David SCHMIDTFlashForbach (57)

Je suis Blogueur, plus journaliste

Chronique d’un métier en ruines

Avant, j’étais journaliste … enfin, c’est ce que je croyais.
J’écrivais mes articles en respectant les sacro-saintes règles du :
« Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? », comme un bon petit soldat de l’information.
J’avais la posture, le ton neutre, l’envie de « relater les faits » sans y mettre mon grain de sel. Et puis un jour, j’ai compris que tout ça, c’était une vaste blague.

D.S. : Le journalisme en France, c’est devenu quoi ?
Un défilé de perroquets qui répètent les dépêches AFP en se disputant pour savoir qui sera le plus politiquement correct. On ne cherche plus à informer, on cherche à ne froisser personne. Le journaliste d’aujourd’hui, c’est un équilibriste sur un fil tendu entre la bien-pensance et l’auto-censure. Un être lisse et sans aspérités à qui on a retiré le droit de penser.

Alors moi, j’ai dit STOP. À partir d’aujourd’hui, je ne suis plus journaliste. Je suis blogueur.
Quelle différence ?

Le journaliste te dit : « Les faits sont là, à toi de te faire une opinion. »
Le blogueur te dit : « Les faits sont là, et voici pourquoi ils me font vomir. »

Le journaliste essaie d’être objectif, sauf qu’il bosse pour un média qui appartient à un milliardaire ou dépend des subventions d’un gouvernement. Le blogueur a que sa plume et son honnêteté. Et il s’en fout si ça dérange. Bien sûr, il faut une carte de presse pour avoir le droit de bosser, on va la garder histoire que la bien-pensance te prenne un minimum au sérieux.

Moi, je suis libre. Et ça vaut tous les cartes de presse du monde.

Le journalisme, autrefois noble et respecté, est devenu une coquille vide, un simulacre de ce qu’il prétend être.
Objectivité ? Mon cul.
Transparence ? Une légende urbaine.
Indépendance ? Un mythe plus gros que le Père Noël sous stéroïdes !

Aujourd’hui, les « journalistes » sont soit des employés de multinationales qui pondent des articles sous perfusion de communiqué de presse, soit des scribouillards qui jouent aux équilibristes pour ne froisser personne.
Résultat ? Un journalisme fade, aseptisé qui récite sagement son « Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? » comme un enfant de CP apprenant sa première récitation.

Mais moi, je dis « je » maintenant. Et c’est là toute la différence.

Je ne suis pas là pour brosser dans le sens du poil, pour pondre des textes formatés destinés à ne choquer personne et à servir la soupe à ceux qui tiennent la laisse. Non, moi je blogue. Et qu’est-ce que ça change ? Tout.

Un journaliste, dans sa belle tour d’ivoire, se veut neutre. Il ne donne pas son avis, il « raconte les faits » du moins, c’est ce qu’il prétend. Mais qui choisit ces faits ? Qui décide de l’angle, de la hiérarchie de l’information ?
Spoiler : ceux qui ont les clés du coffre-fort. Et tant pis si pendant ce temps-là, le peuple galère, crève la dalle, se noie dans les fins de mois impossibles et les injustices quotidiennes.

Moi, je vois la misère et je la dis.
Je vois l’absurdité et je vais la hurler. Si un vieillard doit crever dans un hall d’hôpital faute de personnel, je ne vais pas pondre un article lisse sur « l’évolution du secteur médical en France ». Non. Je vais écrire que ce pays part en couilles et que nos dirigeants sont déconnectés de la réalité et que le peuple se fait essorer comme une serpillière.

Les « journalistes » … enfin, ceux qui en portent encore le titre, font semblant de ne pas voir …
Ils tournent la tête, parlent « d’indicateurs économiques » pendant que la précarité explose, analysent « les dynamiques migratoires » pendant que des gamins dorment dans la rue et débattent de « la fracture sociale » entre deux bouchées de petits fours dans des soirées mondaines.

Le journalisme est mort. Je danse sur sa tombe !

On nous l’a vendu comme un pilier de la démocratie. Un quatrième pouvoir, un contrepoids face aux abus. Aujourd’hui, c’est un cadavre en décomposition, rongé par la complaisance, les subventions et la peur.

Le journalisme en France, c’est devenu une « secte maçonnique » qui font semblant d’enquêter, alors qu’ils sont juste là pour bercer le peuple avec des mots creux. Une armée de scribouillards aux ordres, qui tartinent du papier pour te faire croire que tu es informé, alors qu’en vrai … tu es juste endormi.
( Je vais me faire traiter de complotiste ? )

Moi, je ne suis plus journaliste. Je suis blogueur. Parce que le journalisme est un mensonge. Moi, je suis un blogueur et je parle comme mon peuple. Pas de chichi, pas de vernis. La situation est dégueulasse et je l’écris avec les tripes pas avec un manuel de journalisme estampillé « déontologie à géométrie variable ».

Certains diront que ce n’est plus du journalisme et ils auront raison.
Ce que j’écris depuis Août 2024, avec mon passage à l’écriture satirique, est pour moi une libération !
Un bien être rédactionnel.
Parce que le journalisme, dans son état actuel, est mort !
Il ne reste que ceux qui le pleurent et ceux qui s’en foutent.
Moi, j’écris pour les seconds.

David SCHMIDT
Journaliste/Blogueur … Appel cela comme tu veux ! Je m’en branle royalement !

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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