Psychologie

Qu’est ce que « Le Benching »

Quand l'amour devient un sport de banc

Non, ce n’est pas une nouvelle pratique de fitness qui envahit votre salle de sport préférée !

Vous ne croiserez pas des amateurs de press (le fameux développé couché pour les puristes de la gonflette) en pleine séance d’étirement émotionnel sur Tinder. Non ici, on parle du « benching » version relationnelle, un phénomène aussi subtil qu’un coup de fil de votre belle-mère le dimanche matin.

Le benching c’est cet art délicat de maintenir quelqu’un dans sa vie… mais juste assez loin pour ne jamais s’engager vraiment. C’est l’art délicat de garder quelqu’un dans votre vie… à la manière d’une vieille chaussette dans votre tiroir : vous ne la jetez jamais vraiment, mais vous n’avez aucune intention de la porter. C’est comme envoyer un « Coucou, ça va ? » tous les trois mois juste pour vérifier que la personne est toujours là, mais sans jamais passer à l’étape du « Viens, on se voit ! ». Ce n’est pas que vous êtes prudent(e) en amour, c’est juste que vous gérez votre affection comme on gère son forfait téléphone : toujours à la limite du hors forfait, mais jamais assez pour prendre un abonnement illimité ! Ça ne veut pas dire qu’on est à la rue émotionnellement parlant, mais juste un peu radin côté affection.

Car oui le bencheur est un maestro du suspense. Il ou elle vous maintient en haleine, vous offrant juste assez d’attention pour ne pas que vous disparaissiez, mais jamais assez pour que vous puissiez appeler ça une relation. C’est le Netflix des sentiments : on clique sur « continuer à regarder », mais sans jamais vraiment s’investir dans l’intrigue.

Pourquoi, me direz-vous, se donner autant de mal ?
Pourquoi ne pas simplement laisser partir ces pauvres âmes en quête d’amour ? C’est simple : le benching est un sport de l’ego. Garder quelques « plans B » (ou Z, soyons honnêtes) permet d’alimenter ce besoin moderne d’être constamment

C’est la même logique que celle qui pousse certains à collectionner les amis sur Facebook comme d’autres collectionnaient les cartes Pokémon dans les années 90 : plus on en a, plus on se sent puissant(e). Mais au fond, ce ne sont que des hologrammes. Pas d’âme sœur, juste un carnet de contacts bien fourni.

Alors, que faire si vous êtes victime de benching ? La solution n’est pas compliquée : arrêtez de faire l’auto-stoppeur émotionnel. Le banc, c’est bien pour réfléchir, mais pas pour y passer sa vie. Et puis, entre nous, si quelqu’un vous fait asseoir aussi souvent, c’est peut-être qu’il ou elle ne mérite pas de partager le terrain avec vous.

Mesdames, messieurs, le benching est peut-être le sport du XXIe siècle, mais soyons clairs : personne n’a jamais gagné une coupe en restant sur le banc. Alors levez-vous, sortez du stade, et allez jouer votre propre match.

Avec un peu de chance, cette fois-ci, vous serez titulaire.

David SCHMIDT

David SCHMIDT

Journaliste reporter sur Davidschmidt.fr. Chroniqueur radio sur Form.fr.

Articles similaires

Donnez-nous votre avis sur cette article !

Bouton retour en haut de la page
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com