Parce qu’il faut que vous sachiez que …
Partout dans le monde, là où les gens ont le pouvoir, il y a de la corruption.
Les nations prospères et la démocratie comptent sur une presse libre pour informer.
Une presse libre informe les citoyens de la nation sur les faits dont ils ont besoin pour décider des affaires civiques et politiques. Mais une presse libre n’assure pas la prospérité, et il est difficile de l’avoir sans démocratie.
Là où il n’y a pas de presse libre, la corruption prospère, souvent sans contrôle. Avec des médias libres, les journalistes peuvent présenter des faits au public pour lui permettre de comprendre les enjeux et de prendre toutes les mesures possibles pour redresser la situation.
Derrière les portes closes, il y a des cas d’abus à l’échelle industrielle. Ces abus ne disparaissent pas d’eux-mêmes. Il faut que la lumière soit faite pour que les gens puissent voir de quoi il s’agit. Il faut espérer qu’ils feront, mais surtout, il faut être lu et entendu.
Nous avons le droit de dire à une personne si elle est bonne ou mauvaise.
La transparence est importante dans les systèmes démocratiques. Elle est peut-être plus importante dans les systèmes de tyrannie, mais les tyrans n’autorisent pas les médias libres.
L’information est la clé du succès dans le monde d’aujourd’hui. Il faut faire confiance à cette information parce qu’elle ne forme pas seulement nos opinions sur les affaires du monde, mais nous amène à faire des choix qui ont une incidence les uns sur les autres. Par exemple, sans toutes les histoires sur l’horreur du plastique, nous ne chercherions pas une meilleure alternative, et nous pourrions allègrement détruire notre monde.
Lorsque des conflits éclatent, les journalistes deviennent les yeux du monde. Il est à espérer qu’à la lumière des projecteurs des médias, les criminels de guerre potentiels seront dissuadés de commettre leurs atrocités. Mais s’ils ne sont pas dissuadés, leurs crimes sont enregistrés afin qu’ils puissent être traduits en justice par la suite.
Les journalistes donnent la parole aux impuissants. Ce sont les médias qui ont alerté le monde sur la crise des Rohingyas, où les musulmans du Myanmar ont été confrontés à de graves brutalités de la part du gouvernement et ont été contraints de fuir leurs foyers. Bien que le problème soit loin d’être résolu, les gens peuvent au moins essayer de faire quelque chose pour l’arrêter.
Partout, dans le monde, les journalistes libres sont des super-héros qui protègent le public contre les mauvais gouvernements, les mauvaises personnes et les mauvaises entreprises.
Les gouvernements, les élus et les personnes qui ont de sombres secrets à cacher
Peu d’entre-eux admettent que leurs médias sont censurés, même les médias eux-mêmes.
Une presse libre est l’ennemie d’un État qui a des secrets qu’il ne veut pas que les gens découvrent. C’est aussi l’ennemi des gens puissants qui ne font rien de bon. Les gouvernements, les riches entreprises, les élus et toutes les mauvaises personnes feront tout ce qu’ils peuvent pour empêcher les médias de rendre compte librement et équitablement de leurs activités.
C’est ce qu’on appelle la « censure » et il y a différentes façons de le faire.
Tous les médias ne sont pas en mesure d’être honnêtes quant au degré de censure dont ils font l’objet. Les gouvernements qui ne sont pas honnêtes avec leur population disent au public que les médias doivent être censurés pour maintenir l’harmonie et l’ordre. Ils effraient les gens en leur faisant croire que les discussions et les idées sont nuisibles et dangereuses, alors, disent-ils, il vaut mieux ne pas en parler. Les membres du public ont peur de la confrontation sur des questions importantes et tant de gens sont heureux de placer toute leur confiance dans les dirigeants de la nation.
En fait, ce qu’il font, c’est se protéger eux-même, et non pas le public. Ils ont de sombres secrets à cacher qui, ils le savent, vont mettre le public en colère, et ils espèrent s’en tirer le plus longtemps possible.
Une presse libre leur fait peur.
La journaliste Liang Xiangyi, de la Chine continentale, est devenue virale lorsqu’elle a levé les yeux au ciel en voyant un autre journaliste qui se pliait aux exigences des autorités chinoises.
Voici comment fonctionne la censure :
Légalement
Un gouvernement peut utiliser la loi pour empêcher les journalistes de faire leur travail. Un exemple récent de cela s’est produit à Hong Kong, avec un correspondant étranger nommé Victor Mallet. Il a animé une conférence sur l’indépendance de Hong Kong, à laquelle le gouvernement s’est opposé, et plus tard sa demande de renouvellement de son visa de travail a été rejetée.
Intimidation
Quand quelqu’un intimide quelqu’un d’autre, il lui fait peur. Dans de nombreux pays, les journalistes sont emprisonnés, torturés ou tués. Leur santé est menacée, leur famille devient une cible possible et ils doivent prendre des décisions de vie ou de mort sur ce qui est le plus important – leur pays ou leur famille.
L’autocensure
Beaucoup de pays disent avoir une presse libre, mais ce n’est pas le cas. Les médias et le gouvernement s’entendent sur la censure tacite. Les journalistes sont pleinement conscients que s’ils disent quelque chose qui cause trop de problèmes à leur organisation de presse avec le gouvernement, ils risquent de perdre leur emploi. Il faut des journalistes courageux pour le faire et beaucoup se sont retrouvés sans travail.
Censure financière
Les gouvernements n’ont pas à dire directement aux organisations de presse de ne pas publier d’articles. Ils peuvent encourager les annonceurs à ne pas dépenser leur argent dans ce média en particulier, et les affamer financièrement. Les journalistes, comme les autres personnes, aiment gagner leur vie, se marier, avoir des enfants, etc. Ils ne peuvent pas travailler gratuitement. Donc, en réduisant les recettes publicitaires, un gouvernement peut faire taire les voix dissidentes.
David SCHMIDT
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