Mesdames, soyez plus fortes que les regrets (et que les imbéciles aussi !)
Par David SCHMIDT
L’amour ! Ce doux mirage dans lequel on plonge tête la première, les yeux fermés et avec toute la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de bibelot. On s’imagine déjà dans un film de Love, quand en réalité on vient de signer pour une production à mi-chemin entre « Le Cauchemar de Freddy » et « Titanic ». Mais bon, on ne va pas se mentir, les hommes sont doués pour vous vendre du rêve, hein ?
Oui, on parle bien de ces charmants bonhommes qui ont la finesse d’un parpaing et l’ego d’une pastèque. Ceux-là mêmes qui savent te faire croire qu’ils sortent tout droit d’un conte de fées, alors qu’en fait tu as plutôt hérité d’un troll échappé d’un caniveau.
Mais comme ils sont doués pour la mise en scène ! Dès le premier rencard, c’est du grand spectacle : costumes bien taillés (empruntés certainement), discours sucrés (récités comme une leçon apprise par cœur) et regard intense façon « je te veux toi et pas une autre » (qu’il a déjà servi la semaine dernière à une meuf, l’amie de sa sœur, mais tu l’apprendras plus tard).
Et puis doucement le masque commence à glisser… Là où tu croyais avoir attrapé la crème du romantisme, tu te rends compte que tu as juste pêché un poisson clown ou un « wesh » déguisé en agneau. Il ne reste plus grand-chose du gentleman qui t’ouvrait la porte et te disait que tu étais « unique au monde ». Il a troqué ses compliments contre des silences radio et ses petites attentions contre un like sur ta photo Instagram, histoire de dire qu’il est encore en vie.
Alors forcément, après la rupture, la spirale infernale commence :
« Pourquoi je n’ai pas fait autrement ? » ;
« Si seulement j’avais vu les signes ! » ;
« Pourquoi, à chaque fois j’ai pardonné ? »
Autant de questions qu’on se pose en boucle, recroquevillé sur son canapé, comme si la réponse allait apparaître sur votre téléviseur, ou au fond d’un pot de Nutella. On s’en veut d’avoir été aveugle, naïve, amoureuse… Bref, d’avoir cru au conte de fées.
Mais attendez Mesdames, pause ! Vous savez quoi ? Arrêtons de se faire des nœuds au ventre pour un gars qui soyons honnêtes, ne valait probablement pas plus qu’un bon de réduction pour une glace du rayon surgelé Lidl.
Pourquoi ?
– Parce que la rupture c’est bien souvent la meilleure chose qui puisse vous arriver !
Si si, je vous jure !
On vous a tellement bassiné avec cette idée que quand une relation se termine, c’est un échec.
Mais l’échec, chères mesdames, c’est de rester coincée dans le passé à ressasser des « Mais pourquoi je n’ai rien vu ? » et à espérer que l’ex en question se transforme miraculeusement Tom Cruise. Désolée de vous le dire, mais ça n’arrivera pas. Tom est déjà passer à autre chose … enfin un autre coup !
Les regrets, c’est un peu comme des chaussures trop petites : ça fait mal, ça ne sert à rien et ça ne vous emmène nulle part. Alors autant les jeter à la poubelle avec ce souvenir flou de votre ex qui entre nous, avait dans sa tête, plus de points communs avec le Grinch qu’avec le prince charmant.
Ce qu’il faut retenir c’est que la rupture, c’est aussi une occasion.
Une chance de grandir, d’apprendre, de réaliser que vous méritez bien mieux.
Vous ne resterez pas éternellement enfermées dans cette bulle de regrets.
Non Mesdames, vous êtes bien plus fortes que ça !
Bien plus forte que nous les hommes !
Après tout, une séparation ce n’est pas une fin, c’est juste une page tournée dans un livre où vous êtes la seule héroïne. La seul qui reste maitre de son destin.
Et pendant que vous, vous avancez, que vous retrouvez votre dignité, votre énergie, et que vous croquez la vie avec la force d’une reine, lui… Ah, lui. Ce grand briseur de cœurs, ce collectionneur de larmes, où est-il maintenant ? Il erre seul dans la nuit avec son joli masque fêlé, jouant les Don Juan de caniveau. Et quand viendra le jour où son charme fatigué n’opérera plus, où ses jeux de séduction seront dépassés, il se retrouvera tout seul. Inintéressant aux yeux des dames, seul avec son égo démesuré. Son cœur, qu’il croyait invincible, finira dans un fossé, abandonné comme ses promesses creuses.
Parce qu’à force de briser des cœurs, on finit par être celui qui n’en a plus.
Un triste destin, mais bien mérité.
Alors que vous, Mesdames, vous continuez à avancer. Plus forte, plus libre, prête à écrire la suite de votre histoire. Enfilez vos plus belles bottes (celles qui écrasent les regrets comme des cafards), et marchez droit vers l’avenir. Parce que vous n’avez pas besoin de prince pour exister. Vous êtes déjà des reines.
Fin des regrets, fin des imbéciles.
Que le prochain chapitre soit une danse.
Biz, mesdames !
David SCHMIDT