Romans-sur-Isère, 3 trois hommes en garde à vue

Romans-sur-Isère : La France lance une enquête après un attentat au couteau

La police soupçonne un mobile terroriste dans l’attentat de Romans-sur-Isère.

L’attaque au couteau a fait deux morts et cinq blessés

La police française a lancé une enquête sur le terrorisme après que deux personnes aient été tuées et cinq blessées dans une attaque au couteau dans le sud-est de la France.

L’agresseur est entré dans un bureau de tabac à Romans-sur-Isère, près de Grenoble, et a poignardé les propriétaires et un client.

Il a ensuite attaqué d’autres personnes dans deux autres magasins avant d’être arrêté.

Les procureurs ont déclaré que le suspect était un réfugié soudanais d’une trentaine d’années qui vivait dans la ville. Deux autres personnes ont également été arrêtées, selon la police.

Au moment de son arrestation samedi, l’homme a été « trouvé à genoux sur le trottoir en train de prier en arabe », selon les procureurs.

David Olivier Reverdy, du syndicat de l’Alliance nationale de la police, a déclaré que l’homme avait demandé à la police de le tuer.

Les procureurs de la lutte antiterroriste ont déclaré avoir ouvert une enquête sur « un meurtre lié à une entreprise terroriste ».

Le suspect n’était pas connu auparavant de la police ou des services de renseignement, a indiqué le site d’information France Bleu.

Lors d’une visite dans la ville, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a déclaré « Ce matin, un homme s’est embarqué dans un voyage terroriste ».

Le président Macron a décrit l’attaque comme un incident « odieux

La maire de la ville, Marie-Hélène Thoraval, a déclaré à l’AFP qu’après avoir quitté le bureau de tabac, le suspect s’est rendu dans une boucherie où il a pris un autre couteau avant d’attaquer des personnes faisant la queue devant une boulangerie.

Le propriétaire de la boucherie, Ludovic Breyton, a déclaré : « Il a pris un couteau, a sauté par-dessus le comptoir et a poignardé un client, puis s’est enfui. Ma femme a essayé d’aider la victime, mais en vain ».

Dans une déclaration, le bureau du procureur a indiqué que les premières investigations suggèrent que l’agresseur avait « un parcours meurtrier déterminé visant à perturber gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

Lors d’une perquisition au domicile du suspect, « des documents manuscrits à connotation religieuse ont été trouvés », a-t-il déclaré.

Les procureurs ont déclaré avoir arrêté un deuxième Soudanais au domicile du suspect et ont révélé dimanche qu’une troisième personne – « un jeune Soudanais du même ménage » – était également en détention.

Trois hommes sont actuellement en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour « assassinats et tentatives d’assassinats terroristes ». Il s’agit d’Abdallah Ahmed-Osman, réfugié soudanais de 33 ans, auteur de l’attaque. Lors de son interpellation, il s’est lui-même présenté comme un réfugié soudanais de 33 ans. Un statut qui lui a été accordé en juin 2017, ainsi qu’un titre de résident.

Deux des blessés seraient dans un état critique.

Le président Emmanuel Macron a décrit l’attaque comme un incident « odieux » qui a encore plus attristé un pays qui traverse déjà une épreuve.

« Mes pensées vont aux victimes de l’attaque de Romans-sur-Isère – les blessés, leurs familles », a-t-il tweeté.

Un autre Soudanais de 28 ans est également en garde à vue, il s’agit d’un ami du terroriste présumé, présent dans l’appartement de ce dernier quand les policiers sont venus perquisitionner. C’est en perquisitionnant le logement de ce deuxième homme qu’ils ont interpellé le troisième.

David SCHMIDT