Psychologie

Qu’est ce que « Le Benching »

Quand l’amour vous laisse sur le banc

Le Benching : Quand l’amour vous laisse sur le banc

Non le benching, ce n’est pas le nouveau cours de fitness révolutionnaire qui fait transpirer votre salle de sport. Vous n’y croiserez pas des adeptes du développé couché en pleine séance de squats émotionnels sur Tinder. Non, ici, on parle du benching version relationnelle, une discipline aussi fine qu’un appel de votre belle-mère un dimanche matin, juste avant que vous ne mordiez dans votre croissant.

Le benching, c’est cet art sournois de vous garder dans la vie de quelqu’un… mais toujours à bonne distance, comme un pack de bière au frigo qu’on n’ouvre jamais, mais qu’on montre fièrement aux invités. C’est l’équivalent sentimental d’une lampe Ikea qu’on achète « au cas où », sans jamais la sortir de son carton. Et puis, à chaque fois que vous commencez à dépoussiérer vos espoirs, le bencheur surgit avec un message délicieusement creux : « Hé, ça va ? 😊 ». Juste assez pour rallumer la flamme… mais pas assez pour sortir l’extincteur.

Parce qu’en vérité, ce n’est pas de la prudence, ni même du mystère. Non, c’est une gestion mesquine de l’affection, façon forfait prépayé : juste assez de crédits pour un texto et un smiley, mais jamais assez pour une vraie conversation. Et au final, ce n’est pas que le bencheur est en galère émotionnelle. Non, c’est juste un économe des sentiments, quelqu’un qui offre ses attentions au compte-gouttes, comme si l’amour se vendait en litres dans un supermarché discount.

Car oui, le bencheur est un maestro du suspense. Il ou elle vous garde en haleine, comme Netflix avec ses séries à rallonge : vous cliquez sur « regarder l’épisode suivant », mais la fin de l’intrigue reste désespérément hors de portée. Ce n’est pas une relation, c’est une bande-annonce interminable, montée avec des miettes d’attention.

Alors, pourquoi ce petit jeu ? Pourquoi ces acrobaties émotionnelles qui feraient pâlir un contorsionniste ? Simple : le benching est une performance d’ego. Garder des « plans B », voire des « plans Z » (soyons honnêtes), c’est comme collectionner des Pokémon dans les années 90 : « Gotta catch ’em all », mais sans jamais vraiment les faire évoluer. Pas d’âme sœur, juste un Pokédex relationnel bien rempli.

Et si vous êtes la victime de ce sport cruel ? La solution est simple : descendez du banc. Arrêtez d’être le figurant dans un match où on ne vous fait jamais jouer. Parce qu’entre nous, si quelqu’un passe son temps à vous faire asseoir, c’est peut-être qu’il ou elle ne mérite pas de partager le terrain avec vous. Soyez votre propre entraîneur, quittez le stade, et trouvez une équipe où vous serez enfin titulaire.

Le benching, c’est peut-être l’activité du XXIe siècle, mais avouons-le : personne n’a jamais remporté de coupe en restant sur le banc. Alors, redressez-vous, ajustez votre maillot, et foncez marquer vos propres buts.

Cette fois, c’est vous qui écrirez le scénario.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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