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Les sociétés secrètes Part.1

Ma Note Personnelle:
Je me suis penché sur les différentes théories présentes sur la toile afin de faire le point sur l’existant et le fantastique. Voici déjà un premier article qui recense les sociétés secrètes d’hier et d’aujourd’hui.
Je mets à jours mon articles au fur-et-à-mesure des découvertes. Sur le site de l’internaute j’ai trouvé un dossier bien complet, je reviens prochainement sur cette article pour apporter d’autre éléments.


Les sociétés secrètes d’hier et d’aujourd’hui

Comment y entrer ? Quelles sont leurs activités ?
Les sociétés secrètes fascinent depuis toujours.
Voici quelques unes des plus célèbres organisations cachées d’hier et d’aujourd’hui.


Skull & Bones, la société secrète universitaire

Etats-Unis, Fondée en 1832
Membres célèbres : George Bush père et fils, John Kerry, Harold Stanley, Frederick W. Smith

le crâne est le symbole de skull & bones.
Le crâne est le symbole de Skull & Bones. © Ericos / Fotolia.com

Les Etats-Unis comptent plusieurs dizaines de confréries et sociétés secrètes d’étudiants. Dès leur arrivée sur le campus, quelques nouveaux élèves deviennent des recrues pour ces organisations. La plus célèbre est Skull & Bones de l’université de Yale, à New Heaven. Fondée au milieu du 19e siècle par un ancien élève, William Huntington Russell, Skull & Bones signifie « Crâne et os ». Son emblème est d’ailleurs un crâne humain qui surmonte le chiffre 322. Ce nombre fait toujours l’objet d’interprétations diverses comme un rapport à la mythologie grecque, un chapitre d’un livre ou encore le montant d’un don. La confrérie, qui reste mystérieuse, est régulièrement appelée « fraternité de la mort ». Les membres se promettent entraide et se jurent fidélité jusqu’à la mort.

Le recrutement demeure très sélectif. Chaque année, quinze élèves issus des meilleures familles américaines y font leur entrée. Les membres se réunissent les jeudi soir et dimanche dans leur quartier général surnommé « la tombe ». Une fois par an, un événement est organisé sur Deer Iland, île de l’Etat de New-York, qui aurait été léguée à la confrérie, par le biais de la Russel Trust Association, par un de ses membres. Réseau professionnel incroyable, l’ordre des Skull & Bones jouit d’une influence et d’un pouvoir certain puisque ses membres appartiennent aux plus hautes sphères de la société américaine.


Le Ku Klux Klan

Etats-Unis,  Fondée en 1865
Membres célèbres : le président Harry Truman, des membres de la Cour Suprême dans les années 1920

Société secrète et illégale, le Ku Klux Klan prône la supériorité de la race blanche, les fameux WASP américains, White Anglo Saxons Protestants. Créé à la fin de la Guerre de Sécession dans le Sud des Etats-Unis par des officiers confédérés, le « Klan » a pour but d’en découdre avec la communauté noire et leurs défenseurs. Littéralement, son nom vient du mot grec kuklos, qui signifie cercle. Vêtus de longues robes blanches, de cagoules, capuches et masques, ils ont mené de spectaculaires lynchages et expéditions punitives jusqu’en 1944. Son symbole est la croix enflammée.

une parade du ku klux klan à washington, le 13 septembre 1926
Une parade du Ku Klux Klan à Washington, le 13 septembre 1926 © Library of Congress

Dissout une première fois en 1869, et interdit en 1877 après des attentats racistes, le Klan s’est reformé par la suite à l’automne 1915 sous l’impulsion d’un certain William J. Simmons . En 1921, il compte plus de 100 000 membres ; en 1923, il obtient un siège au Sénat (Earl B. Mayfield, l’un de ses membres, devient sénateur) et en 1924, il atteint le chiffre-record de 3 millions de sympathisants. Dissous une seconde fois en 1944, le Ku Klux Klan renaît en 1946 en opposition aux droits civiques des minorités. Assassinats, bombardements, incendies de maisons et d’églises… Les membres du Klan combattent la fin de la ségrégation des Noirs notamment dans la ville de Birmingham, en Alabama, dans les années 1950. Entre 1960 et 1980, l’organisation secrète multiplie les crimes.

Le Ku Klux Klan aujourd’hui

Depuis les années 1990, le Klan n’existe plus véritablement en tant qu’organisation unique. Il est composé d’une dizaines de groupuscules, certains néonazis et skinheads comme Imperial Klans of America, Knights of the White Kamelia, Knights of the Ku Klux Klan. Depuis les années 2000 et avec l’essor d’Internet et de sites racistes, les experts estiment que le Ku Klux Klan ou du moins son idéologie renaît. Il compterait actuellement entre 5000 et 8000 membres.


Les Franc-maçons

Royaume-Uni, Fondée au XVIe siècle
Membres célèbres : Alain Bauer, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux

l'initiation d'un nouveau franc-maçon en amérique.
L’initiation d’un nouveau franc-maçon en Amérique. © Library of Congress

Organisation secrète par excellence, la franc-maçonnerie suscite toujours autant la curiosité. Ses rituels, ses codes et l’identité de ses membres fascinent. Née au Royaume-Uni au XVIe siècle, la franc-maçonnerie était uniquement réservée aux hommes. Ses membres, appelés « frères », sont regroupés en loges et se retrouvent pour des discussions humanistes, intellectuelles et spirituelles. A la fois philosophie et croyance spirituelle par ses rituels, symboles et son adhésion à une « entité supérieure » qui dépasse ses membres. La première loge fut fondée en 1717 en Angleterre. La poignée de main, majeur renversé, est souvent citée comme signe de reconnaissance entre frères. Durant leurs réunions, ils arborent le traditionnel tablier, symbole d’appartenance à l’ordre. A partir de la fin du XVIIIe siècle, les femmes sont admises selon certains pays.

Pourquoi les francs-maçons intriguent-ils ?

Premièrement parce que le processus de recrutement est très strict. Les nouveaux membres sont cooptés et doivent suivre une initiation dite en trois degrés, des étapes sur leur parcours de franc-maçon. Ensuite, les frères appliquent le principe de solidarité et de fraternité qui leur est souvent reproché. Des membres se serviraient de leurs activités de francs-maçons pour infiltrer les arcanes du pouvoir. On leur attribue ainsi le lobbying en 1905, en faveur de la séparation de l’Eglise et de l’Etat; la franc-maçonnerie prônant le principe de laïcité. On sait aujourd’hui que de nombreux entrepreneurs et décideurs français sont francs-maçons. Des observateurs politiques voient même un règlement de compte entre francs-maçons dans le dernier remaniement du gouvernement de François Fillon. Le regroupement de plusieurs loges forme une obédience. La France en compte plusieurs avec, entre autres, le Grand Orient de France, la Grande Loge nationale française, la Grande Loge féminine de France et la Grande Loge nationale français.


Ordo Templi Orientis

Autriche, Fondé à la fin du XIXe siècle
Membres célèbres : Aleister Crowley

L’Ordo Templi Orientis, ou OTO ou encore Ordre du Temple de l’Est, est une organisation secrète fondée à la fin du XIXe siècle par le chimiste autrichien Karl Kellner. Son objectif est l’instruction de ses quelque 3000 membres. Elle promeut la fraternité universelle, la liberté, la connaissance et le pouvoir à travers « la beauté et le courage ». Héritier du thélémisme, philosophie de vie du « fais ce que tu voudras », elle respecte le Livre de la Loi, Book of Law, rédigé par Aleister Crowley. Celui-ci mêle ésotérisme, principes de vie et recherche spirituelle et va devenir un membre éminent de l’Ordre jusqu’à le diriger jusqu’en 1947.

L’Ordre aujourd’hui

L’Ordo Templi Orientis est une organisation internationale dont les principes et le fonctionnement est semblable à la franc-maçonnerie. Les recrues passent une période d’initiation, avec un rituel précis, avant d’être officiellement accepté. L’Ordre, très implanté aux Etats-Unis avec 43 organismes à travers le pays, est toujours actif. Il est considéré comme une société secrète car comme les loges francs-maçonnes, l’appartenance des membres à l’Ordre est confidentielle. L’Ordo Templi Orientis comprend aussi une branche spirituelle avec l’Eglise Gnostique Catholique qui apllique également les principes de la loi de Thelema.


Hermetic Order of The Golden Dawn

 Royaume-Uni,  Fondé au XIXe siècle

le golden dawn s'intéresse aux sciences occultes.
Le Golden Dawn s’intéresse aux sciences occultes. © Jérôme SALORT  / Fotolia.com

Le Hermetic Order of The Golden Dawn ou en français Ordre Hermétique de l’Aube Dorée a été fondé en 1888 à Londres par trois hommes : William Wynn Westcott, William Robert Woodman et Samuel Liddell MacGregor Mathers. Cette société secrète est centrée sur les sciences occultes avec l’étude de la théurgie, une forme de magie visant à communiquer avec les esprits, et le développement spirituel. Leurs enseignements mêlent philosophie ésotérique, Kabbale hermétique, divination et géomancie. Selon la légende, l’ordre s’appuierait sur les manuscrits de Cipher datant du début du XIXe siècle et qui contiennent des théories et formules mathématiques magiques. Le fonctionnement du Golden Dawn et l’initiation de ses recrues est similaire à celui de la franc-maçonnerie. L’apogée de l’ordre se situe vers 1890 avec plus d’une centaine de membres. Mais victime de conflits internes entre 1900 et 1905, l’organisation périclite mais ne disparaît pas pour autant.

The Golden Dawn aujourd’hui

Parallèlement à l’Hermetic Order of the Golden Dawn, d’autres courants existent : The Open Source of the Golden Dawn et the Esoteric Order of the Golden Dawn. Les deux sociétés sont principalement implantées au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Si ces organisations restent mystérieuses, et leurs membres gardent l’anonymat, il est plus aisé d’y entrer de nos jours en sollicitant une inscription par le biais de leurs sites Internet.


Le Bohemian Club

Etats-Unis, Fondé en 1872
Membres supposés : Valéry Giscard d’Estaing, Michel Rocard

Club privé réservé aux hommes, le Bohemian Club est une société secrète par bien des aspects. Créée en 1872 à San Francisco, elle était au départ un lieu de rencontre entre journalistes. Aujourd’hui, il accueille l’élite américaine et quelques personnalités étrangères. Selon les rumeurs, ses membres sont les dirigeants des grandes entreprises les plus riches grandes entreprises et trustent régulièrement les premières places du classement des plus grandes fortunes. Son symbole est la chouette. Tous les présidents américains depuis Hoover sont censés y avoir appartenu.

la chouette est le symbole du club privé bohemian club.
La chouette est le symbole du club privé Bohemian Club. © Archives.org

Les 2000 membres se réunissent notamment chaque année au mois de juillet près du village californien de Monte Rio pour une « colonie de vacances » huppée baptisée Bohemian Grove. La propriété de la société est construite sur un vaste terrain ultra protégé de 1500 hectares. Les grands de ce monde y tiennent des discours et colloques sur l’économie, la défense ou encore les grands problèmes du monde contemporain.

Difficile de faire partie du Bohemian Club

Cultivant le secret sur ses activités et l’identité de ses membres, le Bohemian Club est très sélectif sur ses recrues. Il faut être parrainé pour y entrer et la liste d’attente serait de 15 à 20 ans ! De plus, la cotisation annuelle coûterait la bagatelle de 10 000 dollars. Le siège de l’organisation est situé au 64 Taylor Street à San Francisco.


Les Chevaliers de la Table Ronde

Royaume-Uni, Fondé en 1720
Membre célèbres : Charles Dickens

Cela pourrait être une farce, mais non. Les Chevaliers de la Table Ronde n’ont pas disparu. Cette société secrète reste d’actualité. L’Honorable Société des Chevaliers de la Table Ronde, en anglais « Honourable Society of Knights of the Round Table » vient des romans médiévaux mettant en scène le roi Arthur. Le monarque et ses chevaliers se réunissaient une fois par an, autour d’une table. Mythe littéraire ou vraie confrérie, les Chevaliers de la Table Ronde ont inspiré de nombreux auteurs à travers les époques. La quête du Graal, le supposé calice du Christ, Excalibur : l’épée magique d’Arthur, Lancelot du Lac ou encore Merlin l’enchanteur sont quelques légendes.
Devenir chevalier de la Table Ronde

Implantée au sein de l’église St Martin within Ludgate, la confrérie des Chevaliers de la Table Ronde entend perpétuer l’idéal du roi Arthur. Fondée officiellement en 1720, elle continue aujourd’hui à se réunir, notamment une fois par an pour la messe de Noël. Le nombre de chevaliers est limité à deux cents. Pour y entrer, la recrue doit être cooptée par deux chevaliers et doit être obligatoirement un sujet de sa majesté britannique. Après vote de l’assemblée, il est choisit ou non comme nouveau membre.


Vandermonde

France, Fondée en : date inconnue

Vandermonde serait le nom de la société secrète du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. L’établissement, qui date de 1794, a été créé pour valoriser l’industrie française. L’organisation doit son nom au mathématicien français Alexandre-Théophile Vandermonde. L’homme, qui a été membre du CNAM dès sa création, est à l’origine de plusieurs théories et notamment de la matrice dite de Vandermonde. La société secrète des étudiants, en son hommage, aurait été fondée sur le modèle de Skull & Bones de l’université de Yale. Difficile de savoir si elle existe toujours. Le CNAM reste lui un établissement d’enseignement supérieur avec un musée installé en 1802 dans l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris.


L’Opus Dei

Espagne, Fondée en 1928
Membres supposés : Christine Boutin, Claude Bébéar, Louis Schweitzer

Le Vatican mène depuis plusieurs années une vaste campagne de communication autour de l’Opus Dei; précisément depuis la sortie du Da Vinci Code de Dan Brown qui égratigne l’organisation taxée de secte et usant de châtiments corporels. Fondé en 1928 par saint Josémaria Escriva de Balaguer, prêtre espagnol, l’Opus Dei est « une prélature personnelle de l’Eglise catholique« . Elle compte actuellement 85 000 membres à travers le monde. Ce titre, accordé par le Vatican, permet à l’organisation mener une mission propre : la sienne est de servir Dieu dans le travail et la vie quotidienne. Ses membres sont des laïcs et des prêtres qui exercent chacun une activité professionnelle mais qui ont fait vœu de pauvreté, de chasteté et d’abstinence. Ils s’astreignent à deux heures de pratique spirituelle quotidienne car l’Opus est centrée sur l’enseignement religieux. Les membres reversent par ailleurs une partie de leurs revenus à l’ordre. Le recrutement, supposé sélectif et sur invitation, est en réalité davantage ouvert depuis quelques années.

Pourquoi l’Opus Dei fait-il débat ?

Reconnu par le pape Pie XII en 1950 et « prélature personnelle » par la volonté de Jean-Paul II en 1982, l’Opus Dei est toutefois sous l’emprise du secret. Il est interdit aux membres de révéler leur appartenance sans l’avis de la hiérarchie. Son mode de fonctionnement, opaque, est remis en cause. Certains de ses détracteurs y voient une Eglise dans l’Eglise, une autorité parallèle au Vatican. Autoritaire et quasi clandestine, elle encouragerait les pénitences, des mortifications corporelles avec notamment la flagellation hebdomadaire. Elle pratiquerait aussi la manipulation mentale. La richesse supposée de l’organisme, qui possède son siège à New-York, une quinzaine d’universités ainsi que des hôpitaux et écoles, fait polémique. En 2006, une enquête du Times l’évaluait à 2,8 milliards de dollars. Bien au-delà de ses principes de suivre le message du Christ, l’Opus Dei aurait comme but ultime de placer le plus possible de ses adeptes au cœur du pouvoir politique et économique mondial. Les soupçons de domination mondiale sont régulièrement alimentée par la formation de gouvernement conservateurs que l’Opus est censé contrôler. Certains citent comme exemple la Pologne des frères Kaczynski.


La Rose-Croix

Allemagne, Fondée au XVIIe siècle

La Rose-Croix est une association mystique qui trouve son origine en Allemagne vers 1614. Mouvement à la fois philosophique et religieux, il s’appuie sur plusieurs manifestes publiés la même année dont le Fama Fraternitatis qui raconte la vie du fondateur de l’ordre, un allemand dont le nom est toujours inconnu. Selon la Rose-Croix, ses enseignements remontent à l’ancienne Egypte et à ses écoles des Mystères qui mêlaient ésotérisme et mysticisme. Ses membres sont appelés les rosicruciens. Son symbole est une croix dorée avec une rose rouge en son centre. Plusieurs courants existent comme l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, la Rose Croix d’Or ou encore The Rosicrucian Fellowship.

Devenir membre de la Rose-Croix

Aujourd’hui, la Rose-Croix compte 250 000 membres dans le monde dont 25 000 en France selon l’organisation. Ses détracteurs la considèrent comme une secte, ce que le mouvement nie vigoureusement. En effet, l’ordre se définit comme un mouvement philosophique non religieux, non sectaire et apolitique. En 2001, il a publié la « Positio Fraternitatis Rosae-Crucis », que des historiens de l’ésotérisme considèrent comme le quatrième Manifeste rosicrucien. La véracité des manifestes à l’origine de sa fondation ainsi que ses enseignements en douze degrés sont toutefois remis en cause par certains universitaires et scientifiques. De plus, tout un chacun peut en devenir membre dès lors qu’il possède 18 ans révolus et qu’il en manifeste le désir.


Le Siècle

France, Fondé en 1832
Membres supposés : Arlette Charbot, Maurice Lévy, Louis Gallois, Michel Field entre autres

Le Siècle n’est pas une société secrète à proprement parler mais un club très sélectif. Fondé le 2 septembre 1944 par le Français Georges Bérard-Quélin, il est un club de réflexion des élites françaises et possède les statuts d’une association. Selon l’article 1er de son règlement, il a pour but de « rapprocher des personnalités politiques, des hauts fonctionnaires, de industriels, des financiers […] ». Il s’illustre par ses dîners, chaque dernier mercredi du mois à l’Automobile club de France de Paris, qui sont l’objet de débats et de discussions. Tout ce qui est dit pendant les rencontres reste confidentiel. Chaque recrue doit être cooptée par deux membres et la candidature est validée par le Conseil d’administration après plusieurs mois d’activité.

Les dîners du Siècle

En 2011, l’association Le Siècle possède 751 membres qui versent chacun une cotisation. L’excédent financier sert au soutien financier de plusieurs associations caritatives. Sa présidente actuelle est Nicole Notat. Mais le club est critiqué par certaines personnalités politiques et certains médias qui y dénoncent une possible collusion entre dirigeants.


Le groupe de Bilderberg

Pays-Bas, Fondé en 1954
Membre célèbre : David Rockfeller

Le Groupe de Bilderberg est un club de réflexion des grands de ce monde. Chaque année, ses 140 membres se réunissent pour un week-end de discussions appelé « conférence annuelle« . Fondé en mai 1954 à l’hôtel Bildeberg d’Oosterbreek aux Pays-Bas, le groupe éponyme réunit à la fois des hommes d’affaires, des personnalités politiques, artistiques et intellectuelles. Les rencontres sont des discussions sur l’économie et des problématiques contemporaines.
Le caractère secret des débats ainsi que des identités de ses membres fait l’objet de critiques. La théorie d’un complot et d’une conspiration des élites mondiales ressurgit régulièrement. Les nouveaux membres sont invités à participer et ne peuvent solliciter l’adhésion.


Le B’nai B’rith

Etats-Unis, Fondée en 1843
Membre célèbre : Sigmund Freud

Le B’nai B’rith est une organisation juive dont le fonctionnement peut s’apparenter à une société secrète. Qualifiée parfois de secte ou loge franc-maçonne par ses détracteurs, le B’nai B’rith, qui veut dire en hébreu « fils de l’Alliance », a été fondée à New York le 13 octobre 1843 par l’Allemand Henry Jones et 11 immigrants juifs. Les buts de l’organisation sont l’enseignement du judaïsme, la défense et l’unité du peuple juif. Organisée en loges, elle milite ainsi contre l’antisémitisme et en faveur des Droits de l’homme depuis les années 1870 et l’expansion du sentiment anti-juif. Son siège social est installé à Washington.

Le B’nai B’rith aujourd’hui

Le B’nai B’rith est présent dans plus de 50 pays, dont la France, et compte 100 000 membres. Ceux-ci appartiennent le plus souvent au monde des affaires et à la classe politique. Cette organisation religieuse possède des dizaines de bâtiments et notamment des maisons de retraites pour ses membres âgés. Sa branche jeunesse, créée en 2001, s’appelle le B’nai B’rith Youth Organization.


Les Illuminati

Allemagne, Fondé en 1776

Groupe fondé le 1er mai 1776 par l’ancien jésuite Adam Weishaupt et par le baron Adolph von Knigge, ce groupe s’est d’abord appelé « Perfectibles ». Proche de la franc-maçonnerie, cette société avait pour but d’adhérer à un code strict de moralité, dans le but de créer une société apte à résister aux forces du mal. Une mission a priori consensuelle, si elle ne s’était opposée à la visée d’une organisation bien plus grande et à l’époque toute puissante, celle de l’Eglise catholique, notamment bavaroise. Cette dernière ne voyait en effet pas d’un bon œil le rationalisme de Weishaupt, qui prétendait que les religions devaient être balayées en même temps que les notions de mariage et de propriété… Déclarés séditieux, les Illuminati auraient disparu en 1784. Une organisation bien éphémère qui n’aurait jamais atteint que 2 000 membres, parmi lesquels peut-être Goethe et Herder.

Les Illuminati existent-ils toujours ?

Rendus célèbres par Dan Brown dans son roman « Anges et démons », les Illuminati (en latin, « Ceux qui sont éclairés ») font aujourd’hui l’objet de nombreuses spéculations du grand public. Le nom « Illuminati » a été porté par de nombreux groupes n’ayant pas forcément de rapport entre eux. Le plus connu était celui des « Illuminati » de Bavière.

Les Illluminati ont toujours eu une image ténébreuse en raison, notamment, des écrits de leurs opposants. Au XVIIIe siècle, courait la rumeur d’une vaste conspiration regroupant Jacobins, Templiers, Rosicruciens et Illuminati. Ces organisations auraient alors voulu remplacer toutes les religions par un humanisme général et les gouvernements des nations par un gouvernement mondial unique. Au XXe siècle, certains auteurs ont affirmé que cet ordre existait encore. Côté fiction, Dan Brown parle des visées expansionnistes du groupe aux Etats Unis dans les termes suivants : « Les Illuminati procédèrent par infiltration et aidèrent des banques, des universités et des industries pour financer leur but ultime : la création d’un seul Etat mondial unifié – une sorte de Nouvel Ordre mondial séculier ». D’autres parlent de procédés criminels, chantage, assassinat, contrôle des banques, corruption, infiltration de secteurs stratégiques… Une vaste conspiration mondiale, une entreprise de corruption vers l’incroyance.


La société Thulé

Allemagne, Fondée en 1918

A l’origine, la Société Thulé était un groupe d’études ethnologiques particulièrement intéressé par l’Antiquité et la mythologie nordiques. Raciste, elle a été l’une des sources du nazisme. Fondé en 1918, il tirait son nom de l’île la plus septentrionale d’Europe, lieu mythique pour les anciens Grecs et Romains, dont on pense qu’il correspond à la Scandinavie. Certains membres de ce groupe pensaient que Thulé était ce qui subsistait d’un continent aujourd’hui disparu, appelé Hyperborée, et que ce continent était le berceau de la race aryenne. Fondée par Rudolf von Sebottendorf, ancien membre de « l’ordre des Germains », société créée par une poignée d’occultistes allemands antisémites, la Société Thulé a rapidement grandi dans le contexte de l’Allemagne d’après-guerre, plongée dans la crise et marquée par le « Diktat » de Versailles. Antisémite, antirépublicaine, raciste, cette société comptait parmi ses sympathisants Hitler, et parmi ses membres Rudolf Hess (secrétaire particulier de Hitler), Alfred Rosenberg (futur ministre du Reich pour les territoires occupés de l’Est), ou encore Dietrich Eckhart (mentor de Hitler).

A la naissance du nazisme

Si la Société Thulé a disparu dans les années 1930, parallèlement à la montée du parti nazi, ses idées ont été largement reprises par la suite. Le régime nazi s’est en effet largement inspiré de l’idéologie de la Société Thulé. Himmler y aurait puisé son fantasme d’une société allemande blonde aux yeux bleus, à l’image des anciens héros germaniques. Chef des SS, il participa aussi bien à la solution finale qu’à une autre opération moins connue, celle du « Lebensborn ». Il s’agissait d’un lieu où les femmes allemandes au physique conforme aux idéaux du nazisme pouvaient « rencontrer » des soldats SS. Parallèlement, des enfants blonds aux yeux bleus étaient enlevés dans les pays de l’Est pour être élevés par des familles allemandes.


Le réseau Odessa

Allemagne, Fondé en 1945

Le groupe Odessa (Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen, « Organisation des anciens membres SS ») aurait été fondé à la fin de la Seconde guerre mondiale par des officiers SS, parmi lesquels Martin Bormann (secrétaire particulier de Rudolf Hess puis de Hitler) et Heinrich Himmler.

Pendant longtemps, son existence a fait couler beaucoup d’encre sans être parfaitement prouvée. Si Simon Wiesenthal, célèbre chasseur de nazis, fut convaincu de l’existence du réseau Odessa dès le procès de Nuremberg (1945-1946), ce ne fut pas le cas de nombreux exégètes. En publiant dans les années 1970 « Odessa », roman sur d’anciens nazis de haut rang s’entraidant les uns les autres après la Seconde Guerre mondiale, l’écrivain Frederic Forsyth pensait faire une œuvre de fiction s’appuyant sur quelques faits historiques avérés. Il n’imaginait pas à quel point son livre était proche de la réalité. Il semblerait en effet que les hauts gradés SS se soient attelés à la fabrication de faux papiers dès avril 1945, parvenant ensuite à fuire pour l’Espagne et surtout l’Amérique latine (notamment l’Argentine de Peron, président du 4 juin 1946 au 21 septembre 1955 et du 12 octobre 1973 au 1er juillet 1974).

Quelques acteurs du réseau Odessa

  Charles Lesca : né en Argentine, très familier des gradés nazis, il a longtemps vécu à Paris. De là, il a supervisé un réseau envoyant les officiers SS en Argentine.

 Le président Peron : le président d’Argentine a accueilli des anciens nazis. En 1943, alors colonel de l’armée, il a conclu un accord secret avec Hitler prévoyant une protection illimitée pour les officiers nazis sur le territoire argentin contre un accès aux réseaux de communication des services secrets allemands pour l’armée argentine.

  La DAIE : la délégation européenne pour l’immigration en Argentine était en réalité un organisme fabriquant des faux papiers à destination des nazis voulant rejoindre l’Amérique du sud.

Certains membres de l’Eglise : l’évêque Alois Hudal, l’archevêque Giuseppe Siri de Gênes auraient participé à ces opérations. Entre 1946 et 1952, le pape Pie XII aurait également envoyé de nombreuses suppliques aux juges de Nuremberg pour empêcher la condamnation à mort de nombreux dignitaires nazis.

Ils ont fui en Amérique latine grâce à l’opération Odessa :
Adolf Eichmann
(responsable de la logistique de la Solution finale), Josef Mengele (« l’ange de la mort » qui a réalisé de monstreuses expérimentations sur des prisonniers d’Auschwitz), Erich Priebke (ancien capitaine SS), Aribert Heim (médecin SS sur le camp de concentration de Buchenwald), Paul Schaeffer (ex-caporal nazi et dignitaire sous le régime d’Augusto Pinochet)…


Les Tongs

Chine, Fondée au XVIIIe siècle

Fondée au XVIIe siècle, l’organisation des Tong avait pour but originel de combattre la dynastie des Ts’ing alors en place et de restaurer celle des Ming. Pendant longtemps, le groupe Tong se compose de « Chinois sans liens de parenté mais unis pour se porter mutuellement assistance, cette alliance comportant des cérémonies secrètes et des serments ». Nulle visée criminelle donc. Au XIXe siècle se produit une forte vague d’immigration chinoise vers les Etats-Unis : les Tong suivent. Ils ont alors pour objectif de servir le noyau social chinois, d’assurer leur sécurité et de protéger leurs intérêts. Des objectifs officiels qui cachent mal les activités illicites des Tong, entre jeux illicites, drogue, racket et prostitution.

Les guerres Tong

Une chose manque aux arrivants dans leur nouvelle patrie : les femmes. Les Tong en profitent pour ouvrir de nombreux bordels, où l’on peut passer la nuit avec des prostituées, souvent des jeunes femmes vendues par leurs familles ou kidnappées. Ces dernières, « importées » de Chine valent leur pesant d’or et font l’objet de guerres des gangs très violentes. Armés de hachettes, couteaux et fusils, les différentes factions des Tong se battent entre elles. Dans de nombreuses grandes villes américaines, Los Angeles, New York, San Francisco, éclatent des guerres Tong plus sanglantes les unes que les autres.

Face à cette montée de la violence, le gouvernement américain fait voter le « Chinese Exclusion Act », loi restrictive sur l’immigration aux Etats-Unis, qui illustre la méfiance de la population américaine à l’égard des nouveaux arrivants chinois. Les lois restrictives se multiplient tout au long de la 1ère moitié du XXe siècle. A partir de 1943, la législation anti-chinoise s’adoucit et les sociétés Tong prospèrent à nouveau, souvent grâce au racket, trafics humains, enlèvements et chantages divers. L’organisation est aujourd’hui toujours très puissante.


Les Haschichin

Perse, Fondé au XIe siècle

Les Haschichin étaient considérés en leur temps comme la secte la plus dangereuse du monde : fondée en Perse par Hassan ben Sabbah, dit le « Vieux de la Montagne », elle était composée de jeunes fanatiques intégristes soumis à un entraînement d’une rigueur extrême. Selon la légende, le « Vieux » ouvrait une fois les portes du Paradis à ses disciples, leur permettant de goûter à l’amour, l’alcool et la drogue, et obtenait ensuite d’eux tout ce qu’il voulait. Ces derniers étaient en effet tous prêts à mourir pour retourner au ciel et assassinaient tous ceux qu’on leur demandait d’exécuter. Marco Polo, qui avait traversé cette région en 1273, racontait ainsi : « Va tuer Untel et Untel, et à ton retour, mes Anges te ramèneront au Paradis. Et même si tu dois mourir, j’enverrai quand même mes Anges qui se chargeront de te ramener au Paradis. » Les « Assassins » tuaient ainsi tout personnage hostile à leur cause et aux intérêts du « Vieux », et se faisaient ensuite souvent exécuter.

Les Haschichin ou Assassins

En 1092, les Haschichin commettent leur premier crime : ils assassinent le vizir en personne, Nizâm al-Mulk. Dès lors, plus personne n’est en sécurité : gouverneurs, théologiens, princes, généraux, rois… Tous ceux qui déplaisent à la secte sont éliminés les uns après les autres. En 150 ans, l’influence de la secte s’étend de la Méditerranée jusqu’au fond du Turkestan. Au bout de cette période, la secte est cependant affaiblie : en 1258, sous le règne du 7e successeur d’Hassan, les Assassins ne parviennent pas à résister à l’attaque des Mongols. Ces derniers décident de les anéantir : recherchés dans toute l’Asie, les membres de la secte sont impitoyablement massacrés. Aujourd’hui, 8 siècles plus tard, on raconte que la secte existe encore en Perse, sur les bords de l’Indus et du Gange, dans les montagnes du Liban : les Assassins courent toujours.

Au XVIIIe siècle, le savant orientaliste Silvestre de Sacy émet l’hypothèse que le nom des Haschichin provient du fait qu’ils sont de grands consommateurs de haschich. Il a été démontré depuis que cette théorie était fantaisiste : jamais cette drogue n’est mentionnée dans leurs textes.


Le Hell Fire Club

Royaume-Uni, Fondé au XVIIIe siècle

Baron et héritier d’une des plus grosses fortunes d’Angleterre, Francis Dashwood, Lord Le Despencer, fonde le Hell Fire Club dans les années 1750. Avant cela, il a déjà fondé de nombreuses sociétés secrètes : l’ordre des chevaliers de Saint François, les Moines de Medmenham ou encore l’ordre des Chevaliers de West Wycombe. Dans ces différentes organisations règnent toujours les mêmes mots d’ordre : satanisme et débauche. Appartenir au club veut avant tout dire partager des plaisirs licencieux avec des prostituées, seul ou à plusieurs, et abjurer sa foi pour adorer le Diable.

Membres de la haute société

Les membres dirigeants de ce club appartenaient souvent aux plus hautes couches de l’aristocratie britannique.

Parmi eux :
– le Comte de Sandwich, premier Lord de l’Amirauté, à la tête de la Royal Navy entre 1763 et 1771,
– le Comte de Bute, proche du roi George III, Premier Ministre à partir de 1762,
– Thomas Potter, fils de l’archevêque de Canterbury et vice-trésorier de l’Irlande,
– le poète Charles Churchill,
– le peintre William Hogarth,
– et peut-être même Benjamin Franklin.

Hell Fire Club, entre débauche et politique

Etant donnée l’influence de ses membres, le Hell Fire Club a eu une immense influence sur l’Angleterre, au point, peut-être, de gouverner le pays. En 1760, le club est confronté à quelques ennuis : l’écrivain Charles Jonhson publie « Chrysal, ou les aventures d’une guinée », livre racontant les péripéties d’une pièce d’une guinée. Il est question dans un chapitre de la soirée d’un gentlemen du Hell Fire Club, entre messes noires et orgies. Le livre est un succès et des foules de curieux se pressent aux portes de l’abbaye de Medmenham, où se déroulent les réunions du Hell Fire. Ni une ni deux, Sir Francis Dashwood décide de changer le lieu de rendez-vous : sous sa demeure de West Wycombe, il décide de construire un réseau de caves et de galeries, où l’on peut traverser le « Styx », voir des sculptures grimaçantes ou boire dans le « puits des jurons ». Ainsi, plus aucun œil indiscret n’a pu épier les activités très privées du Hell Fire Club, qui n’aurait disparu qu’à la mort de ses fondateurs.


Les Thugs

Inde, Fondé au XIIIe siècle

En Inde existe une légende racontant qu’au début de l’Humanité, un démon gigantesque avait le monde entre ses mains. La déesse Kâli décida de sauver le monde d’une mort certaine en exterminant le démon : cela ne fut finalement possible que par la strangulation. Les Thugs ont parcouru les routes de l’Inde du XIIIe au XIXe siècle, pillant voyageurs isolés et caravanes, avant d’étrangler leurs victimes au moyen de cordes et de mouchoirs. Hindouistes ou musulmans, les Thugs avaient tous pour particularité de rendre un culte fervent à la déesse Kâli. Pour eux, l’assassinat en vue d’un profit était une obligation religieuse, une façon de manifester leur foi, sans qu’aucune considération morale entre en compte. Les Thugs auraient tué plus de 2 000 000 de personnes.

Les Thugs ou des meurtres par milliers

Dans les années 1830, le capitaine William Sleeman décide de mettre un terme aux opérations des Thugs. Il enquête sur ce mouvement et découvre qu’au moins 5 000 individus font partie de ce groupe en Inde. Il collecte les informations historiques, interroge les suspects et sillonne les villages, à la recherche de récits d’attaques. Une force policière spéciale est créée : la Thuggee and Dacoity Department. S’ensuit une période d' »éradication » : assisté de 17 adjoints, Sleeman poursuit 3 000 Thugs en justice. Ces derniers lui révèlent l’existence d’un maître, un prince à qui ils obéissent tous : Faringeea. William Sleeman et ses compagnons partent à sa recherche et parviennent à interpeller sa mère, sa femme et son enfant. Quelques jours plus tard, Faringeea se rend, réclamant le statut de « repenti » : il livre ensuite une foule d’informations sur les crimes et l’organisation. Le mouvement des Thugs sera éradiqué quelques dizaines d’années plus tard.


Les Muti

Afrique du Sud, Fondé au XXe siècle

En Afrique du Sud, on a volontiers affaire aux Sangomas pour se guérir de ses maux : si de nombreux sorciers se contentent de prescrire des remèdes à partir de plantes et parfois de chair animale, certains pensent que la chair humaine a aussi ses vertues. Muti, qui signifie en langue zoulou « médecine », désigne cette forme de sorcellerie.

Certains Sangomas n’hésitent pas à fabriquer des médicaments à base de cadavres et réclament pour cela le sacrifice d’enfants, réputés plus purs que les adultes. C’est qu’en effet les parties de corps humains sont douées de bien des bienfaits : les parties génitales auraient le pouvoir d’accroître la virilité ou la fertilité ; les yeux d’un enfant donneraient une vue perçante ; la graisse de l’estomac garantirait de bonnes récoltes. Par ailleurs, le traitement aurait davantage d’effet lorsque les prélèvements sont effectués sur des victimes vivantes, leurs cris éveillant les puissances surnaturelles. En Afrique du Sud, les disparitions étranges se sont pour cette raison multipliées ces dernières années.

Le sacrifice rituel est longtemps resté un sujet tabou, dont personne ne voulait s’occuper. Peur des représailles des sorciers, perçus comme très puissants par la majorité de la population ? Manque d’intérêt pour des disparitions qui peuvent passer inaperçues dans un pays où l’on enregistre 22 000 homicides par an ? Volonté de laisser dans l’ombre un aspect de la culture sud-africaine, traditionnel et barbare ?

Muti : des sorciers et des sacrifices rituels

En 1995, le gouvernement sud-africain a entrepris de lutter contre ces meurtres rituels en lançant des enquêtes sur la violence des pratiques de certains sorciers. Mais ces enquêtes sont restées dans l’ombre tandis que la vaste campagne d’information qui devait prendre leur suite n’a jamais eu lieu. Dans les zones rurales, les coutumes tribales et les superstitions restent très fortes : on a encore inculpé récemment des personnes mangeant des organes humains, tandis que de nombreux enfants ont été agressés. Des pratiques qui ne se cantonnent pas à l’Afrique du Sud : dans le reste du continent et même en Angleterre ont été découverts des sacrifices mutis. Jusqu’à Londres, où, en septembre 2001, le corps atrocement mutilé d’un enfant a été retrouvé, flottant dans la Tamise.


Les autres organisations

Plusieurs autres organisations plus ou moins secrètes existent. En voici quelques unes.

 La Kabbale : cette organisation mêle ésotérisme et judaïsme. Née au Moyen Âge, la tradition de la kabbale vise à accéder à Dieu sans intermédiaire par la voie de la connaissance. Depuis 2004, l’organisation occupe le devant de la scène avec la conversion de plusieurs personnalités médiatiques comme la chanteuse américaine Madonna. Depuis, elle est souvent estampillée « sectes des stars » par ses détracteurs.

Le Council on Foreign Relations ou Conseil des Relations Etrangères : ce club de réflexion américain, fondé en 1921, débat d’économie, de diplomatie et de politique. Il comprend actuellement 5000 membres. Il attire la critique parce que de nombreux participants occupent des postes hauts placés et que l’organisation aurait une grande influence sur les relations diplomatiques mondiales.

 La Mysogyny Society : nulle trace officielle n’existe de cette mystérieuse société secrète. Fondée au Canada, elle serait exclusivement composée d’hommes d’affaires qui lutteraient contre les femmes en entreprises.


Les sociétés secrètes ont toujours fait partie de l’Histoire et l’ont parfois même fait évoluer. Nombreuses sont les organisations qui avaient pour ambition de changer la face du monde. Sociétés occultes, premiers mouvements terroristes, lieux de débauche… . Des Haschichin à l’Ordo Templi Orientis, en passant par le Ku Klux Klan et les Thugs, les sociétés secrètes sont marquées par le mystère et le secret.

D’autres organisations d’entraide et de club de réflexion existent et ne sont pas assimilables à des sociétés secrètes :

-La Table ronde française : réseau social français d’entraide entre hommes
-L’Ordre de Malte : association caritative catholique
-Les Chevaliers de Colomb : association humanitaire catholique

Et aussi sur L’Internaute :

Les cercles très privés des grands patrons

Automobile Club, Jockey Club, Tir aux pigeons, Interalliée… Découvrez ces clubs très discrets. Lire

 

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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