David SCHMIDTNature et environnement

Des agriculteurs aux sols riches

Alors que le changement climatique modifie les précipitations, les exploitations agricoles du Royaume-Uni dont les cultures sont fortement irriguées sur des sols nourris chimiquement peuvent apprendre des producteurs biologiques.


Erosion d’un sol mince dans le Suffolk, Royaume-Uni.

Les agriculteurs dont le sol contient beaucoup de matières organiques peuvent bénéficier d’une réduction de la facture d’engrais, d’une réduction des inondations et d’une diminution des besoins d’irrigation. Le succès à long terme des agriculteurs dépend de la façon dont ils traitent leur sol, d’autant plus que le changement climatique rend les régimes pluviométriques moins fiables.

La composition des sols varie énormément, parfois d’un champ à l’autre. L’argile, qui contient quatre fois plus d’eau que le sable léger grossier, peut être un gros avantage, mais avec trop de pluie, elle peut s’engorger d’eau et entraîner la noyade des cultures. Les sols argileux se compriment également sous les machines agricoles lourdes.

Un bon mélange de particules de sol est préférable, mais quelle que soit leur composition, les agriculteurs doivent prendre soin de leur plus grand atout ; ils doivent renforcer la capacité du sol à retenir l’eau, en particulier pour les cultures annuelles, particulièrement dans l’est sec de l’Angleterre. Même les plantes établies atteignent le « point de flétrissement » lorsque la moitié de l’eau disponible dans le sol est épuisée.


Un Compost vivant qui pourrait améliorer le sol d’un cultivateur. Photographie : Rachel Mari/Alamy

Un facteur important pour la rétention d’eau est la matière organique du sol. Dans certaines fermes anglaises, les sols surcultivés, nourris chimiquement et appauvris ne contiennent plus que 0,5 % de matière organique. L’idéal est de 3 % ou plus. Les cultures ayant plus de matière organique dans le sol prospèrent beaucoup plus longtemps sans irrigation. C’est là que les agriculteurs biologiques, qui ajoutent du fumier et du compost au sol, en tirent clairement profit tout en réduisant les risques d’inondation et en capturant le carbone.

Au début de cette année, la sécheresse a forcé de nombreux agriculteurs de tous types à irriguer pour sauver leurs récoltes. Mais les producteurs biologiques utilisaient beaucoup moins d’eau. L’irrigation est coûteuse et les agriculteurs conventionnels qui dépendent également d’engrais chimiques coûteux pour augmenter leurs rendements sont confrontés à une double contrainte financière. L’entretien du sol est vital pour la survie de l’industrie.


Alors que la crise s’intensifie….

… dans notre monde naturel, nous refusons de nous détourner de la catastrophe climatique et de l’extinction des espèces. Pour moi, le reportage sur l’environnement est une priorité. Nous donnons aux reportages sur le climat, la nature et la pollution l’importance qu’ils méritent, des histoires qui souvent ne sont pas rapportées par les autres médias. En cette période charnière pour notre espèce et notre planète, nous sommes déterminés à informer nos lecteurs des menaces, des conséquences et des solutions fondées sur des faits scientifiques, et non sur des préjugés politiques ou des intérêts commerciaux.

Je me penche sur les questions les plus critiques de notre époque de l’escalade de la catastrophe climatique à l’inégalité généralisée en passant par l’influence des grandes technologies sur nos vies.
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David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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