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Vallauris : la fillette de 7 ans percutée par une moto décède et le conducteur, lui …

La justice française : priorité aux deux-roues, les piétons attendront !

Repose en paix Kamilya !

Le papa a remercié les médecins, qui « savaient déjà qu’il n’y avait pas d’espoir » et qui « ont fait ce qu’il fallait ». « On m’a dit qu’elle n’a pas souffert », a-t-il déclaré. « Même dans sa mort, elle n’a pas pleuré. Elle n’a jamais pleuré du haut de 7 ans, ce n’est pas aujourd’hui que l’on va commencer à pleurer. Je veux simplement qu’on montre du chagrin par respect pour elle », a ajouté le père de la petite fille. Quelques heures plus tôt sur Facebook, l’homme avait écrit : « je voulais m’occuper de ma fille qui est morte sur place, elle est arrivée morte à l’hôpital ».

Quand l’accident devient une formalité administrative… pour le conducteur.

Il semblerait que dans la douce France, le code de la route soit un simple accessoire décoratif, utilisé surtout pour les examens de conduite et les campagnes de prévention routière. Le drame de Vallauris en est la parfaite illustration : une fillette de 7 ans percutée par une moto… et la justice qui, comme à son habitude, traîne des pieds pour réagir.

La moto, ce symbole de liberté, de rébellion, voire de légèreté, semble jouir d’un statut privilégié dans notre société. Le conducteur de ce deux-roues, lui, semble bénéficier d’une sorte de permis implicite : celui de rouler vite et sans trop se soucier des conséquences. Et si, par malheur, un enfant venait à traverser la route ? Eh bien, qu’il repose en paix. Pour le motard, ce sera une simple formalité. La justice a tout son temps. Après tout, ce n’est qu’une fillette de 7 ans, une de plus ou de moins, est-ce vraiment si grave ?

Les parents, eux, doivent maintenant affronter un système judiciaire qui semble plus prompt à protéger les droits du conducteur qu’à rendre justice à leur fille Kamilya. On parle déjà de sursis avec mise à l’épreuve, peut-être même d’une petite tape sur les doigts. Après tout, pourquoi punir sévèrement un accident ? C’est bien connu, la faute en revient toujours à la vitesse du vent, à la pluie, ou même aux étoiles mal alignées dans le ciel, jamais au conducteur.

En France, on applique avec zèle le principe de la présomption d’innocence. Mais ne serait-il pas temps de parler de présomption d’impunité ? Il est fascinant de constater à quel point notre système judiciaire semble avoir du mal à tenir tête à la délinquance routière. Pendant que les familles pleurent leurs proches, les coupables potentiels prennent des cours de morale sur les dangers de la vitesse, avec une belle promesse d’amendement.

En attendant, le citoyen lambda, lui, ne peut qu’observer, impuissant, cette lente marche de la justice. Il espère que, peut-être un jour, les vies de ses enfants seront aussi précieuses que la liberté de rouler vite et librement. Mais bon, n’est-ce pas un prix trop élevé à payer pour quelques secondes de sensations fortes ?

Le jeune homme de 19 ans en cause dans cette affaire a été mis en examen samedi avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec plusieurs interdictions, notamment celle de quitter le département des Alpes-Maritimes. Le suspect devra également se présenter toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes. Le parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel de cette décision.

Vive la justice, vive la France !

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

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