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Faux steaks pour les démunis

Faux steaks pour les démunis : mais qu’y a-t-il dans cette fausse viande ?

D.S.: Voici une enquête que j’ai faite et rassembler les source pour que vous puissiez vous assurez de la véracité. Je n’ai pas cité toutes les source mais faite une recherche sur Google et vous serez écœurés par l’ampleur de phénomène.

Voici une enquête que je relaye depuis le site de l’Internaute, enquête de

(Source: https://www.linternaute.com/actualite/societe/2212696-faux-steaks-pour-les-demunis-mais-qu-y-a-t-il-dedans)

La répression des fraudes a dévoilé ce vendredi 7 mai une vaste tromperie dans le secteur alimentaire. Depuis juillet 2018, plusieurs associations se seraient vu livrer de faux steaks hachés par une entreprise française.

La radio RTL et la répression des fraudes ont dévoilé ce vendredi un cas impressionnant de fraude dans le secteurs alimentaires. Quatre associations françaises d’aide aux plus démunis, la Croix Rouge, les Restos du Coeur, le Secours populaire et les Banques alimentaires, ont reçu de faux steaks hachés depuis juillet 2018. Les associations, inquiétées par l’aspect, le goût, la couler et la texture de la viande, avaient réalisé un premier signalement au mois de mars 2019. Les associations ont d’abord suspendu leur distribution et demandé une analyse aux services de la répression des fraudes. Il s’avère qu’il ne s’agissait en fait pas vraiment de steaks hachés.

Les produits n’étaient en effet constitués que de très peu de viande ; surtout de gras, de la peau, du soja et de l’amidon, des produits non-autorisés dans des steak hachés. Sébastien Thollot, secrétaire national chargé des questions de solidarités en France au Secours populaire, a estimé sur franceinfo que « l’entreprise n’a absolument pas respecté le cahier des charges sur lequel il y a un dispositif très exigeant ». « La commande était bien des steaks hachés et on voit aujourd’hui que ce n’est absolument pas ce qui a été fabriqué par l’entreprise » affirme-t-il. Il explique aussi comment la tromperie à été révélée. « L’ensemble des bénévoles ont fait le constat d’une mauvaise qualité du produit, aussi bien au niveau visuel que gustatif. Nous avons mis en place des procédures d’alertes au sein de nos quatre associations mais aussi auprès des pouvoirs publics » a-t-il expliqué.

Faux steaks : l’enquête de la DGCCRF

Après l’alerte donnée le 28 mars, la répression des fraudes a ouvert une enquête « pour savoir s’il y avait tromperie sur la marchandise et si elle était ponctuelle ou plus large « , précise Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) cité dans le Parisien. 42 prélèvements ont été réalisés et analysés. Le 3 juin, il s’est avéré qu’aucun échantillon ne correspondait aux normes. La DGCCRF a conclu une « tromperie sur les qualités substantielles des produits livrés aux associations », mais elle est restée prudente en ajoutant que « puisque les analyses sont faites par lot, cela ne veut pas dire que toute la viande livrée était non conforme ».

En tout, 7 millions de steaks hachés sont mis en cause, soit plusieurs centaines de tonnes. Les livraisons ont commencé en juillet 2018. Entre l’été 2018 et mars 2019, environ la moitié des produits livrés auraient été consommés. Selon l’enquête, l’entreprise française incriminée les faisait fabriquer en Pologne pour baisser ses coûts de production et augmenter sa marge. Les responsables risquent 2 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée. « On va transmettre au procureur et il est hors de question que ce type d’attitude se reproduise » a confirmé la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher, citée par RTL. La DGCCRF a précisé que la distribution « a été immédiatement stoppée », bien que les faux steaks ne présentent aucun danger pour la santé.

Réactions aux faux steaks hachés : la faute de l’Europe ?

La révélation de cette fraude a suscité de vives réactions. Et la provenance polonaise des steaks hachés a conduit certain à mettre en cause l’Union européenne. « Encore un scandale alimentaire permis par l’UE, qui aurait pu être évité en contrôlant nos frontières ! » s’est par exemple exclamé Nicolas Dupont-Aignan sur Twitter. Nathalie Loiseau a quant à elle suggéré la mise en place d' »une force européenne de protection sanitaire ».

Un communiqué de presse commun publié sur les sites du Secours populaire français et de la Croix Rouge française explique que les quatre associations victimes bénéficiait du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), et que ces steaks hachés faisaient partie des 27 produits proposés par la fonds. La viande a été achetée dans le cadre d’un marché public de 5,2 millions d’euros.  Difficile cependant d’établir où remonte la responsabilité. En France, les commandes passées par les associations à travers le FEAD font l’objet d’appels d’offre puis de tests organisés par des acteurs comme FranceAgriMer (chargé de faire appliquer certaines dispositions de la PAC en France), la DGCS (rattachée au ministère des Solidarités et de la Santé) ou la DGAL (rattachée au ministère de l’Agriculture), détaille un rapport de l’organisme d’étude et de conseil Fors.

L’entreprise chargée de livrer cette commande se serait approvisionnée auprès d’un industriel polonais via une autre entreprise française servant d’intermédiaire. Aujourd’hui les trois sociétés sont mises en cause : selon Sébastien Thollot, la fabrication des produits en Pologne constitue déjà une fraude aux règles du programme. Si l’entreprise qui a produit les faux steaks hachés n’est par ailleurs pas nommée, il expliquait à franceinfo laisser aux pouvoirs publics le soin de le révéler. Les associations ont en attendant demandé le remplacement des produits incriminés ainsi qu’un dédommagement des frais engendrés par leur stockage.

QUI SONT CES ENTREPRISE FRANÇAISE ?

D.S.: J’ai trouvé un article sur Libération qui nous donne des informations sur ces entreprises qui vous vendent ces produits. Si vous cherchez vous en trouverez d’autre …

(Sources: https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/07/qui-est-l-entreprise-francaise-qui-a-fourni-de-faux-steaks-haches-aux-associations_1732381)

Une des deux entreprises françaises impliquées, Voldis, est basée à Loudéac, dans les Côtes-d’Armor. Elle est dirigée par un homme d’affaires local, impliqué dans plusieurs autres projets dont l’immobilier et l’intérim, de la Bretagne à Jersey en passant par le Cambodge.

780 tonnes de steaks hachés non conformes ont été distribuées aux plus démunis en France. C’est un nouveau scandale alimentaire, révélé par RTL ce vendredi. La viande a été livrée à quatre associations (la Fédération des banques alimentaires, la Croix-Rouge, le Secours populaire et les Restos du cœur), dans le cadre du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), qui soutient 5,5 millions de personnes en France.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie après signalement des associations. Précision d’importance : la viande n’était pas impropre à la consommation et ne comporte aucun risque sanitaire, soulignent les associations et la DGCCRF, mais n’était pas conforme aux cahiers des charges. Les steaks hachés surgelés en question, censés être à 15% de matière grasse, étaient en réalité composés de morceaux de gras, de tissus de mauvaise qualité et même de traces d’amidon et de soja. Leur distribution a immédiatement été interrompue.

Ce sont des bénéficiaires qui ont alerté les associations fin mars après avoir constaté un goût, une texture et un aspect visuel inhabituels. «Après le retour des bénéficiaires, nous avons mené des analyses histologiques [qui traitent de la structure des tissus biologiques, ndlr] sur la composition des produits, et prévenu les autorités. On a décidé de suspendre la distribution de ce produit le 9 avril», explique la Fédération des banques alimentaires.

Du côté de la DGCCRF, l’enquête est toujours en cours. Tous les échantillons analysés sont non conformes. Le fournisseur, une société française, se serait approvisionné auprès d’une entreprise polonaise par le biais d’un intermédiaire français. Les faits, susceptibles d’être qualifiés «d’escroquerie en bande organisée», sont passibles de deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. Les dirigeants des deux entreprises ont été entendus.

Selon l’AFP, qui s’appuie sur une source proche du dossier, la société Voldis fait partie des entreprises citées dans cette affaire.

L’appel d’offres passé par France Agrimer (qui gère les marchés publics d’achats de denrées alimentaires pour le compte des associations partenaires du FEAD) permet d’en savoir un peu plus : c’est l’entreprise Voldis SAS, installée dans les Côtes-d’Armor, qui a remporté le marché en 2018. Et elle avait déjà remporté ces marchés en 2015 et 2016, selon les rapports d’activité du FEAD. En 2018, des marchés pour trois lots de steaks hachés ont été passés, pour un montant total de plus de 5,2 millions d’euros.

Cette entreprise se fournissait auprès d’un industriel polonais qui, selon la DGCCRF citée par Franceinfo, «livrait directement les associations».

Du Luxembourg au Cambodge

Mais qui est derrière Voldis ? Sur le papier, l’entreprise est dirigée par Géraldine Barthelemy, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations. Les statuts de l’entreprise indiquent toutefois qu’elle ne détient qu’une seule part sociale des 500 que compte l’entreprise. Le propriétaire est un certain Valéry Le Helloco. A travers la société Financière VLH qu’il contrôle, cet homme d’affaires de Loudéac (qui demeurait en 2007 au Togo) détient les 499 parts restantes.

Depuis une maison d’habitation de Loudéac, où sont domiciliées plusieurs de ses entreprises, il semble surtout régner sur un petit empire financier… exotique, qui implique Jersey (où il demeurait en 2009), le Luxembourg (où la Financière VLH est domiciliée), des parts dans des casinos et un hôtel de luxe au Cambodge.

Selon une déclaration rendue publique en 2017 par l’Autorité des marchés financiers, on sait en effet que Valéry Le Helloco, en plus de Voldis, contrôle une autre entreprise dans le domaine de l’industrie alimentaire : Le Clézio Industrie («abattage et découpe de dindes»).

Mais ses activités ne se cantonnent pas à l’alimentaire. Au pied de la maison de Loudéac se trouve une agence d’intérim, qu’il détient aussi : Flèche Intérim.

En 2017, avec sa financière VLH et ses autres boîtes (Flèche Intérim, Le Clézio), il détenait 25% du capital d’une société, Viktoria Invest, «holding financier diversifié» présent dans le domaine de l’immobilier, du papier, des casinos et de l’hôtellerie. Holding qui a depuis retrouvé son nom d’origine, Electricité et Eaux de Madagascar, créée en 1928. En 2017, elle accusait une perte de près de 3 milllions d’euros.

A l’automne 2017, Valéry Le Helloco réussit à se hisser à la tête de l’entreprise, après une rude bagarre interne contre l’ex-PDG, François Gontier, et l’actionnaire Guy Wyser-Pratte, «le célèbre activiste franco-américain qui s’est fait notamment connaître en tentant de secouer la gouvernance de Lagardère il y a quelques années», raconte Investir. Au cœur du conflit, notamment : le contrôle d’un hôtel de luxe au Cambodge, à Siem Reap, près d’Angkor. Loin, très loin, des abattoirs des Côtes-d’Armor.

Luc Peillon , Pauline Moullot , Vincent Coquaz

Autre source :
https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/fraude-780-tonnes-de-faux-steak-distribuees-aux-demunis-7797787167
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-point-sur-l-affaire-des-faux-steaks-haches-distribues-aux-plus-demunis-20190608
https://www.huffingtonpost.fr/entry/faux-steaks-haches-aux-plus-demunis-le-secours-populaire-nous-raconte-la-fraude-de-linterieur_fr_5cfa4e7ae4b06af8b5070896

David Schmidt

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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