Les 10 exoplanètes les plus proches de la Terre

En 2023, les scientifiques ont fait d’impressionnantes découvertes d’exoplanètes.

En voici les grandes lignes.

Cette année, les planétologues ont ajouté un certain nombre de nouveaux mondes passionnants à notre catalogue d’exoplanètes, qui ne cesse de s’étoffer (plus de 5 000). Parmi elles, des planètes comme nous n’en avions jamais vues auparavant. Voici un aperçu des découvertes d’exoplanètes les plus marquantes de l’année 2023.

1. Le JWST identifie des éléments lourds dans l’atmosphère d’une géante gazeuse lointaine

Au début de l’année, des observations réalisées avec le télescope spatial James Webb (JWST) ont confirmé la présence d’éléments lourds – le carbone et l’oxygène – dans l’atmosphère de la lointaine exoplanète HD149026b. Cette planète est plus connue sous le nom de Smertrios.

Cette découverte a surpris les astronomes, car les géantes gazeuses de notre système solaire, telles que Jupiter et Saturne, n’abritent principalement que de l’hydrogène et de l’hélium dans leur atmosphère. En règle générale, plus la planète est grosse, moins son atmosphère contient d’éléments lourds. Cette découverte a bouleversé cette idée.

2. TESS repère un monde avec une longue période orbitale et des températures de surface froides

Le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA a ajouté environ 2 000 mondes à notre liste d’exoplanètes, mais une planète en particulier, une géante gazeuse appelée TOI-4600c, a retenu l’attention des planétologues.

La plupart des exoplanètes découvertes orbitent très près de leur étoile, mais TOI-4600c tourne autour de son étoile tous les 482,82 jours, soit 16 mois. C’est donc l’année la plus longue de toutes les planètes découvertes par TESS. La géante gazeuse a une température de -110 degrés Fahrenheit, soit -78 degrés Celsius à la surface.

3. Un système planétaire rare compte six « sous-Neptune » en orbite proche

À seulement 100 années-lumière de notre système solaire, des scientifiques ont repéré un système planétaire dans lequel six planètes orbitent extrêmement près de leur étoile mère – si près, en fait, que les six planètes pourraient tenir dans la distance qui sépare Mercure de notre soleil.

Les astronomes pensent également que le système planétaire est resté inchangé depuis plus d’un milliard d’années, car les planètes orbitent dans une résonance mathématique presque parfaite.

4. Découverte d’une planète massive en orbite autour d’une petite étoile

Dans le cadre d’une recherche qui a remis en question les idées reçues des planétologues, une exoplanète massive nommée LHS 3154 b, 13 fois plus massive que la Terre, a été découverte en orbite autour d’une étoile naine ultrafroide.

La planète ressemble à Neptune par sa taille, alors que l’étoile est neuf fois moins massive que le Soleil. Le rapport entre la planète de la taille de Neptune et son étoile mère, située à 51 années-lumière, est 100 fois supérieur au rapport de masse entre la Terre et le Soleil.

5. Des astronomes enregistrent la plus longue vidéo d’une exoplanète en mouvement

À partir de 17 années de données, des astronomes ont créé une vidéo de l’orbite de l’exoplanète Beta Pictoris b. Les données ont été condensées en 10 secondes, ce qui permet de capturer 75 % de l’orbite de la planète autour de son étoile mère, qui dure 23 années terrestres.

La planète est située dans un système à 64 années-lumière de la Terre. Elle a une masse 12 fois supérieure à celle de Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire.

6. Les planètes du système trappiste ressemblent à Mercure

Des observations réalisées à l’aide de l’instrument MIRI (Mid-Infrared Instrument) du JWST ont révélé que deux planètes internes du système planétaire Trappist n’ont probablement pas d’atmosphère. TRAPPIST-1b, qui est un peu plus massive que la Terre, est probablement une roche nue sans atmosphère, avec une température de surface brûlante de 232 degrés Celsius (450 degrés Fahrenheit).

Trois mois plus tard, les astronomes ont obtenu des résultats similaires pour TRAPPIST-1c, la planète suivante du système. Les astronomes attribuent l’absence d’atmosphère de ces planètes à l’activité violente de leur étoile.

7. Une mini Neptune enveloppée d’une brume qui n’a rien à voir avec notre système solaire

Des spécialistes des planètes ont braqué le JWST sur une planète « mini-Neptune » appelée Gliese 1214 b et ont découvert qu’elle était entourée d’une brume dense ou d’une couche nuageuse. Gliese 1214 b s’était initialement révélée difficile à observer en raison de son atmosphère réfléchissante, mais les chercheurs pensent qu’il est possible que la planète contienne de grandes quantités de vapeur d’eau.

Cette planète, située à 48 années-lumière, orbite toutefois très près de son étoile, et il est donc peu probable qu’elle contienne des océans liquides à la surface. Les mini-Neptunes, qui sont des planètes plus petites que Neptune mais plus grandes que la Terre, sont curieusement absentes de notre propre système solaire.

8. Des nuages métalliques sur une planète agissent comme un gigantesque miroir cosmique

Les astronomes ont identifié une exoplanète appelée LTT9779 b qui réfléchit 80 % de la lumière provenant de son étoile mère. À titre de comparaison, la Terre réfléchit 30 % de sa lumière. La planète ultra-chaude, qui se trouve à 264 années-lumière de la Terre, est exceptionnellement réfléchissante en raison de la forte proportion de métaux dans son atmosphère.
La planète étant cinq fois plus large que la Terre, elle mérite le titre de « plus grand miroir cosmique jamais découvert ».

9. Des scientifiques observent une planète en train de perdre son atmosphère

Des astronomes ont observé une exoplanète, située à environ 950 années-lumière de la Terre, perdre son atmosphère de manière explosive en raison de sa proximité extrême avec son étoile. La planète, connue sous le nom de HAT-P-32 b, a une masse d’environ 68 % de celle de Jupiter, mais elle est deux fois plus large que la plus grande planète du système solaire.

HAT-P-32 n’est qu’à 3,2 millions de kilomètres de son étoile mère, soit environ 3 % de la distance Terre-Soleil, et parcourt une orbite tous les 2,2 jours. Cette proximité signifie que la géante gazeuse est grillée par les radiations de son étoile mère, ce qui classe HAT-P-32 b dans la catégorie des planètes de type « Jupiter chaud ». Les astronomes ont surveillé la queue de gaz de HAT-P-32 b créée par l’hélium qui s’écoule de son atmosphère avec des télescopes terrestres.

10. Un système d’étoiles binaires abrite des mondes doubles

Si les systèmes stellaires binaires, dans lesquels deux étoiles gravitent l’une autour de l’autre, sont courants dans le cosmos, il est beaucoup moins probable que ces systèmes abritent des planètes. En effet, les étoiles binaires sont susceptibles d’agiter les disques de formation de planètes pendant la phase d’adolescence des systèmes planétaires. Un seul de ces systèmes binaires était connu pour abriter plusieurs planètes, mais les scientifiques ont découvert plus tôt dans l’année un autre système planétaire multiple en orbite autour d’une paire d’étoiles.

Les astronomes ont étudié le système binaire TOI-1338, situé à environ 1 320 années-lumière de la Terre, et ont découvert une planète circumbinaire baptisée TOI-1338b en orbite autour de la paire d’étoiles de TOI-1338. Lors de leurs tentatives infructueuses pour mesurer la masse de la planète, ils ont découvert une autre planète.