France

Pétition sur les effets secondaires des vaccins contre le Covid

Le Sénat a décidé de saisir l'Office parlementaire

Sans attendre qu’une pétition sur les effets secondaires du vaccin atteigne les 100 000 signatures habituelles, le Sénat a pris la décision pour y répondre de saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Une pétition sur les effets secondaires des vaccins contre le Covid-19 a réuni plus de 33 600 signatures sur le site du Sénat en un mois : pour «répondre aux inquiétudes» le Sénat a décidé de saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).

En ligne depuis le 12 janvier, la pétition demande la création d’une commission d’enquête sénatoriale sur les effets secondaires des vaccins contre le Covid-19. Un nombre suffisant de votes «Constatant la forte dynamique de signatures» de la pétition et à «l’approche de la suspension des travaux du Sénat en séance publique», la conférence des présidents a décidé de se saisir de cette pétition sans attendre le seuil des 100 000 signatures en principe requis. La pétition a été fermée aux signatures.

Cependant, plutôt qu’une commission d’enquête, la commission des Affaires sociales du Sénat a choisi de faire appel à l’expertise de l’Opecst, a-t-elle indiqué le 9 février dans un communiqué. Pour la présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Deroche (LR), «il faut répondre aux inquiétudes qui s’expriment».

L’Office parlementaire est à la disposition de l’Assemblée nationale et du Sénat […] on va faire un travail de fond «Par sa pratique de la controverse et sa capacité à mobiliser la communauté scientifique dans sa diversité, l’Office nous a semblé créer les conditions d’un examen serein de ces sujets», a-t-elle ajouté.

La pétition est signée par Julien Devilleger, cardiologue non vacciné, suspendu par l’Ordre des médecins.

Elle invoque le «rôle de protection du Parlement» et demande au Sénat «de s’assurer que la pharmacovigilance est suffisante pour détecter des effets secondaires sur court, moyen et long terme». «L’Office parlementaire est à la disposition de l’Assemblée nationale et du Sénat, […] on va faire un travail de fond», a indiqué à l’AFP le sénateur Gérard Longuet, premier vice-président de l’Opecst. «La science passionne, […] nous avons des points de vue qui sont parfois très différents dans l’opinion, et le rôle de l’Office parlementaire est d’essayer d’avoir une convergence sur la réalité des informations scientifiques dont on dispose», a-t-il poursuivi.

La saisine de l’Opecst intervient au moment où des milliers d’opposants au pass vaccinal ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir «rouler sur Paris» dans le cadre d’une action citoyenne baptisée «convois de la liberté», inspirée par celle des routiers canadiens qui bloquent le centre d’Ottawa. Dans son communiqué, la commission des Affaires sociales souligne que «l’hésitation vaccinale figurait, en 2019, sur la liste des 10 plus grandes menaces envers la santé mondiale identifiées par l’Organisation mondiale de la santé».

Un avocat attaque en justice Pfizer dont le vaccin aurait rendu un adolescent malvoyant

L’avocat Eric Lanzarone affirme qu’un adolescent de 13 ans est devenu quasiment aveugle quelques jours après avoir reçu la première dose du vaccin Pfizer. Il dénonce une clause rendant l’entreprise irresponsable dans ses contrats avec la France.

Depuis plusieurs jours, l’avocat Eric Lanzarone fait le tour des médias pour alerter sur le cas d’un de ses clients, un enfant de 13 ans qui aurait été victime d’un grave effet secondaire après une injection du vaccin anti-Covid de Pfizer.

Interrogé par France 3 le 29 janvier, Eric Lanzarone déclare ainsi avoir «été saisi avec une consœur parisienne par une famille dont l’enfant a perdu la vue à 90%, cinq jours après l’injection de sa première dose». «Pour défendre notre client, nous avons dû nous retourner contre le fabricant de ce vaccin qui, en l’espèce, est la société Pfizer», ajoute-t-il avant de dévoiler qu’après avoir trouvé le contrat «sur le site officiel de la Commission européenne […] est apparue une clause qui dédouane effectivement la société Pfizer de toutes responsabilités dans le cas de survenance d’effets indésirables potentiels».

L’avocat considère que cette clause a été «imposée par Pfizer qui […] sans celle-ci, n’aurait absolument pas signé le contrat avec la France [et] les autres Etats membres». «Je crois savoir que cette clause figure dans tous les autres contrats signés avec Pfizer et les pays européens», poursuit l’avocat. «La question qui se pose : « Qui va indemniser l’enfant ? » Je vous laisse imaginer la détresse de sa famille et de cet adolescent âgé de 13 ans», souligne-t-il.

Sur Sud Radio le 28 janvier, l’avocat a déclaré que son client et lui allaient se retourner «contre le producteur du vaccin, la société Pfizer», mais a déploré la complexité de la procédure : «Mais c’est là où […] c’est un drame, […] la société Pfizer au regard de la clause d’irresponsabilité contenue dans le contrat […] va se retourner contre l’Etat».

Il a ainsi annoncé que «juridiquement», Pfizer allait probablement ensuite «se retourner contre l’Etat, lequel va prétendre que la clause d’irresponsabilité ne lui est pas opposable, [et] la société Pfizer va répondre la même chose».

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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