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La population Libano-Syrienne : une spirale d’abandon et de désespoir

Entre bombes et désespoir : le quotidien tragique des civils au Liban et en Syrie

La tragédie Libano-Syrienne : une spirale d’abandon et de désespoir

Par David SCHMIDT, le 21/10/2024


Dans un Moyen-Orient en perpétuelle ébullition, il est presque devenu banal de lire les titres annonçant des frappes, des bombardements et des morts civils. Mais derrière ces chiffres se cache une réalité atroce que les habitants du Liban et de la Syrie et n’oublions pas Gaza, vivent au quotidien : une misère omniprésente, des frappes israéliennes qui rythment leur existence et une guerre civile qui n’en finit pas de dévaster la Syrie.

Le Liban, un pays sous pression constante

Depuis plusieurs semaines, le Liban subit de violentes attaques israéliennes, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Les explosions secouent des quartiers entiers, réduisant en poussière des immeubles résidentiels et privant des centaines de familles de toit. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous : Israël et le Hezbollah s’échangent des missiles comme on échange dans un mauvais dîner de famille.

Mais ces frappes, tout en ciblant le Hezbollah, affectent avant tout les civils. Que vous soyez pour ou contre l’organisation chiite, il est indéniable que les premiers à payer sont les enfants, les vieillards et les familles libanaises. Des habitations détruites, des infrastructures réduites à néant, et une population qui vit dans l’angoisse permanente d’un raid israélien : voilà le quotidien libanais.

À Beyrouth, mercredi dernier, 17 frappes israéliennes ont balayé le quartier de Laylaki, détruisant six immeubles et provoquant une explosion terrifiante. Cette violence est la plus importante depuis un mois, et coïncide tragiquement avec la tenue d’une conférence internationale sur le Liban à Paris. Une ironie cruelle où le sort des Libanais semble se jouer entre deux mondanités diplomatiques tandis que des enfants pleurent leurs morts sous les décombres​.

La Syrie, un enfer sans fin

( Depuis le 15 mars 2011 soit 13 ans, 7 mois et 7 jours à la rédaction de cet article )
Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, la Syrie continue de brûler. Depuis 2011, une guerre civile infernale déchire le pays, et pour les Syriens, l’enfer n’est pas une métaphore, c’est leur quotidien. Non seulement le régime d’Assad et ses alliés, parmi lesquels le Hezbollah et l’Iran, mènent une guerre impitoyable contre leurs opposants, mais Israël s’est lui aussi invité à la fête macabre, multipliant les frappes pour empêcher l’Iran de s’implanter durablement sur le sol syrien.

Les dernières attaques israéliennes, comme celles sur un immeuble d’habitation à Damas et un site militaire à Homs, ont causé la mort de soldats et blessé plusieurs civils. À Kafr Sousa, des frappes ont détruit des habitations, rappelant encore une fois que dans ce genre de conflit, personne n’est à l’abri pas même dans son propre salon​.

Une guerre sans fin, une population dévastée

Le Liban et la Syrie sont comme deux pendants d’une même tragédie : deux pays en ruines, dont les populations sont les victimes silencieuses d’une guerre qui ne semble jamais vouloir se terminer. Ce n’est pas seulement Israël, la Syrie ou le Hezbollah qui se battent ; ce sont des civils qui paient chaque jour le prix d’une géopolitique qui leur échappe totalement. Les interventions militaires israéliennes, bien que stratégiques pour contenir l’influence iranienne, laissent des familles endeuillées, des immeubles en ruine et des hôpitaux débordés.

Pour les habitants de ces pays, chaque nouveau bombardement est une pierre supplémentaire dans leur tombe collective. Et tandis que les puissants discutent à l’ONU ou à Paris, les voix des civils libanais et syriens s’éteignent sous les décombres, étouffées par la fumée des explosions.

L’absurdité de la guerre

La situation au Liban et en Syrie n’est pas seulement dramatique ; elle est absurde. Absurdement violente, absurdement longue, et surtout tragiquement ignorée par le reste du monde. Car si ces guerres sont inscrites dans les cycles sans fin du Proche-Orient, il est impératif de se rappeler que derrière les discours et les frappes se cachent des familles, des vies humaines brisées.

Tristesse, bombes et dédain international

Ah, les habitants du Liban, de la Syrie et de Gaza … Quelle triste vie, n’est-ce pas ?
Trois régions où, semble-t-il, se faire bombarder est devenu aussi courant que le café du matin. Chacun d’eux pourrait écrire un guide sur « comment survivre à un conflit sans fin … avec son voisin »,  mais ils n’ont pas le temps, car entre les missiles qui tombent et les survivant dans les ruines à chercher, ils ont des priorités un peu plus urgentes.

Le Liban, ce pays qui survit à tout, même à lui-même, est devenu l’arène où le Hezbollah et Israël s’échangent des missiles comme s’ils participaient à une partie de ping-pong ou les balles sont des obus. Les habitants attendent … Quoi ? La fin de ce cauchemar, peut-être, ou simplement que l’électricité revienne avant la prochaine frappe. Et puis, il y a la Syrie. Dix ans de guerre … Un pays qui semble avoir été effacé de la carte, mais non, il est toujours là, avec ses gens, ses décombres et ses fantômes de paix.

Et Gaza… ah, Gaza, ce petit bout de terre où l’on semble avoir fait des accords tacites avec la mort. Ici, on ne construit pas des immeubles pour qu’ils durent, non, on les érige en sachant très bien qu’ils seront démolis avant même d’avoir fêté leur premier anniversaire. Les habitants, eux, attendent les frappes comme on attend la pluie : avec résignation et une lueur d’espoir.

Pour ces millions de civils, la vraie question n’est plus « quand la guerre finira-t-elle ? », mais plutôt « quand est-ce que le monde arrêtera de détourner le regard ? ». Parce qu’entre les débris et la fumée, il reste des humains, mais ça, ça semble être un détail que la communauté internationale préfère ignorer.

Alors, combien de frappes, combien de bombes, combien de morts faudra-t-il encore avant que le monde décide d’écouter ? En Syrie, au Liban et aussi à Gaza, les habitants prient pour que le prochain obus tiré depuis Israël n’aille pas choisir leurs adresses.

A lire aussi : https://davidschmidt.fr/gaza-le-cessez-le-feu-ou-lart-du-demi-tour-tactique/

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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