Athanor : Loge maçonnique convertie en officine du crime
Avec la complicité de membres des services secrets
Je n’aime pas évoquer les événements négatifs, mais celui-ci est susceptible d’être un sujet dont nous allons entendre parler davantage, et j’aimerais avoir le contexte.
L’homme d’affaires français est le chef présumé du groupe de tueurs à gages qui fait l’objet d’une enquête sur la fusillade d’une famille britannique dans les Alpes […] sur une route de montagne en 2012.
L’arrestation du gang l’année dernière, qui compte parmi ses membres d’anciens et d’actuels agents des services de renseignement français, pourrait constituer une percée dans une affaire qui déconcerte les polices française et britannique depuis près de dix ans.
Aujourd’hui, les spéculations vont bon train quant à l’implication de criminels liés à une loge franc-maçonne parisienne.
En février, il est apparu que des balles compatibles avec le pistolet Luger P06 utilisé dans les meurtres des Alpes avaient été trouvées au domicile de l’un des membres de la bande présumée – un ancien membre de la Direction centrale du renseignement intérieur, une agence d’espionnage française.
Selon les documents de l’accusation, Vaglio s’est vu offrir 75 000 euros par un collègue franc-maçon pour organiser l’attaque de Marie-Hélène Dini, une thérapeute et coach d’entreprise.
Deux gardes de la DGSE, le MI6 français, auraient été engagés pour la tuer, mais ont été arrêtés dans une voiture à son domicile en juillet dernier, armés de couteaux et d’un pistolet.
Il semblerait qu’il s’agisse de la Loge Athanor, située dans les Hauts-de-Seine et dépendant de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF) qui, selon un rapport, a été fermée en février suite à l’enquête.
Cela ressemble à tout ce que les personnes qui ont réagi à l’affaire Morgan aux États-Unis ont imaginé, mais sans avoir à s’engager dans la fantaisie ou l’hyperbole.
Mais qu’est-ce que les Francs-Maçons sont en train de manigancer !
Un homme d’affaires français est le chef présumé d’un groupe de tueurs à gages qui enquête sur l’assassinat d’une famille britannique dans les Alpes.
Les officiers soupçonnent des tueurs à gages d’être impliqués dans la mort de Saad al Hilli, de sa femme Iqbal et de sa mère Suhaila al-Allaf.
Le chef présumé d’un gang de tueurs à gages faisant l’objet d’une enquête sur des liens avec le meurtre d’une famille britannique est un homme d’affaires d’Annecy, dans les Alpes françaises, près de l’endroit où les victimes ont été abattues.
Les détectives soupçonnent le groupe de tueurs à gages d’avoir été impliqué dans le meurtre de Saad al Hilli, 50 ans, de sa femme Iqbal, 47 ans, de sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, ainsi que du cycliste français Sylvain Mollier, 45 ans, sur une route de montagne en 2012.
C’est une affaire tentaculaire qui est sans doute loin d’avoir livré tous ses secrets. Une histoire digne de la série “Le Bureau des légendes”, où se croisent ex-agents secrets au service de notables fortunés, militaires “pieds nickelés” et victimes sans histoires. Après plusieurs mois d’investigation, “Complément d’enquête” retrace, grâce à des documents et des témoignages inédits, les dérives d’une loge maçonnique devenue une officine du crime.
Pour la police, tout commence à Créteil, près de Paris, en 2020. Ce matin-là, Marie-Hélène Dini, formatrice en coaching, est en retard pour partir au travail. “Si j’avais été à l’heure, je ne serais peut-être plus là”, confie-t-elle, encore sous le choc. Cette mère de famille sans histoires pourrait avoir échappé à une exécution.
Un règlement de comptes qui met à profit un réseau maçonnique
Derrière cette improbable opération se cache en réalité un règlement de comptes, qui aurait été initié par un homme qui n’a rien à voir avec la DGSE : Jean-Luc Bagur, 63 ans. Cet ancien mécanicien s’est reconverti en patron d’école de coaching obsédé par ses parts de marché. En prétendant réglementer la profession, un nouveau syndicat pourrait les mettre à mal… Sa secrétaire générale n’est autre que Marie-Hélène Dini. De quoi déclencher chez Jean-Luc Bagur la volonté de la supprimer ?
Deux gardes de la DGSE, le MI6 français, auraient été engagés pour la tuer, mais ont été arrêtés dans une voiture à son domicile en juillet dernier, armés de couteaux et d’un pistolet.
Neuf personnes, dont Vaglio, sont en garde à vue dans le cadre du contrat présumé sur sa vie, a déclaré un porte-parole du parquet de Paris.
Vaglio aurait accepté un contrat de 12 000 € pour viser le pilote de course Laurent Pasquali, 43 ans, dont le corps a été retrouvé en septembre 2019. Radio France affirme que Vaglio a reconnu son implication, mais a nié avoir ordonné son meurtre.
Faisant référence aux meurtres des Alpes de 2012, une source policière a déclaré : “Il y a potentiellement des comparaisons. L’opération dans les Alpes est susceptible d’avoir impliqué plus d’un assassin et il est probable qu’ils avaient une formation militaire formelle.
“Les indices sont là. Dans l’affaire des Alpes, les assassins ont beaucoup de chance car personne ne les voit. Ils savent comment utiliser une arme, et ils savent comment s’enfuir”.
Une deuxième source a confirmé que la police n’avait pas exclu un lien avec les meurtres d’al Hilli.
Le syndicaliste visé par un “contrat homicide” témoigne
La petite officine du crime aurait même monnayé ses services hors de Paris. Dans la “Plastic Valley” de l’Ain, un mécanicien de l’usine Apnyl s’est retrouvé sans le savoir avec un contrat sur la tête. Hassan, membre de la CGT et salarié modèle, est aujourd’hui anéanti après avoir découvert qu’il faisait l’objet d’une filature. Et qu’il était prévu de se débarrasser de lui dans la rivière proche de sa maison… C’est la première fois qu’il témoigne à la télévision.
Sa patronne aurait-elle cherché à le supprimer ? Lorsqu’elle fait la connaissance de Frédéric Vaglio, elle lui aurait confié ses inquiétudes : elle a découvert dans le journal la photo d’Hassan manifestant au milieu de “gilets jaunes”. A-t-elle eu peur qu’il déclenche un mouvement social dans son usine ? Frédéric Vaglio a-t-il entretenu ses craintes ? Il lui aurait proposé la même solution radicale que pour Marie-Hélène Dini : l’élimination d’Hassan pour 75 000 euros. Un deal qu’elle aurait accepté.
Frédéric Vaglio aurait de nouveau fait appel à Daniel Beaulieu. L’ex-agent de la DCRI aurait recruté un homme de main : Sébastien, 29 ans, qui aurait préparé l’assassinat pour 7 500 euros. C’est lui qui a suivi en voiture tous les déplacements d’Hassan, de sa femme et même de ses enfants. Il a aussi filmé l’endroit de la rivière où il aurait prévu de déposer “le paquet”, comme il l’écrit dans ses notes : le corps du syndicaliste. Le réseau Athanor a été démantelé avant…
Vidéos extraites de “Espions et francs-maçons : révélations sur une officine du crime”, un document diffusé dans “Complément d’enquête” le 5 mai 2022.