Mesdames, Messieurs,
Dans le monde merveilleux de la diplomatie internationale, il arrive que l’on confonde hospitalité et occupation prolongée. La France, éternelle romantique, pensait que sa présence militaire en Afrique était comme un dîner aux chandelles sans fin. Mais voilà, certains pays comme le Tchad et le Cameroun ont gentiment glissé l’addition sous la table : “Merci pour votre visite, mais il est temps de partir.”
Une présence qui s’éternise… par amour, bien sûr !
Ah, l’armée française en Afrique !
Une histoire d’amour vieille de plusieurs décennies, où Paris jure vouloir protéger ses “amis” contre tout, sauf contre leurs propres opinions. Tout a commencé avec les fameuses “coopérations militaires” post-indépendance, quand la France, dans un élan de générosité (ou d’intérêts stratégiques, mais chut !), a décidé de rester sur place.
Bases militaires, conseillers en tout genre, et même quelques avions de chasse pour animer le ciel africain – un vrai service après-vente, non ?
Mais voilà, la romance s’est essoufflée. Certains partenaires africains, visiblement lassés des bouquets de Mirage 2000 et des promesses de stabilisation, préfèrent maintenant réorganiser leur garde-robe politique. “Nous avons d’autres partenaires,” disent-ils, en jetant des regards appuyés vers Pékin et Moscou.
« Stabilisation », ou comment rester très longtemps
La France affirme depuis des décennies que sa présence militaire est une mission noble : aider à stabiliser la région. Pourtant, à voir l’état de certaines zones, on pourrait se demander si ce n’est pas un peu comme confier la plomberie de votre maison à quelqu’un qui adore les fuites.
Prenons le Sahel, cette immense région où la lutte contre le terrorisme devait être le cheval de bataille. Résultat ? Les groupes armés sont plus nombreux qu’un samedi matin à un marché de Bamako. Mais au moins, la France est toujours là, fidèle au poste, avec un sourire gêné et un budget défense bien dépensé.
Le réveil des souverainetés nationales
Mais surprise : des pays comme le Tchad et le Cameroun semblent désormais redécouvrir une notion étrange appelée “souveraineté”. Ils demandent poliment, mais fermement, que l’armée française fasse ses valises. On murmure même que des chants patriotiques remplissent les rues, avec des refrains comme :
Merci, mais on va essayer sans vous cette fois.
Au Cameroun, on parle de diversifier les alliances. Comprenez : « On en a assez de manger des croissants militaires, essayons le riz au soja ou les blinis au caviar. » Au Tchad, les manifestants crient haut et fort leur désir de voir partir les soldats français.
Ingratitude ou simple ras-le-bol d’un locataire qui refuse de rendre les clés ? À vous de juger.
Paris fait mine de ne pas entendre
Face à ces demandes de départ, la France adopte une stratégie digne d’un mauvais joueur de poker : elle fait semblant que tout va bien. “Nous sommes là pour aider nos partenaires,” répète-t-on à l’Élysée, comme un mantra pour éviter la remise en question.
Mais quand on pousse les meubles, la réalité est moins glorieuse. La France est bien consciente qu’une partie de son influence en Afrique repose sur ces bases militaires. Et perdre ces points d’ancrage, c’est un peu comme se faire expulser d’une soirée où l’on pensait être invité d’honneur.
Et maintenant ?
Alors, que faire ? Peut-être est-il temps pour la France de réinventer sa relation avec l’Afrique. Au lieu d’imposer sa présence avec des chars et des hélicoptères, pourquoi ne pas miser sur des échanges plus subtils, comme la culture, l’éducation ou l’économie ?
Après tout, les relations internationales, c’est comme l’amour :
Si l’autre commence à changer les serrures, il est peut-être temps de lui laisser son espace.
David SCHMIDT
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