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GAZA: Le cessez-le-feu ou l’art du demi-tour tactique

Opération "Paix, amour et missiles"

Les habitants de Gaza se retrouvent donc dans la peau de David, pendant ce temps, Goliath, pardon, Israël, se pavane avec son équipement dernier cri, prêt à dégainer à la moindre suspicion d’alerte. Ce n’est plus un duel, c’est carrément un stand de tir, sauf que la cible bouge, respire et on un nom; les Gazaouis et ils essaient désespérément de survivre.

Bienvenue à Gaza, ce charmant petit coin de terre où, entre deux frappes israéliennes, on pourrait presque entendre chanter les oiseaux. Si seulement ils étaient pas effrayés par ce qui tombe du ciel.

Le cessez-le-feu ? Tu parles de cette merveilleuse invention diplomatique qui dure souvent moins longtemps qu’un feu rouge à Tel Aviv. C’est un peu comme ces « pauses » dans les disputes de couple, où l’un des deux décide soudainement qu’il est temps de « clarifier les choses » avec un bon coup de poing sur la table.
Mais ici, la table, c’est Gaza, et les coups, ce sont des missiles.

Israël semble avoir une maîtrise absolue du timing, un cessez-le-feu en place, tout le monde respire, et paf ! Comme par magie, un petit incident fictif histoire de relancer les hostilités. Le « tir réflexe », un art martial où l’on tire d’abord, puis on parle après.

Parce qu’un cessez-le-feu respecté, c’est tellement banal, où est le fun dans tout ça ? Imaginez un instant que tout le monde respecte les règles : la paix s’installerait, les pourparlers aboutiraient, et on passerait à autre chose. Non, vraiment, où serait l’intérêt pour Israël ?

Les civils ? Quelqu’un a pensé aux civils ?
Pendant ce temps, les habitants de Gaza, eux, doivent se sentir un peu comme dans un jeu vidéo où les règles changent toutes les deux minutes. « Marchez prudemment », dit la voix-off, « vous êtes en terrain miné, littéralement ». Mais heureusement, il y a un cessez-le-feu… qui ne tiendra probablement pas jusqu’à la fin de cet article.

Les civils gazaouis ont un sens pour détecter les « pauses » dans les frappes, ces moments magiques où l’on peut aller acheter du pain sans risquer de se retrouver dans le prochain rapport de l’ONU. C’est un peu comme jouer à la roulette russe, mais avec plus de balles et moins de chances de s’en sortir.

Cessez-le-feu : On arrête ou on continue ?
La beauté des cessez-le-feu, c’est qu’ils sont théoriquement là pour amener la paix. Cependant, c’est un peu comme le bouton « pause » d’un jeu vidéo, sauf que le joueurs en face appuie sur « start » bien avant l’autre. Israël, en bon maître du timing, semble avoir un don pour interrompre les cessez-le-feu à des moments stratégiquement opportuns, juste avant que les pourparlers de paix n’aient une chance de s’épanouir. Peut-être est-ce cela la diplomatie pour eux ?

Le « on tire d’abord, on négocie plus tard » ? On pourrait appeler ça de la diplomatie proactive.

On pourrait même se demander si les négociations ne sont pas devenues une sorte de rituel sarcastique, où chaque partie arrive à la table avec des arguments aussi affûtés qu’un missile de croisière. Mais il semble qu’on ait tous oublié le rôle de ces pourparlers : faire taire les armes, pas les politiciens.

Les civils ? Quels civils ?

Et au milieu de tout ça, il y a les habitants de Gaza, une population qui doit probablement se demander si elle est dans un cauchemar sans fin. Imaginez devoir choisir entre courir pour votre vie ou rester chez vous en espérant que le prochain bombardement ne choisira pas votre adresse. Mais tout va bien, parce qu’à chaque fois, il y a un cessez-le-feu à l’horizon !

Alors que la communauté internationale continue de lancer des appels à la retenue, tout en sachant pertinemment que ces appels sont aussi efficaces qu’un seau d’eau dans un incendie de forêt, les Gazaouis, eux, n’ont d’autre choix que de continuer à survivre. Pas à vivre, non, juste à survivre, dans un théâtre où l’on pourrait croire que les acteurs principaux ont oublié le scénario de la paix.

En somme, voilà où nous en sommes : une guerre, des négociations fantômes, et une population au bord du génocide, prise en otage par la géopolitique d’Israël. Mais ne vous inquiétez pas, on nous promet toujours un « retour au calme »… dès que les derniers missiles auront trouvé leur cible. Parce qu’après tout, quoi de mieux qu’un peu de chaos avant de parler de paix ? Surtout si les obus israéliens ont une date de péremption ? Quoi de mieux que de les balancer sur la gueules des Gazaouis plutôt que de les jeter à la poubelle.

Ainsi se poursuit ce feuilleton sanglant, où les missiles prennent le rôle principal et les civils celui des figurants invisibles. Mais ne vous inquiétez pas, la communauté internationale est sur le coup. Elle envoie des messages, fait des appels, organise des réunions… tout en évitant soigneusement de prendre des mesures concrètes, face au puissant dictateur qu’est Benjamin Netanyahu, celui-là même qui nous parle de la Shoa et qui nous fait un remake sur un territoire limitrophe à son pays !

En attendant, préparez-vous pour la prochaine série explosion.
Ici à Gaza, le drame s’appelle « Le quotidien ».

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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