La SatireMonde

Le Congo, ce pays où la paix est en congé perpétuel

Un chaos chronique que personne ne veut vraiment régler.

Imaginez un pays si riche en ressources que les multinationales y salivent plus qu’un enfant devant une vitrine de bonbons. Ajoutez à cela un gouvernement aussi transparent que les portes d’une banque suisse, et vous obtenez le Congo. Mais attention, ce n’est pas le Congo que l’on met en avant pour ses forêts luxuriantes et ses paysages pittoresques. Non, ici, on parle du Congo, version ‘réalité brute’, où les massacres sont aussi fréquents que les jours fériés.

Alors, que se passe-t-il exactement dans ce coin d’Afrique que le reste du monde feint de ne pas voir ?
Oh, juste un petit massacre de plus. Rien de bien nouveau sous le soleil congolais. Après tout, qu’est-ce qu’un massacre de plus ou de moins dans un pays où la vie humaine semble avoir moins de valeur qu’un gramme de Cobalt ? C’est une drôle de loterie, où les gagnants finissent souvent enterrés dans des fosses communes.

Les ingrédients de cette macabre recette sont classiques :
Des milices rebelles armées jusqu’aux dents, des civils pris au piège, un gouvernement qui semble aussi préoccupé que s’il cherchait ses clés, et bien sûr, une communauté internationale qui envoie des communiqués aussi utiles que des parapluies dans une tempête de sable.

Ah, la communauté internationale…
Ils sont là, assis confortablement dans leurs bureaux climatisés, à rédiger des rapports indignés sur la situation. Des sanctions ? Non, non, on ne voudrait pas perturber les marchés ! Des casques bleus ? Ils sont là, bien sûr, mais plus comme des figurants dans un mauvais film de guerre que comme des acteurs du changement.

Pendant ce temps, les Congolais, eux, continuent de vivre dans un enfer quotidien.
Ou plutôt, ils continuent de survivre, car vivre est un luxe que beaucoup ne peuvent plus se permettre. Mais bon, qui se soucie de ces détails insignifiants quand les affaires vont bien ? Les mines tournent à plein régime, les portefeuilles se remplissent, et les morts, eux, n’ont pas vraiment voix au chapitre.

Ironiquement, le seul moment où le Congo attire vraiment l’attention, c’est quand le nombre de morts devient si élevé que même les médias occidentaux finissent par se réveiller de leur torpeur. Là, on aura droit à quelques images chocs, suivies d’un bref élan de compassion publique, avant que tout le monde ne retourne à ses occupations habituelles.

Le massacre au Congo est devenu une sorte de rituel sinistre, répétitif, où les acteurs changent mais le scénario reste le même. Alors, que faire ? Peut-être juste se rappeler que derrière chaque victime, il y a une histoire, une vie, et que l’indifférence n’est pas une fatalité. Mais bon, qui a vraiment le temps pour ce genre de réflexion quand il y a des smartphones à fabriquer, des minerais à extraire, et des profits à faire ?

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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