Mazan, capitale mondiale du foutoir judiciaire
L’affaire Pelicot n’est pas seulement sordide, elle dépasse l’entendement
Mazan, paisible commune du Vaucluse, où la plus grande source de stress devrait être la météo capricieuse du Sud, est aujourd’hui l’épicentre d’un procès hors du commun.
Si vous pensiez que l’intrigue judiciaire française manquait d’imagination, laissez-moi vous présenter Dominique Pelicot, le « Maître de Cérémonie » d’un bal des horreurs que personne n’a demandé.
Dominique Pelicot, un nom qui résonnait jusque-là peut-être chez ses voisins et sa boulangère préférée. Un type sans histoire… Jusqu’à ce que l’histoire, la vraie, déferle comme un raz-de-marée. Accrochez-vous bien, chers lecteurs, car l’affaire Pelicot n’est pas seulement sordide, elle dépasse l’entendement. Ici, nous ne parlons pas d’un simple malfrat local, mais d’un homme qui aurait organisé l’un des pires concours de lâcheté jamais recensés. À ses côtés ? Pas moins de cinquante complices présumés, des hommes, si on peut les appeler ainsi, qui ont pris part à des agressions sexuelles sur sa propre femme, Gisèle Pelicot, droguée à son insu.
La liste noire des violeurs intergénérationnels
Le procès en cours fait défiler les âges, comme s’il s’agissait d’un casting pour une émission type « Vieillir dans l’abjecte ». Ici, on trouve de tout : du jeunot de 26 ans qui aurait mieux fait de se cantonner devant Youporn, jusqu’au doyen de 74 ans qui aurait dû troquer ses activités nocturnes contre une randonné en Ehpad. Gisèle est face à la cour composée de cinq magistrats professionnels pour juger 51 accusés, le père de ses enfants et 50 autres hommes accusés de l’avoir violée pendant dix ans, de 2011 à 2020. Mais la cerise sur ce gâteau pourri ? Il reste encore vingt agresseurs potentiels, pas encore identifiés. Oui, chers lecteurs, ce procès, c’est l’équivalent judiciaire d’un happy hour de l’horreur, où les visages changent, mais l’abjection reste la même.
Imaginez un peu l’atmosphère à Mazan, cette petite ville où l’on se connaissait tous par prénom, où chaque voisin prêtait son échelle et sans méfiance. Et maintenant ? Chacun doit se demander si le type avec qui il partageait un pastis à la fête de la lavande n’est pas l’un des joyeux lurons incriminés dans ce festival de l’ignoble.
La victime oubliée : Gisèle
Et Gisèle Pelicot, là-dedans ?
Victime inconsciente, plongée dans une torpeur chimique par son mari pendant des années, elle est devenue l’objet d’abus collectifs, un fait qui en dit long sur l’état moral de la société actuelle. Endormie, littéralement et symboliquement, elle a été piétinée par des générations de misogynes qui, visiblement, trouvaient que la respectabilité d’un homme s’arrêtait aux portes de Mazan. Elle a le courage de dire que se procès c’est celui « pour toutes les victimes de soumission chimique » pas seulement pour elle !
Gisèle Pelicot : Je voulais témoigner pour que toutes les femmes qui se réveillent un matin sans se souvenir de leur soirée. Je me dis que j’ai été sacrifiée sur l’autel du vice. Et c’est important qu’on en parle. »
Elle a attendu le mois de mai 2022 pour accepter de regarder les vidéos. « J’ai vu toutes les vidéos, et elles sont plus atroces les unes que les autres. Je me demande comment j’ai pu tenir« poursuit-elle. Le corps est chaud, pas froid, mais je suis morte sur mon lit », décrit-elle encore.
On pourrait presque croire qu’à Mazan, tout le monde a sa petite place dans ce cirque judiciaire, sauf la décence. Enquêteurs, juges, journalistes, villageois : tous scrutent cette petite commune avec l’espoir que ce spectacle cauchemardesque finira un jour. Pendant ce temps, les violeurs courent toujours ou dorment paisiblement dans leurs maisons du Vaucluse, protégés par l’anonymat que l’enquête peine à briser.
Justice en mode puzzle : sauras-tu retrouver les derniers agresseurs ?
Le clou du spectacle est que l’enquête n’a pas encore mis la main sur tous les participants de cette abomination. Mais n’ayez crainte, chers lecteurs : la police continue de chercher ces fantômes. À coup de reconstitutions et de portraits-robots plus dignes de l’art brut que de la réalité. L’opinion publique, elle, attend patiemment que l’on mette un visage sur les monstres qui se cachent parmi les derniers anonymes de cette affaire.
Mazan, autrefois connue pour ses vignes, est aujourd’hui l’emblème d’un mal-être sociétal profond, où la monstruosité a pris racine dans le quotidien banal. On espère que la justice finira par déterrer les vérités les plus sordides de ce petit coin de France, en priant que ce ne soit pas la dernière fois que l’on entend parler de Mazan pour de bonnes raisons. Parce que pour l’instant, tout ce qu’on sait, c’est que le rêve est terminé, et le cauchemar à peine commencé.
L’état de santé de Dominique Pelicot : du pyjama au drame
Si les attentes autour de ce procès s’accumulent, Dominique Pelicot, l’homme au cœur de ce drame sordide, n’a pas daigné se présenter à l’audience du 8 septembre. La raison ? Ce monsieur de 71 ans a trouvé refuge derrière une santé défaillante. Selon son avocate, Me Béatrice Zavarro, il serait dans un état fiévreux, « en pyjama », toujours cloué chez lui, avec un pronostic médical qui laisse planer la possibilité d’une hospitalisation. Lors de leur dernière rencontre, le 14 septembre, Pelicot aurait montré « un état qui ne s’améliore pas ». On en vient presque à se demander s’il ne planifie pas une grande évasion en douceur, sous couvert de thermomètre et de sirop contre la toux.
Ah, Dominique ! Tu as drogué ta femme durant des années, orchestré des viols en série sur son corps endormi, mais aujourd’hui, c’est toi qui es trop faible pour affronter la justice. Quel coup de théâtre ! Serait-ce la culpabilité qui te ronge ou simplement une grippe opportune ? Peu importe, parce que si la justice des hommes t’échappe, sache que la justice divine, elle, ne fait pas de pause déjeuner. À force de jouer les bourreaux, te voilà peut-être devenu ton propre condamné. Il est désormais aussi mis en examen dans deux affaires criminelles qui remontent aux années 1990 en région parisienne.
Et maintenant, dans le silence assourdissant qui succède à cette parade de honte, il ne reste que Gisèle.
Gisèle, que personne n’a pu protégée. Gisèle, dont le corps a été pillé, droguée et livrée comme une proie inconsciente à la bestialité de ceux qui se font appeler des hommes. Gisèle, qui, chaque matin, doit affronter l’impensable : savoir que l’on a violé son humanité pendant des années, dans l’ombre, sous le regard complice d’un mari devenu bourreau.
Elle refusera même de regarder les vidéos dont disposent les enquêteurs. Pas moins de 4.000 images ont été retrouvées sur les ordinateurs, clefs USB ou disques durs de son mari. Les images des quelque 200 viols qu’elle a subis en dix ans en région parisienne mais surtout à Mazan où le couple avait déménagé en mars 2013.
Quant à vous, Dominique Pelicot et vos complices, peu importe la gravité de votre état de santé, vous méritez de sentir chaque jour de votre existence le poids de vos actes, comme une enclume sur votre conscience. Votre nom ne restera pas gravé dans l’histoire, il sera enterré sous une montagne de dégoût, avec ceux qui partagent votre infamie. Que l’enfer vous attende avec impatience, car vous avez déjà démontré ici-bas que vous ne méritez ni pardon, ni rédemption. Le seul espoir qui nous reste, c’est votre nom sur la liste infâme de ceux qui n’auront jamais su ce qu’était la décence, ce qu’est l’humanité. Que vous soyez maudits dans cette vie, et que l’enfer vous garde une place aux premières loges.
Dominique Pélicot est accusé d’avoir pendant 10 ans drogué son épouse Gisèle Pélicot c’est une chose, mais la où c’est encore plus sordide c’est également d’avoir pris sa fille et ses belles-filles en photo, dénudées, à leur insu avant de diffuser les clichés sur internet. La fille du prévenu, accusant son « géniteur » d’être « un des plus grands criminels sexuels des 20 dernières années ». « Comment on fait pour se reconstruire quand on sait ça ? », a supplié Caroline Darian, 45 ans, fille de Dominique Pélicot, qui se présente désormais publiquement sous le nom de plume avec lequel elle a publié un livre (Et j’ai cessé de t’appeler papa), afin de protéger son couple et son enfant.
Un livre ou avec des mots sanglants, la fille raconte ce moment où sa mère, après avoir elle aussi tout appris des policiers de Carpentras (Vaucluse), l’a appelée pour l’informer: « Ma maman me dit, ‘J’ai passé une bonne partie de la journée au commissariat, ton père me droguait pour me violer avec des inconnus' », déroule-t-elle. « J’appelle mes frères, on est démunis, on pleure, on ne comprend pas ».
À Gisèle et à ses enfants, qui affrontent aujourd’hui la vie avec le poids de cette horreur gravé à jamais dans leur histoire familiale, nous ne pouvons offrir que nos prières. Des prières pour qu’ils trouvent la force de se reconstruire, de recoller les morceaux d’une vie brisée. Car eux, innocents, sont condamnés à porter l’héritage d’une monstruosité qu’ils n’ont jamais demandé.
Mais à vous, prédateurs anonymes, à vous, cinquante et quelques lâches qui avez foulé la dignité humaine aux pieds de son lit, il ne restera que la honte, l’humiliation et le déshonneur profond (J’essaie de rester poli). Si la justice ne vous rattrape pas tous, le mépris vous suivra à chaque coin de rue, dans chaque regard croisé. Vous ne méritez ni pardon ni oubli.
Que quelqu’un par pitié appuie sur « stop ».
David SCHMIDT