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Syrie: Le massacre des Alaouites passe sous silence

La vérité sur le sors de la communauté Alaouite en Syrie

Dans l’indifférence des médias internationaux, c’est toute une communauté qui aujourd’hui subit un massacre tel un génocide. Des musulmans et catholiques innocents, femmes, enfants et vieillards, parce que de même confession que Bachar al-Assad, le prédécesseur dictateur, il sont massacrés chaque jour.

Le pays est dirigé par Ahmed al-Charaa, également connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani, ancien leader de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une coalition rebelle islamiste. Après la prise de Damas par les forces rebelles, Ahmed al-Charaa a été nommé président par intérim. Son administration a entrepris des réformes significatives, notamment la suspension de la Constitution de 2012, la dissolution du Parlement et du parti Baas, ainsi que le démantèlement des services de sécurité de l’ancien régime.

HTC est classé comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et l’ONU, bien qu’il ait tenté d’améliorer son image pour obtenir un soutien international.

Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024, la communauté alaouite en Syrie a été confrontée à une série de violences ciblées. Les tensions ont culminé en mars 2025 avec des affrontements meurtriers dans les gouvernorats de Lattaquié et de Tartous. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 2000 personnes ont été tuées, dont des civils principalement des Alaouites.

Ces violences ont éclaté lorsque des loyalistes d’Assad ont attaqué les forces de sécurité près de Jableh, entraînant des représailles et des affrontements prolongés. Les forces pro-Assad ont également repris le contrôle de Qardaha, ville natale d’Assad, et de plusieurs villages alaouites.

En réponse, les autorités de transition ont imposé des couvre-feux à Lattaquié et Tartous et lancé des opérations pour rétablir l’ordre. Le président intérimaire Ahmed al-Charaa a promis de poursuivre les responsables des violences et de maintenir la stabilité du pays.

Ces événements mettent en lumière la fragilité de la situation en Syrie post-Assad et les défis auxquels fait face la nouvelle administration pour prévenir une résurgence du conflit sectaire.

Aujourd’hui, les Alaouites subissent une hostilité de la part de nombreux Syriens. Dans un pays déchiré par la guerre, leur avenir est incertain. Ils restent tiraillés par une volonté de réconciliation nationale. Les Alaouites sont une minorité religieuse dont l’histoire et les croyances singulières ont profondément façonné la Syrie moderne.

Un silence de mort sur les terres alaouites

Dans les ruelles autrefois animées de Lattaquié et Tartous, le silence a remplacé les rires et les voix d’enfants. Il n’y a plus que le vent pour raconter l’histoire des âmes fauchées, des corps abandonnés aux fossés, des maisons réduites à des tombes.

Le ciel syrien, témoin muet de l’horreur, semble lui-même pleurer les siens sous un voile de cendres et de fumée.

On retrouve des familles entières massacrées dans des villages où le temps s’est arrêté. Des mères serrant leurs enfants sans vie, comme si leurs bras pouvaient encore les protéger de l’inévitable. Des vieillards tués dans la même maison où ils sont nés, emportant avec eux des décennies de mémoire effacée en une seconde.

Des hommes exécutés sommairement, parfois sous les yeux de leurs proches, leur seul crime étant leur nom, leur origine, leur foi. Le sol est souillé du sang des innocents, et les cris des suppliciés résonnent encore dans l’écho des murs détruits.

Mais le monde, lui ne les entend pas. Les grands décideurs détournent les yeux, murmurent quelques mots feutrés dans des communiqués creux avant de passer à autre chose. Après tout, à quoi bon s’émouvoir pour des victimes sans poids dans l’échiquier des nations ? Comme les palestiniens ? Comme les ouïghours ?

Les Alaouites, jadis maîtres du destin syrien, ne sont plus que des fantômes errants, traqués dans leur propre patrie. Ils fuient, mais où aller quand le monde entier leur est hostile ?
Où se cacher quand chaque coin d’ombre menace de devenir leur tombe ?

Il n’y aura pas de monument pour eux. Pas de minute de silence. Pas de livres d’histoire pour raconter ce qu’ils ont subi. Leur calvaire n’intéresse personne. Et pourtant, quelque part dans un recoin oublié de la Syrie, une mère pleure son fils en espérant, en vain que demain n’apportera pas d’autres morts.

Voilà ce que la communauté internationale nous cache !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai une pensée pour tous les amis syriens que je côtoie tous les jours et qui sont impuissants face au drame qui se joue là-bas, leur pays, leur patrie.

Maintenant, vous savez !

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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