Planète inhospitalière voisine de la Terre, Vénus a-t-elle déjà abrité la vie ?
Sans réponse à ce jour, la question mobilise les chercheurs depuis les débuts de l’ère spatiale.
Comparable à la Terre en matière de taille, de masse, de composition et de proximité avec le Soleil, Vénus est souvent considérée comme sa « sœur jumelle ». Mais les ressemblances s’arrêtent là. Tournant comme Uranus dans le sens opposé à celui des autres planètes du système solaire, Vénus compte plus de 160 volcans actifs – certains de plus de 100 kilomètres de diamètre – et offre à perte de vue des étendues rocheuses vallonnées. Dépourvue de champ magnétique protecteur, elle présente un environnement plus qu’inhospitalier. À sa surface, l’air est composé à 95 % de dioxyde de carbone, la pression est 92 fois supérieure à celle enregistrée sur Terre et la température dépasse les 460 °C. Son atmosphère est quant à elle envahie par d’épais nuages d’acide sulfurique. Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Comme la Terre, Vénus a-t-elle aussi un jour été recouverte d’océans chauds ? A-t-elle réuni les conditions nécessaires à l’émergence de la vie ?
Bases flottantes
Sur tous les continents et à toutes les époques, Vénus a nourri l’imaginaire des sociétés humaines. Il n’est donc pas surprenant que, depuis les débuts de l’ère spatiale, notre mystérieuse voisine suscite l’intérêt des scientifiques. Les Américains d’abord, avec le programme Mariner 2 dans les années 1960, puis les Russes, durant la décennie suivante avec les missions Venera, ont commencé à récolter des informations à l’aide de sondes, suivis par les Européens et les Japonais. Mais celles-ci sont jusqu’à maintenant loin d’avoir permis de percer tous ses secrets. Aujourd’hui, les chercheurs préparent des programmes d’exploration novateurs, comme ces bases flottantes qui pourraient stationner dans son atmosphère toxique et à partir desquelles des sondes de nouvelle génération pourraient traquer les indices d’une époque où Vénus aurait abrité la vie. Étayé d’éclairages de spécialistes (planétologue, géologue, astrophysicien, ingénieur…) membres, notamment, du Goddard Institute for Space Studies et de plusieurs autres laboratoires de la Nasa, un documentaire nourri d’archives et de séquences animées futuristes.
ARTE