfléchit, consulte… peut-être même consulte-t-il son horoscope, qui sait ? Une chose est sûre : quel que soit le dénouement, le feuilleton de l’Élysée nous offre un spectacle aussi inattendu que divertissant, même si le pays préférerait sans doute une stabilité politique plutôt que ces rebondissements dignes des meilleures séries télévisées.

Alors, Monsieur le Président, qu’attendez-vous pour lever le rideau sur votre choix ?
Le peuple français n’en peut plus d’attendre… et de rire, parfois jaune, de cette situation rocambolesque.

Ah oui, le 23 août, cette date qui deviendra peut-être un jour férié en l’honneur de notre bon roi Emmanuel, grand chef des horloges. Oui, le voilà qui convoque les forces politiques pour choisir un Premier ministre.

Un grand moment de démocratie, où l’on fait mine de consulter pour mieux imposer. On pourrait presque croire qu’il s’agit d’une élection de Miss France, où chaque parti défile, sourire crispé, espérant obtenir le titre de « Premier des ministres » avec, en prime, un ruban tricolore.

La convocation, bien sûr, tombe en plein été, quand tout le monde est encore à moitié en maillot de bain, mais qu’importe !

Peut-être est-ce une nouvelle stratégie, moins de chemises, moins de sueur politique ?
Ou est-ce simplement que notre président a trouvé, entre deux plongeons à Brégançon, un créneau pour organiser ce grand casting national ?

Alors, qui aura la rose (ou l’épine) ?

À ce rythme, pourquoi ne pas pousser la logique jusqu’au bout et organiser l’événement en direct sur TF1, avec un jury composé des présidents de partis, et pourquoi pas une starlette de téléréalité pour assurer le suspense ? Le public pourrait voter par SMS, et hop, le tour est joué !

Mais ne soyons pas cyniques. Après tout, si le choix du Premier ministre se fait en plein mois d’août, c’est peut-être pour nous rappeler qu’en France, la politique, c’est comme la mode : chaque saison a son accessoire indispensable.

Et pour cet été, le nouvel indispensable, c’est… un Premier ministre tout neuf, parfait pour les défilés d’automne.

Chapeau l’artiste !

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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