Dans les recoins obscurs de Montblanc, une tragédie s’est jouée, révélant les abîmes du laxisme français après 3 signalements. Amandine, une collégienne de 13 ans, a été arrachée à la vie le 6 août 2020, victime des violences insoutenables infligées par sa propre mère, Sandrine Pissarra, 54 ans, et son ancien compagnon, Jean-Michel Cros.
Condamnés ce vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité, ils semblent désormais être les symboles d’une société qui préfère détourner le regard plutôt que d’affronter ses démons.
Amandine, petite étoile vacillante, passait ses journées cloîtrée dans un débarras familial, où la lumière du jour n’osait guère pénétrer. Privée de nourriture et sujette à des sévices incessants, elle a succombé à un état cachectique, à une septicémie et à un possible syndrome de renutrition inappropriée.
À 28 kilos pour 1,55 mètre, son corps fragile témoignait d’une souffrance indicible, trois à quatre mois de négligence ayant scellé son destin.
Sandrine, ancienne serveuse reconvertie en entrepreneuse d’onglerie, mère de huit enfants issus de trois unions, portait déjà le fardeau des violences volontaires infligées à Amandine au cours des six dernières années. Pourtant, malgré la sévérité de la peine prononcée, les réactions en ligne sont étrangement tièdes, presque désabusées face à l’horreur pure de cet acte abject.
Une société qui applaudit la justice tout en négligeant l’âme meurtrie de ses plus jeunes membres ?
Les internautes semblent figés, impuissants, voire résignés devant la cruauté maternelle. « Une mère, censée protéger et aimer qui se transforme en bourreau, c’est l’abjection la plus inhumaine qui soit », résonne la voix des forums, tandis que des gestes symboliques, une pommade sur des blessures ouvertes, une manucure futile, tentent en vain de masquer la réalité insoutenable. Des tentatives dérisoires pour camoufler une souffrance abyssale comme si une couche de vernis pouvait effacer la mort d’Amandine.
Cette affaire soulève une question glaçante :
Sommes-nous devenus si insensibles que la mort d’un enfant ne suscite plus que des murmures ? Ou est-ce le reflet d’un système brisé, où la protection des plus vulnérables est reléguée au second plan, noyée dans l’indifférence collective ? Peut-être que cette mort, imminente et évitable, est le miroir d’une société qui préfère se consoler plutôt que d’agir.
En définitive, la disparition d’Amandine n’est pas seulement la fin tragique d’une jeune vie, mais aussi le cri silencieux d’une société qui, par son inaction, a laissé une enfant se perdre dans les ténèbres de la négligence et de la violence. Un appel à la réflexion, à la remise en question de nos priorités, et surtout à ne plus jamais fermer les yeux devant les cris de souffrances d’enfants comme Amandine dissimulées derrière les murs des foyers français.