David SCHMIDTFrance

Mélenchon se défend de haine contre la police

Un faux procès visant à faire de lui un anti-flics

Déplorant les «faux procès» visant à faire de lui un «anti-flics», Jean-Luc Mélenchon a défendu le 17 février sa critique des méthodes de maintien de l’ordre, notamment employées en manifestations.

«Je suis un républicain», a-t-il assuré.

Dans l’émission La France dans les yeux (BFMTV) le 17 février, Jean-Luc Mélenchon s’est livré à une critique des méthodes de maintien de l’ordre en manifestation, tout en se défendant d’attiser la «haine contre la police».

Estimant qu’il avait fait l’objet d’un «faux procès» pour avoir appelé à «désarmer» la police, le candidat à la présidentielle a précisé le sens de son propos : «Ce qu’il faut désarmer, c’est la police dans les manifestations.» Jean-Luc Mélenchon a ensuite fait part de son opposition aux «flashballs», aux «techniques de nassage et d’encerclement», aux «grenades de désencerclement [et] assourdissantes». Et de souligner : «Ces méthodes-là ne sont pas employées dans la plupart des pays civilisés.»

Préférant prôner l’approche d’une police de type «gardiens de la paix», le fondateur de La France insoumise a déploré que les forces de l’ordre ne bénéficient plus de l’admiration observée au sein de la population à l’issue des attentats de Charlie Hebdo.

«Je n’entretiens pas de haine anti-flics […] Je suis un républicain et j’ai le droit de critiquer un mode de fonctionnement», a-t-il conclu.

« Des factieux, des groupuscules d’extrême droite »

Le syndicat de policiers a, en tout cas, choisi de ne pas convier Jean-Luc Mélenchon. Auprès de BFM TV, ce mercredi, le secrétaire général d’Alliance-Police nationale Fabien Vanhemelryck, a jugé que le candidat de La France insoumise était « quelqu’un qui prône la haine anti-flics à longueur de temps ». Fabien Vanhemelryck a également assuré que Jean-Luc Mélenchon était une personne qui « passe son temps à dire que nous sommes des factieux, des groupuscules d’extrême droite et qui passe son temps à polémiquer sans faire avancer le débat et sans essayer de comprendre le malaise des policiers ».

Ce mercredi 2 février, le syndicat policier Alliance organise un grand oral des candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain. Mais seuls les participants de droite ont accepté d’y participer, comme Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sera également présent en tant que porte-voix de la majorité présidentielle, alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas annoncé sa participation à la course vers l’Élysée.

“J’avais un dictateur face à moi” : le policier qui a débattu face à Jean-Luc Mélenchon sur C8 raconte

Ce n’était pas son premier passage à la télévision, mais Yannick Landurain se souviendra longtemps de ce houleux débat lors duquel il a dû essuyer la colère — la rage ? — de Jean-Luc Mélenchon. Policier depuis vingt ans, dont cinq au sein de la brigade anticriminalité de Seine-Saint-Denis où il est actuellement affecté, il était sur le plateau de l’émission Face à baba sur C8, jeudi 28 janvier dernier, pour débattre face au candidat de la France insoumise. Pourquoi lui ? « J’ai déjà participé à des émissions par le passé », nous confie-t-il au téléphone. Sa double casquette d’homme de terrain et de syndicaliste — il est membre du syndicat de police SGP — a également séduit la production de C8. « D’autant que Mélenchon veut dissoudre la Bac. C’était donc intéressant d’avoir un policier qui connaissait bien cette unité et qui pouvait parler de son quotidien » ajoute le policier, âgé de 40 ans.

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David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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