Le rappeur Gims demande aux musulmans d’arrêter de lui souhaiter une bonne année
Ces fêtes ne font "pas partie de nos convictions"
Le rappeur congolais Gims a fait part de son ras-le-bol en avouant sur Instagram en avoir marre de recevoir des vœux pour le Nouvel An et son anniversaire de la part de ses confrères musulmans. Notant que ces fêtes ne font « pas partie de nos convictions », il a appelé ceux-ci à se concentrer sur les valeurs de leur religion.
Diffusé par le rappeur congolais Gims, un appel adressé spécifiquement aux musulmans à ne pas lui souhaiter une bonne année et un bon anniversaire, des traditions qu’il a qualifiées de contraires à celles des musulmans, a provoqué un tollé et a fait réagir certaines personnalités politiques.
« S’il vous plaît, laissez-moi avec les ‘bonne année, nouvel an’ », a lancé le 31 décembre l’artiste vivant entre la France et le Maroc, sur son compte Instagram. Partagées via les stories visibles uniquement pendant 24 heures, ces séquences vidéo ne sont plus disponibles mais ont été largement relayées sur les réseaux sociaux.
« Je n’ai jamais répondu à ça, mais vous continuez de m’en envoyer tout le mois de janvier et février.
Les muslims [musulmans, en anglais, nldr] arrêtez ça », renchérit-il, ajoutant que « ça ne fait partie de nos convictions ».
Insistant sur l’incongruité de tels vœux, Gims a exhorté la communauté musulmane non seulement à ne pas lui adresser de vœux à l’occasion de ces fêtes, mais aussi à célébrer uniquement celles de sa religion:
« Venez, on se concentre sur nos trucs à nous. Restons forts sur nos valeurs ». Il a également pointé les personnes non-chrétiennes qui célèbrent Noël:
« Quand je vois des grands sapins chez des Mustafa, des Bakari, je vois qu’on n’est pas concentré à la maison là-bas. »
Par ailleurs, Gims a évoqué la nécessité de « respecter » les fêtes chrétiennes comme Noël.
Quant aux vœux à l’occasion de son anniversaire, il a estimé que « c’est un pas de plus vers la mort ».
Propos incohérents avec ses clips
Ces annonces ont fait réagir certains hommes politiques. Relayant cette vidéo, Éric Zemmour a moqué le fait que le rappeur qui avait apporté son soutien à Valérie Pécresse, lors des dernières régionales, « vous parle d’identité ».
Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, a épinglé Gims pour ses clips où figurent de l’alcool, des femmes habillées à la manière occidentale, ainsi que de l’argent, ce qui semble aller à l’encontre de la charia:
« Il a juste oublié que ses clips haram seraient interdits par la charia. Mais l’alcool, les filles et le fric c’est juste pour le côté musical? »
Dans un documentaire Netflix paru en septembre 2020, l’artiste a confié avoir été membre de la secte islamiste Frères du Tabligh*, à l’époque de son entrée dans la religion. Après avoir pris conscience d’un danger émanant du mouvement, il a affirmé l’avoir quitté.
*Organisation terroriste interdite en Russie