Politique

Jean-Luc Mélenchon

La France insoumise

Jean-Luc Mélenchon, né le 19 août 1951 à Tanger (Maroc), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste (PS) à partir de 1976, il est successivement élu conseiller municipal de Massy en 1983, conseiller général de l’Essonne en 1985 et sénateur en 1986. Il est également ministre délégué à l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement Lionel Jospin. Il fait partie de l’aile gauche du PS jusqu’au congrès de Reims de 2008, à l’issue duquel il quitte le parti pour fonder le Parti de gauche (PG), dont il devient d’abord président du bureau national, puis coprésident, fonction qu’il conserve jusqu’en 2014.

Sous les couleurs du Front de gauche, coalition qui réunit notamment le PG et le Parti communiste français (PCF), il est élu député européen en 2009 et réélu en 2014. Il est le candidat de cette coalition à l’élection présidentielle de 2012, à l’issue de laquelle il arrive en quatrième position au premier tour, avec 11,10 % des voix. En 2016, il fonde le mouvement La France insoumise (LFI) et se présente sous cette étiquette à l’élection présidentielle de 2017, à laquelle il termine à nouveau en quatrième position, avec 19,58 % des suffrages exprimés. Il est ensuite élu député dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône et préside jusqu’en 2021 le groupe LFI à l’Assemblée nationale.

En novembre 2020, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2022.

Jean-Luc Mélenchon a au moins un point commun avec Marine Le Pen. Lui aussi se présente à l’élection présidentielle pour la troisième fois. A 70 ans, le patron de La France insoumise est parti dans la course très tôt en annonçant sa candidature dès novembre 2020 sur TF1. “Nous avons les moyens d’innover, de faire différemment, d’abolir la monarchie présidentielle (…) Je suis un pôle de stabilité”, avait-il déclaré.

Abonné à la quatrième place. Le tribun devra faire mieux que la quatrième place à laquelle il semble abonné. En 2012, il est le candidat du Front de gauche, coalition qui réunit le Parti de gauche qu’il a fondé et le Parti communiste français. Il termine ainsi quatrième avec 11% des voix, derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Cinq ans plus tard, rebelote, mais la bannière est cette fois différente. Jean-Luc Mélenchon concourt avec l’étiquette de La France insoumise, mouvement qu’il a créé en 2016. Il termine encore à la quatrième place, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon, mais avec un score bien plus élevé, 19%. “A 600 000 voix près, nous aurions été présents au second tour”, répète alors l’ex-candidat. Il parvient néanmoins, dans la foulée de la présidentielle, à créer un groupe LFI à l’Assemblée nationale, dont il sera le président jusqu’en 2021 en se faisant élire dans les Bouches-du-Rhône.

Un ancien du PS. Avant de faire cavalier seul, Jean-Luc Mélenchon a longtemps été membre du PS, de 1976 à 2008. Il exercera plusieurs mandats sous l’étiquette du PS avant d’être nommé ministre délégué à l’Enseignement professionnel du gouvernement Jospin. En 2008, il quitte le PS pour fonder son propre mouvement politique en promettant “une autre voix à gauche”. A défaut d’avoir (pour le moment) décroché la magistrature suprême, Jean-Luc Mélenchon peut au moins se targuer d’avoir su faire fructifier cette “autre voix”.

La VIe République au cœur de son programme. Jean-Luc Mélenchon mise sur le programme de l’Avenir en commun, axé sur la justice sociale, fiscale et écologique. Comme d’autres à gauche, il propose la hausse du smic et la sortie du nucléaire. Il veut aussi un plan massif d’investissement dans la transition écologique et renforcer la taxation des plus riches. Enfin, et c’est une proposition de longue date, il rêve de mettre en place une VIe République.

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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